Mes chers amis, blogueuses et blogueurs,
le week-end pascal touche à sa fin et je n'ai pas encore écrit l'article traditionnel qui célèbre la fête de Pâques. Je dois vous dire que ma route est actuellement semée de difficultés qui m'empêchent de me consacrer au blog comme j'aimerais le faire. Mais cet après-midi m'est tombé entre les mains un rêve que j'ai étudié il y a 25 ans. Il ne sera donc pas long de vous le transmettre. Je n'ai pas le temps d'y mettre des illustrations, je vous le présente simplement, avec quelques fantaisies du serveur qui malgré moi, modifie la police à son gré.
Circonstances
La rêveuse est jeune femme musulmane. Elle a dans les mains une Bible qu’elle vient de recevoir par hasard, distribuée dans la rue. Elle en parle dans son entourage et quelqu’un lui lit le passage où Jean Baptiste baptise Jésus. Elle s’interroge alors sur ce qu’est le baptême. La nuit suivante elle reçoit alors ce rêve :
Rêve : Un très grand monsieur
Il y avait un très grand monsieur, un très grand monsieur en robe blanche, blanc de peau. Il m’a dit :
- Je suis le Bon Dieu, c’est moi le créateur de la terre et des cieux et c’est moi le Dieu de tout le monde.
Je me demandais qui était ce grand monsieur, et il me répétait :
- Je suis votre dieu, je suis le dieu de tous les hommes.
Il m’a demandé de le suivre dans une pièce où il n’y avait rien, sauf un canapé, comme il y en avait dans le temps, autrefois, dans mon pays. C’était un canapé en terre cuite d’un mètre de large environ sur 2 m 50 de long.
Il m’a dit :
- Allongez-vous, je vais vous bénir, comme ça vous serez parmi les miens.
J’étais allongée sur ce canapé, il a mis sa main dans de l’eau et il m'a mouillé le front et le menton plusieurs fois de suite. Cela faisait le dessin d’une croix.
Alors il m’est venu à l’esprit que ce grand monsieur, c’était Jésus.
Commentaire :
Pour utiliser le langage du médecin psychiatre suisse Carl Gustav Jung ( 1875 – 1961 ), nous voyons apparaitre ici une image du divin, l'archétype, le modèle inscrit dans l'âme de tout être humain.
Le mystique clairvoyant Edgar Cayce ( 1877- 1945 ) le dit ainsi :
"Car le Maître, Jésus, à proprement parler le Christ, est le modèle pour chaque homme sur terre, qu'il soit juif ou gentil, grec ou parthénien. Car le modèle existe en tous, qu'il soit connu sous ce nom ou sous un autre nom".
Cayce explique aussi :
"Son image est en vous ; si seulement vous pouviez ouvrir votre coeur, votre mental, votre conscience à cette force qui vous habite, à cette promesse qui vous a été faite, si seulement vous pouviez l'accueillir".
Et le rêve ici indique clairement comment faire pour accueillir le divin.
C'est ce que nous allons voir :
Interprétation
Le début du rêve ne demande aucune explication.
Dieu apparait à la jeune femme musulmane et lui répète qu'il est le dieu de tous les hommes. Il faut souligner que le divin se présente ici sous l'apparence d'un homme blanc, en robe blanche, alors que souvent et en particulier pour beaucoup d' Occidentaux actuels, le divin se présente sous une forme noire. J'ai étudié ce sujet dans plusieurs articles sur ce blog.
( voir ci-dessous les notes 1 et 2 )
Le grand monsieur m’a demandé de le suivre dans une pièce où il n’y avait rien, sauf un canapé, comme il y en avait dans le temps dans mon pays.
Le divin invite la rêveuse à aménager sa vie pour qu’il n’y ait rien d’autre que le canapé.
Le canapé symbolise une situation où l’on s’abandonne. C’est ainsi que les Arabes vivaient autrefois, ils se remettaient dans l'abandon entre les mains de Dieu.
- Allongez-vous, je vais vous bénir, comme ça vous serez parmi les miens.
C’est « s’allonger » qui permet de vivre en compagnie de Dieu. La tête s'est inclinée dans l'humilité, abaissée au niveau des pieds. Elle, qui est habituée dans la hauteur à dominer les choses, elle a renoncé à tout diriger, tout maitriser à son idée. Voilà la position pour recevoir la bénédiction de Dieu, celle que ses ancêtres pratiquaient.
J’étais allongée sur ce canapé, il a mis sa main dans de l’eau et il m'a mouillé le front et le menton plusieurs fois de suite. Cela faisait le dessin d’une croix.
Mettre de l’eau sur le front.
Le front
est le siège de l’intellect, du mental rigide. Dieu mouille le front d’eau, le marque par la fluidité du sentiment qui nettoie et efface. Son geste s’accomplit à l’horizontal, ce qui marque la relation avec les autres humains sur la terre. Ce signe montre à la rêveuse la nécessité de ne pas se dessécher, se rigidifier dans ses principes et d’imprégner ses idées de la valeur, de la souplesse des sentiments qui nettoient la vie quotidienne.
Le menton correspond à l’expression de la volonté personnelle, à l’affirmation de soi-même. Là encore, le divin y dépose la qualité du sentiment qui limite les exigences de l’ego, qui évite les blocages et assure ainsi l’écoulement de la vie.
Cela faisait le dessin d’une croix
L'image est vraiment remarquable :
Le signe de la croix fait penser au signe du baptême chrétien, mais il est différent. Chez les chrétiens, le signe est fait sur le front. Dans le rêve de cette jeune musulmane, le signe de croix est fait d'un seul geste sur le front et le menton.
La rêveuse, dans la vie, s'interroge sur le baptême chrétien et, dans son rêve, Dieu vient la bénir en faisant un signe de croix, mais pas celui des chrétiens. Le front et le menton sont mis en relation, ce qui invite la rêveuse à unir sa volonté prsonnelle et sa dilmension spirituelle.
Que penser de ce signe de croix ?
Dieu dit : "Je vais vous bénir, comme ça vous serez parmi les miens."
Très clairement, le rêve indique que la bénédiction qui amène à vivre en compagnie du divin est la croix.
La croix est une situation crucifiante où l’on accepte le sacrifice de soi même, vécu comme une mort infamante. Mais cette perte conduit à une résurrection, à un renouvellement de la vie.
C’est ainsi que l’humain est invité à suivre le même chemin que celui du Christ, le fils de Dieu. Cette crucifixion fait de l’humain un enfant de Dieu, un fils ou une fille de Dieu, un être dans lequel le divin s’incarne.
Voilà le cheminement proposé à la rêveuse, que ce rêve décrit de façon simple et grandiose.
Joyeuses Pâques
Sur le blog :
1) «- Est-ce que Dieu existe ? »
Caroline avait posé la question à son rêve :
http://christiane-riedel.blogspirit.com/archive/2009/05/index.html
Oui et il est noir
Vous vous rappelez peut être quelle fut alors la réponse du rêve et l’expérience profonde et émouvante qu'elle éprouva en rêve devant l'apparition du noir.
Vous trouverez aussi :
2 ) De la couleur de la divinité
http://christiane-riedel.blogspirit.com/archive/2013/12/04/6-de-la-couleur-de-la-divinit2-2986806.html