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  • UN PEUPLE QUI PERD SON MYTHE EST UN PEUPLE QUI MEURT

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    Chers amis, blogueuses et blogueurs,

     

    L’ouverture des Jeux Olympiques à Paris vient d’avoir lieu vendredi dernier, déclenchant des applaudissements comme des tollés de protestations indignées au sujet de la représentation de la Cène, le dernier repas pris par le Christ avec ses disciples.

    Cette affaire m’a fait penser tout de suite à trois situations similaires que j’ai exposées il y a 13 ans, en 2011, sur mon blog.

    Il s’agit d’abord d’un rêve qu’une rêveuse avait reçu vingt ans plus tôt. « Le Christ ou le Bodhisattva couvert de pisse ».

    Puis il est question de la photographie « Piss Christ » de l’américain Serrano, exposée comme œuvre d’art en 2010 à Avignon.

    J’évoque ensuite la pièce de théâtre « Sur le concept du visage du fils de Dieu », de l’italien Romeo Castelluci, jouée à Paris en 2011, pour conclure sur les considérations de Carl Gustav Jung.

    Je vous invite à lire l’article que j’ai écrit alors.

    En voici le lien :

    http://christiane-riedel.blogspirit.com/archive/2011/10/31/piss-christ-ou-le-bodhisattva-couvert-de-pisse.html

    Je vous souhaite bonne lecture et belles journées de vacances.

     

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    Illustration

    La dernière Cène, peinte par Salvador Dali en 1955, exposée à la National Gallery of Art de Washington

  • FICHE 21 MĖFIEZ-VOUS DES INTERPRĖTATIONS SYSTĖMATIQUES

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    FICHE 21

     

    DE GRÂCE, FUYEZ LA FACILITÉ

     

    MĖFIEZ-VOUS DES INTERPRĖTATIONS SYSTĖMATIQUES

     

    Nous avons vu la dernière fois comment la technique de l’interview nous amenait à déchiffrer et comprendre l’image d’un lieu, une petite rue sombre, dans le rêve d’Héléna.

    Regardons maintenant un autre rêve où il est également question d'une petite rue sombre.

    Le magazine Metropolitan publiait en novembre 2006 un article sur les rêves érotiques : "Rêves de femmes, faut-il oser les fantasmes ?" Il y citait des extraits du livre que la psychanalyste Sophie Cadalen venait de publier sous ce même titre.

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    Parmi les rêves interprétés, j'en ai choisi un qui présente les mêmes image que le rêve d' Héléna que nous venons de voir : la rêveuse Caroline se trouve aussi dans une petite rue sombre avec un homme.

    Rêve 57 : Un homme dans une petite rue sombre

    "J'étais dans une ruelle sombre et humide. Je n'ai pas vu arriver l'homme qui m'a enlacée : il m'a doucement, mais fermement plaquée contre le mur...Il m'a fait l'amour sans un mot...Je me laissais faire et c'était bon."

    Interprétation de la psychanalyste :

    "Une ruelle sombre et étroite dans laquelle entre un homme, c'est bien le récit de la pénétration".

     

    Ma remise en question :

    Examinons différents points :

    - La formulation de la psychanalyste manque absolument de rigueur : rigoureusement parlant, la ruelle n'est pas le récit de la pénétration, elle est le lieu de la pénétration, je dirai plus précisément la rue représente le lieu de la pénétration, c'est à dire le vagin, selon la psychanalyste.

    - Dans le rêve il n'y a pas de pénétration, la rêveuse n'a pas vu l'homme entrer, arriver dans la rue, qui symboliserait le sexe féminin. C'est la psychanalyste qui change l'image à sa convenance.

    Faisons donc les vérifications :

    - En quoi peut-on se permettre d'affirmer qu'une ruelle serait comparable au vagin ?

    Si la ruelle est le vagin, en quoi ce dernier est-il forcément humide ?

    - Si la ruelle est bien le vagin, alors qu'est-ce que fait ce mur dans la ruelle, ce mur dans le vagin, contre lequel l'homme plaque la rêveuse ?

    Cette approche ne présente aucune cohérence. Mais le rêve, lui est cohérent et ne raconte pas n'importe quoi.

    Nous avons vu, n'est-ce pas que, comme me l’a dit lui-même un rêve :

    Le rêve est de "la poésie mathématique".

    Qu’est-ce que cela veut dire ?

    Cela veut dire que la métaphore, l’image poétique proposée par le rêve correspond à la réalité matérielle, concrète, vécue par la rêveuse ou le rêveur, et ce avec une exactitude mathématique.

    Eh bien !

    Eh oui !

    Voici mon analyse :

    Je procéderai de la façon suivante :

    Puisque je ne peux pas interviewer la rêveuse, je me contenterai des définitions admises par tout le monde.

    Une ruelle

    Qu'est-ce qu'une ruelle, ( définition) et une ruelle sombre ?

    Ruelle : Définition : Une ruelle est un endroit en dehors de la maison, dans la vie extérieure. C'est un endroit de passage de petite taille, momentané, qu'on emprunte pour aller d'un point à un autre.

    - Sombre : on n'y voit pas bien clair.

    - Humide : L'humidité marque un excès d'eau.

    L'eau dans les rêves représente souvent les émotions et les sentiments, les affects, alors que le sec symbolise un esprit sec, rationnel, insensible.

    Envisageons alors l'hypothèse que l'humidité ici pourrait indiquer une forme de sentimentalisme. La rêveuse serait-elle sensible, pleine d'empathie, de gentillesse, voire un peu trop ? La rêveuse ne réagirait-elle pas assez vigoureusement, pas assez sèchement dans certaine situations ?

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    La ruelle sombre désignerait alors une situation, où la rêveuse Caroline ne verrait pas bien ce qui se passe, (rue sombre), elle mettrait trop de gentillesse (humidité) dans ses relations dans le monde extérieur, dans la vie quotidienne.

    Je n'ai pas vu arriver l'homme qui m'a enlacée

    Un homme :

    Définition : de par sa constitution physique l'homme a son sexe à l'extérieur de son corps. (1 voir l’étude de l’homme sur le blog) Quand le membre viril est en activité, il est dur et énergique. Comme nous l'avons vu, un homme représente une façon de s'affirmer dans le monde extérieur qui reste ferme, ne se laisse pas fléchir et se bat.

    Le rêve invite Caroline à prendre conscience qu'elle a ce côté masculin en elle, qu'elle est capable d'être énergique et ferme.

    Disons en passant que c’est ce côté masculin de la femme que Jung a appelé «  l’animus ».

    Il a appelé le côté féminin chez l’homme « l’anima »

    Il m'a plaquée contre le mur.

    Le mur :

    Définition : Un mur est un obstacle, une opposition à avancer, une limite à ne pas franchir. Un mur correspond à un "Non ! Interdit de passer !"

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    Je reprends ces analyses :

    La rêveuse se trouverait alors dans un moment dans sa vie extérieure quotidienne règnent trop de gentillesse, trop de sensibilité ; elle ne voit pas bien comment réagir, avancer et en éprouve des affects. (ruelle humide et sombre)

    À ce moment là, son côté masculin, fort et résistant, intervient, elle se sent saisie par un mouvement de fermeté. (homme)

    Elle va trouver un point d'appui en se mettant en opposition, en mettant des limites, elle va être saisie par sa capacité à ne pas faiblir, à ne pas se laisser attendrir. Elle va être capable de dire NON !

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    Il m'a fait l'amour sans un mot...Je me laissais faire et c'était bon.

    Cette force de caractère n'a pas besoin de s'expliquer, (sans un mot) Caroline épouse d'emblée ce comportement, elle se comporte avec cette autorité qui est en elle, cette autorité virile qui s'impose, et elle s'en trouve bien.

    Mon interprétation

    Cet homme apparait, à un moment où, sans doute, Caroline se comporterait avec une certaine faiblesse de caractère qui l'affecterait. Cet homme en rêve viendrait fortifier la rêveuse pour lui donner l'énergie de réagir comme un homme le ferait, en étant dure, combattive, en affirmant sa propre volonté.

    Le rêve indiquerait donc à la jeune femme le comportement masculin à épouser : Le rêve inviterait la jeune femme à dire, à faire ce dont elle a envie, à s'opposer, et cesser d'être exclusivement dans son côté féminin trop gentille. Elle complèterait alors sa douceur par de la fermeté, son indulgence par ses exigences, sa souplesse par de l'autorité. Le masculin et le féminin en elle feront l'amour et s'accorderont.

    Elle parviendrait ainsi à vivre d'une façon plus harmonieuse et plus équilibrée et elle s'en trouverait bien.

     

    Différence de position et de travail

    Deux remarques s’imposent :

    La première :

    L'approche psychanalytique affirme que le rêve vient satisfaire des désirs inavoués.

    La psychanalyste se contente d'affirmations dogmatiques et systématiques, qui ne sont jamais justifiées.

    Avec la technique de l’interview, vous refusez toute idée préalable, qui pourrait vous conduire à plaquer une interprétation tendancieuse, et vous étudiez le symbole rigoureusement.

    L'interprétation s'avère alors un véritable travail d'analyse, certes lent, mais approfondi, cohérent et utile à la rêveuse.

    Deuxième remarque :

    La psychanalyse ne veut pas savoir que la rencontre heureuse du masculin et du féminin dans les rêves s’avère est la GRANDE IMAGE DE LA REALISATION INTÉRIEURE, DE L’ACCOMPLISSEMENT DE L’ÂME.

    L’harmonisation des contraires est le grand travail auquel les rêves nous invitent ; et ils nous guident et nous accompagnent dans ce processus de transformation.

    Quel dommage de dire à une rêveuse que d’avoir une relation sexuelle heureuse dans un rêve lui indique qu’elle a des désirs sexuels inavoués.

    Que dirait la rêveuse si elle apprenait que l’harmonisation des contraires est l’image d’une rencontre entre l’âme et son dieu ?

     

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    Bibliographie : Voir mon livre "Amour et sexe dans vos rêves", éditions Trajectoire, 535 pages.

     

    Illustrations

    Je remercie les artistes photographes dont les œuvres m’ont permis d’illustrer mon blog.

    Coeur rouge dans la rue humide : pngtree

    Faire l’amour contre un mur : 123 RF

    Etre gentille avec tout le monde...Facebook

    Harmonisation des contraires : Aleteia

     

    Sitographie

    1) Étude du symbolisme de l’homme dans les rêves :

    http://christiane-riedel.blogspirit.com/archive/2015/05/25/lecon-1-que-represente-l-image-de-l-homme-dans-les-reves-3048047.html