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8 Questions et réponses

  • CONSIDÉRATIONS SUR L' IMAGE DU DIVIN DANS LES RÊVES

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    FICHE 7

     

    CONSIDÉRATIONS SUR L' IMAGE DU DIVIN DANS LES RÊVES

     

     

    Nous venons de poursuivre une longue étude sur le sens qu'une personne, homme ou femme, peut avoir dans les rêves. Nous avons vu que le sens à donner varie selon les rêveurs et selon les circonstances.

    Il est indispensable maintenant de prendre en considération les images qui présentent la Divinité justement sous la figure d'un homme ou d'une femme. (1)

    Que cela plaise ou non, qu'on le reconnaisse ou qu'on ne veuille pas le savoir, il est absolument indéniable que des figures divines apparaissent souvent dans les rêves et y prennent différentes formes.

    Se présenteront ainsi des images de Dieu le Père, du Christ, de Marie, mais pas seulement ; on sera surpris de voir aussi se présenter par exemple les dieux et les déesses grecs et romains, Zeus, Dionysos, Esculape, Athéna.

     

    Athéna Printerest.jpg

    ou le dieu hindou Ganesha dont le nez est une trompe d'éléphant, ou d'autres dieux encore.

    Il ne faut pas oublier de mentionner que d'autres formes se manifestent encore : ce sont des images d'animaux, comme l'image universelle redoutable du serpent, l'image du lion, l'image de l'oiseau, la colombe du Saint Esprit par exemple, ou des formes végétales ou minérales. La pierre par exemple est le grand symbole de la divinité en alchimie. Tout le monde a entendu parler de la Pierre philosophale.

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    Quelle que soit l'image choisie par le rêve, deux questions se posent :

    1)

    Peut-on dire que la divinité est réellement comme elle se présente sous forme humaine dans le rêve ?

    En toute rigueur c'est non ! Nous avons en effet affaire à une image, une représentation sous forme humaine d'une donnée qui reste en fait inconnaissable.

    Nous, nous ne pouvons parler que de l'image et non de ce qu'elle représente en soi, au niveau métaphysique, dans un monde qui serait celui de l'au delà.

    2)

    Peut-on affirmer que ces images sont la preuve de l'existence de la divinité ?

    Ici encore, c'est non !

    Je peux prendre ces figurations en considération, les analyser, les peindre, les décrire, en parler.

    Mais ce n'est pas parce que je parle d'une image de Dieu dans les rêves qu'elle correspond forcément à quelque chose au niveau métaphysique. Elle existe dans les rêves. Et ailleurs, je n'en sais rien.

    Point.

    C'est tout.

    Je ne fais pas de théologie.

    Même si ces images divines sont des faits réels, empiriques, concrets, vécus, je ne peux pas en déduire un absolu philosophique, rationnel, intellectuel, métaphysique.

    Je ne peux pas en déduire que la divinité représentée existe en soi, au delà du monde terrestre.

    En revanche, une chose est sûre, c'est que les rêves, depuis des temps immémoriaux, produisent des images variées de la divinité. Toutes les civilisations en parlent, toujours et partout. C'est un fait qui fut universellement reconnu autrefois. S'il a été rejeté en Occident, c'est parce que l'Église s'est arrogé l'autorité du rêve.

    Mais ce n'est pas parce que ce fait est caché qu'il n'existe pas ! C'est même là la très exacte fonction de l'âme, que de produire des rêves qui mettent en relation avec la divinité, produire des rêves où la voix divine s'exprime en nous, de façon personnelle et individuelle.

    Comme le souligne Jung, je le répète :

    "L’image de Dieu n’est pas une invention mais une expérience vécue qui survient à l’homme spontanément, ce que l’on sait assez clairement si l’on ne préfère pas à la vérité l’aveuglement des préjugés idéologiques." (2)

     

    Jung vise ici l'opposition de certains psys, psychiatres, psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes ou thérapeutes, qui refusent de parler de la divinité.

    J'en ai fait brutalement l'expérience dans mon travail, où différentes personnes m'ont reproché violemment de parler du divin, parce qu'à notre époque, cela fait fuir les clients,... et menace bien évidemment le volume de leur porte-feuille.

     

    Jung revient à la charge et explique que puisque cette image est source de guérison, on ne doit pas faire comme si elle n'existait pas et comme si elle n'avait pas de caractère religieux. Il écrit :

    "Je considère qu’il serait extrêmement malhonnête et, même, pire encore, partial et stupide de la part d’un psychologue d’affirmer que l’image psychique de Dieu n’exerce pas une action puissante dans l’âme." (3)

    Etienne Perrot, quant à lui, avertit sévérement :

    « On ne triche pas avec le dieu intérieur. Et si l’on méprise sa voix, il se venge, au grand dommage de l’être qui le porte, mais aussi de celui dont c’était le rôle de l’aider à naître.» (4)

     

    Voilà pourquoi j'ai jugé indispensable de m'arrêter sur ces images, dans les rêves d'un homme ou d'une femme, qui prennent le sens d'apparitions divines.

    Ces dernières considérations m'amènent à rappeler ce que j'ai écrit sur mon site au sujet du travail avec les rêves dans le cadre de l'académie. :

    "L’Académie cherche à tout mettre en œuvre pour rendre au rêve sa valeur méprisée, négligée, oubliée, de rendre au monde intérieur appelé l’inconscient, qui s’exprime par les rêves, sa dimension spirituelle inséparable de sa dimension thérapeutique. Comme l’a déclaré le psychiatre C.G. JUNG, qui a passé sa vie à étudier les rêves de ses patients :

     « Nul n’est guéri s’il n’a retrouvé une position religieuse. ».

    Quel est le sens de ce mot religieux ?

    Le terme latin religio signifie contemplation et consécration scrupuleuse à l'égard du culte des dieux.

    Il convient de préciser que cette position religieuse ne signifie pas le rattachement à une église ou une secte avec l’obéissance à une autorité extérieure instituée. 

    Comme le disaient les anciens dans l’Antiquité et comme le montre l’expérience avec les rêves, l’âme possède naturellement une fonction religieuse. L’âme produit des images de la divinité. 

    Ces images décrivent des facteurs inconnaissables en soi et invitent à leur contemplation et leur prise de conscience. Chaque être possède ainsi en lui même une relation personnelle avec la force divine qui l’habite, mais il en a souvent perdu le contact et n’en fait pas ou ne veut pas en faire l’expérience. 

    Comme le montre encore l’expérience avec les rêves, les rêves rétablissent cette relation intérieure naturelle, ils sont à la base de l’expérience religieuse naturelle, personnelle, autonome. 

    « Celui qui ne sait pas cela par expérience personnelle n’a pas la moindre idée de ce qu’est la religion et encore moins de ce qu’est l’éducation des hommes.»(C.G Jung) 

    Cette position religieuse à laquelle les rêves conduisent est une position de contemplation intérieure qui met en relation avec la divinité, une position où l’être se retrouve libre, indépendant, capable de parcourir les chemins de la vie dans l’autonomie. 

     

    L’Académie redonne sa dignité à l’interprétation des rêves, qui permet à chacun de faire personnellement l’expérience que le rêve est l’expression de la force divine en lui, elle redonne aux rêves cette dignité que nos ancêtres leur accordaient, qu’ils adorent un dieu qui s’appelle Yahvé, Zeus, Christ ou Allah, Forces cosmiques ou autre encore, pour ne citer que ces noms parmi les multiples figures divines de l’humanité, qui sont sur le plan humain les manifestations sensibles et limitées d’un inconnu insaisissable, dont on ne peut rien dire en soi."

    http://www.christiane-riedel.fr/vocation.html

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    Bibliographie

    (1) Ch. Riedel, Ces Rêves qui vous protègent et vous guérissent, éd.Trajectoires, ch. 2.

    (2) C. G Jung, Aïon, Études sur la phénoménologie du Soi, éd. Albin Michel, 1983, p. 213

    (3) C. G Jung, Le divin dans l'homme, éditions Albin Michel, p. 188

    (4) E. Perrot, La voie de la transformation, éd. La Fontaine de Pierre, 1980, p. 76

  • MISE AU POINT 2 DE QUOI PARLE-T-ON ? RÊVE, IMAGE, METAPHORE

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    PRÉLIMINAIRES

     

    MISE AU POINT

     

    2

     

    DE QUOI PARLE-T-ON EXACTEMENT ?

     

    RÊVE, IMAGE ET MÉTAPHORE

     

     

    Dans l'article précédent, nous avons tenté de préciser deux termes employés constamment quand on étudie les rêves: les termes « conscient » et « inconscient ». Cette étude a été menée à partir des recherches de deux génies de l'inconscient : le clairvoyant Edgar Cayce et le psychiatre, savant et écrivain Carl Gustav Jung.

    Si au-delà du conscient existent d'autres niveaux de conscience, des niveaux inconscients, quel est alors le moyen de communication entre ces différents niveaux ? Quel est le point, l'espace de contact, l'interface entre ces deux réalités, l'une visible, matérielle, appelée consciente, et l'autre invisible, immatérielle, appelée inconsciente ?

    Comme nous l'avons vu, en abordant les travaux d'Edgar Cayce et de Carl Gustav Jung, cet interface c'est l'âme.

    L'âme est décrite comme étant l'espace de rencontre entre le conscient et l'inconscient, autrement dit entre l'homme et Dieu.

    Cet interface est l'âme où se joue le spectacle des rêves.

    Le rêve participe des deux réalités, consciente et inconsciente.

    Le rêve est une succession d'impressions où tous les sens sont sollicités. Ce sont surtout des images visuelles que l'on perçoit, mais également des sensations auditives, tactiles, olfactives, ou gustatives. Qui n'a jamais senti en rêve une poignée de main, une caresse, une douleur... qui n'a été enivré par un parfum, ...

    parfum.JPG

     

    entendu une musique grandiose ?…

    Cependant, comme on a essentiellement des impressions visuelles, on parle d'images pour toutes les impressions en général.

    L'image reçue en rêve est vraiment le premier intermédiaire entre l'inconscient et le conscient.

    L'image qui se présente à l'esprit n'existe pas matériellement, concrètement, elle est immatérielle au niveau terrestre. Elle est cependant inspirée, formée à partir d'éléments matériels : tout ce que nous voyons dans le rêve fait référence à la réalité concrète et repose sur des ressentis physiques terrestres.

    L’image, quoique irréalisée matériellement, n'en est pas moins réelle. Elle est bel et bien présente au niveau conscient dans l'esprit, qui peut se la représenter à volonté, la voir, la revoir, la retenir. L'esprit peut même à un stade ultérieur la matérialiser, en la dessinant par exemple. Elle correspond donc bien à une certaine réalité concrète.

    Ainsi, l'image du rêve est irréelle et réelle, immatérielle et matérielle, invisible et visible, abstraite et concrète, spirituelle et corporelle, divine et humaine.

    Nous pouvons donc dire que l'image du rêve participe des deux domaines du corps et de l'Esprit, dimension spirituelle, elle participe des domaines du conscient et de l'inconscient. L'image est un espace où se rencontrent ces deux dimensions et où ce qui est du domaine spirituel vient se concrétiser et une prendre forme matérielle, mais qui n'est pas éalisée dans la matière.

    Les Anciens, dans l'antiquité, l'avaient si bien compris que le dieu des songes, fils de la nuit et du sommeil, s'appelait Morphée. On dit toujours "s'endormir dans les bras de Morphée", c'est-à-dire dans les bras du dieu des rêves...

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    Or Morphée, en grec, vient de "morphe" qui veut dire "forme".

    Ainsi donc, sur l'écran, sur le voile du rêve, vient apparaitre, vient se présenter, se représenter, se matérialiser, vient prendre forme, figure ou visage, prendre une figuration, tout ce qui dans l'être humain est du domaine intérieur, invisible, inconscient.

    Reprenons

    Si l'inconscient veut faire parvenir au conscient une connaissance, il le fera souvent par le moyen du rêve, qui est le point de contact entre les deux mondes. Le rêve est le médium, l'intermédiaire, puisqu'il participe des deux mondes et qu'il a les caractéristiques de l'un comme de l'autre.

    Le rêve est une première manifestation au niveau matériel de la réalité de l'Esprit. C'est une des formes de l'Esprit dans la matière. Les innombrables inventions dues à des rêves, depuis l'aube des temps, autrefois aussi bien qu'aujourd'hui, sont des exemples frappants de ce rôle d'intermédiaire joué par les rêves.

    L'examen que nous venons de faire va nous permettre maintenant de voir comment le rêve fonctionne.

    Notre outil de travail est habituellement notre conscient.

    Or, par définition, cet outil est limité et son champ d'action très restreint. Tôt ou tard, il devient fatalement inadéquat. Alors que la vie est infinie dans ses manifestations, nous y évoluons avec un outil fini, limité.

    Comment faire face ? L'inconscient va venir à notre secours et élargir notre perception des choses.

     

    COMMENT LE RÊVE FONCTIONNE-T-IL ?

    Comment l'inconscient va-t-il faire saisir au conscient des contenus et des processus ignorés, inconscients ? Comment des processus inconscients peuvent-ils accéder à la conscience ? Comment l'inconscient va-t-il procéder pour faire comprendre les réalités inconscientes, infinies, au conscient limité ?

    Rêve et similitude, analogie, ressemblance, comparaison

    Le rêve va procéder d'une façon très pédagogique et sûre. Il va aller du connu vers l'inconnu. Il va aller puiser dans le réservoir du vécu individuel et des connaissances, des souvenirs, des expériences personnels du rêveur. Mais pas seulement : il va également aller puiser dans le réservoir d'expériences de l'humanité, qui est stocké dans chaque être humain.

    Il va former une image à partir d'éléments connus (personnages, animaux, objets, lieux, situations, époques,...) et cette image connue va avoir un point commun avec un élément inconnu inconscient. De cette façon, grâce à ce point commun, l'élément inconscient va prendre forme au niveau du conscient, l'élément inconscient, dans une certaine mesure, va devenir conscient.

    Prenons un exemple

    Un jour, après une conférence à Paris je rentrais chez moi en métro, quand un jeune homme s'est approché de moi très aimablement. Il avait écouté ma conférence et venait me demander de lui expliquer un rêve qu'il avait reçu il y a quelques mois. Ce rêve le perturbait beaucoup. Il me le confia :

    Rêve n° 3 : Je fais l'amour avec ma patronne

    "- Dans mon rêve, je faisais l'amour avec ma patronne et j'étais très heureux !

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    Et le jeune homme de s'écrier :

    "- Mais, Mme Riedel, je vous jure que je n'ai jamais eu envie de faire l'amour avec ma patronne !"

    Le rêve me fit sourire, il est tellement fréquent et provoque tellement de malentendus !

     

    Il est urgent de savoir que, la plupart du temps, le personnage du rêve ne représente pas la personne extérieure en chair et en os, mais représente un aspect du rêveur lui-même.

     

    La patronne

    J'expliquai alors à ce jeune homme que sa patronne personnifiait, représentait en lui une capacité qu'il s'ignorait, à savoir la capacité d'être patron. Le rêve, quelques mois plus tôt, cherchait ainsi à lui faire comprendre que lui aussi il pouvait créer, diriger, organiser, prendre des responsabilités, être un patron.

    Quant au fait de faire l'amour, comment mieux représenter en image le fait de s'unir avec, d'intégrer une façon d'être ?

    Ainsi le rêve venait lui révéler qu'il avait l'envergure d'un patron et qu'il en éprouverait beaucoup de bonheur.

    "- Ah ! Mais vous avez raison s'écria-t-il ! Je viens de prendre le poste de chef de rayon ! Comme ma patronne ! Et qu'est-ce que je suis heureux !"

    Le métro s'arrêta, il descendit sur le quai et avec un sourire rayonnant me fit un joyeux au revoir de la main.

     

    A l'aide de cet exemple, on comprend comment le rêve fonctionne. Il établit un parallèle entre le monde inconscient et le monde conscient.

    Il choisit une situation extérieure qui représente une situation intérieure.

    Dans le monde intérieur, invisible, inconscient du rêveur, les choses se passent d'une certaine façon COMME dans le monde extérieur du rêveur : il existe la fonction "patron" que le rêveur ne voit pas en lui, mais qu'il voit dans sa patronne.

    Le rêve montre les ressemblances; il procède par comparaison. On parlera aussi d'analogie, de correspondance, de similitude entre les deux mondes.

     

    Grâce à cette comparaison et ces liens avec le monde concret, le rêveur va pouvoir découvrir ses capacités inconscientes, il va sentir ce qui se passe en lui et qu'il ignorait. La forme extérieure, l'image, va donner accès, grâce à la ressemblance, à un contenu dont il ne se rendait pas compte. Il n'en n'avait pas conscience.

    Reprenons

    Nous constatons donc qu'avant l'examen des images, l'inconscient est vague, inconnu. Après l'étude du rêve, l'inconscient devient conscient.

    Ainsi dans le rêve, l'inconscient monte puis affleure au niveau du conscient ; grâce à l'image il l'effleure, l'appelle,... il impressionne le conscient. Il puise cette image dans les formes concrètes, que le conscient du rêveur connaît ou peut reconnaître.

    Alors, en retour, le rêveur peut avoir accès à l'inconscient et COMPRENDRE ce qui s'y passe, comprendre son message.

    C'est bien ce que Cayce dans une de ses lectures exprime d'une façon si magnifique:

    "Les rêves sont naturels... ils n'ont rien d'artificiel... les rêves sont l'activité de Dieu! C'est son association avec l'homme. Son désir de procurer à l'homme UN MOYEN DE COMPRENDRE" (5754 – 3)".

    Nous venons ainsi de voir le procédé de la comparaison.

    Cependant, pour être parfaitement précis et exact, il faut souligner que le véritable terme technique qui désigne le principe du rêve est la métaphore.

     

    Rêve et métaphore

    Nous venons de voir que le rêve avec ses images tente de nous faire comprendre que nous vivons à l'intérieur de nous une situation qui est comme une situation à l'extérieur. Cependant, le rêve ne dit pas : «  ceci est comme cela ». Il n'emploie pas de termes comparatifs. Il procède par ce qu'on appelle des métaphores.

    Dans la métaphore les termes grammaticaux, explicites, comparatifs n'existent pas. Le rêve ne dit pas "ceci est comme cela", ce qui est à proprement parler le procédé de la comparaison.

    métaphore 1.jpg

    Le rêve ne s'exprime pas avec des mots mais avec des images. Il montre : "ceci est cela", ce qui est en fait le procédé de la métaphore. Métaphore veut dire "qui porte en changeant", donc qui porte un élément d'une place à une autre en changeant de côté; c'est le transport d'un sens à un autre. Et dans le rêve il y a bien ce transport, ce glissement, cette transposition de l'image extérieure, concrète, signifiante, à l'image intérieure immatérielle, signifiée.

    métaphore 3.jpg

    La métaphore est donc le grand procédé par lequel le rêve s'exprime. C'est le transport d'un sens propre à un sens figuré, et vice versa. C'est pourquoi, pour comprendre un rêve, il faut interpréter, traduire, c'est-à-dire, comme l'indique la racine latine "traducere", transposer, faire passer d'un point à un autre, faire passer du conscient à l'inconscient et inversement.

    Qu'en est-il du symbole, dont tout le monde parle ?

    Symbole veut dire "objet qu'on jette avec un autre".

    Le symbole est une moitié d'objet que l'on possède. Quand on trouve l'autre moitié, on reforme un ensemble complet. Celui qui possède une moitié de cet objet sait qu'une autre lui correspond. Une partie devient alors le signe de l'autre; elle joue le rôle de signifiant par rapport au signifié.

    On en revient ainsi au rapprochement entre les deux aspects de l'être : conscient - inconscient. Une moitié de l'objet, l'image concrète du rêve est signifiante de l'autre moitié de l'objet qui est le signifié, sans forme, impalpable, dans le monde inconscient.

    métaphore 2.jpg

     

    Quand on a compris comment fonctionne une métaphore, on a aussi compris comment fonctionne un symbole. A mon avis, ce qu'on appelle usuellement un symbole est en fait à l'origine une métaphore. Cette métaphore est devenue connue, socialisée, je dirai même cataloguée. Elle a pris une portée générale, conventionnelle, dont tout le monde saisit immédiatement le sens: ainsi le coeur désigne l'amour, l'anneau l'union et la promesse de fidélité, la girouette l'inconstance, l'instabilité...etc...

    Les termes métaphores et symboles seront donc indifféremment employés.

    Les paraboles et des fables sont également des images, des transpositions qui représentent concrètement des idées abstraites. Il arrive que les rêves se présentent dans leur entier comme des paraboles, comme des fables. Ce sont alors de belles histoires, avec une leçon à comprendre.

    Je me rappelle alors ce qu'un rêve m'a expliqué une nuit, quand je commençais il y a une quarantaine d'années à étudier les rêves. Il m'a dit :

    Rêve n° 4 : "Le rêve, c'est de la poésie mathématique !"

    Le rêve ici lance une définition, l'explication est donnée en direct, il n'y a pas de métaphore.

    La métaphore, quant à elle, est le procédé poétique par excellence et celle du rêve est rigoureusement exacte, comme une équation, une équivalence mathématique.

    RÉSUMÉ

    En nous existent deux niveaux de conscience différents, le conscient et l’inconscient. Dans la vie quotidienne à l’état de veille, nous sommes dans l’état conscient. Dans le sommeil, nous sommes dans l’état inconscient.

    On distingue dans l’inconscient

    - d'une part l'inconscient personnel ou subconscient, où seraient enregistrées toutes les mémoires individuelles ;

    - d'autre part l'inconscient collectif, le superconscient, où la conscience sort de ses limites pour entrer en contact avec le Divin.

    Voilà pourquoi Carl Gustav Jung s'est écrié un jour :

    "Dieu est le symbole des symboles". (1)

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    Reprenons

    Le rêve a pour fonction de servir d’intermédiaire entre l’inconscient et le conscient. Grâce au rêve essentiellement, notre esprit conscient va pouvoir recevoir des impressions de notre monde intérieur inconscient, nous allons pouvoir observer notre domaine intérieur et lui faire une place dans notre vie quotidienne.

    Notre inconscient va nous faire ainsi parvenir au niveau conscient des informations qui vont nous permettre de saisir consciemment qui nous sommes authentiquement, où nous nous trouvons dans notre parcours, comment poursuivre notre route. Ces informations passent dans le rêve grâce aux images, aux symboles.

    C'est alors à nous de déchiffrer ces images concrètes,de forme matérielles, qui traduisent des réalités inconscientes, immatérielles

    Dans ce chapitre, nous avons pris le soin de définir les termes dont nous allons nous servir tout au long en poursuivant notre étude des rêves et de leur interprétation : symbole, métaphore, psyché, âme.

    Mais il y a encore un terme, qui est le terme le plus important, que nous n'avons pas examiné. Dans le chapitre qui suit, nous aurons donc le même soin et la prudence de tenter de l'expliquer.

    Quel est ce terme ?

    Vous le découvrirez bientôt !

    A la prochaine fois !

     

    Bibliographie

    (1) Jung, La vie symbolique, éd. Albin Michel, Paris 1989, p. 75

     

    Illustrations

    Je remercie les artistes, peintres et photographes, dont les œuvres m'ont permis d'illustrer mon blog.

    - Jeune femme dormant : Serge Marschennikov

    - La patronne : Veronica Winters : veronicasart.com