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Rechercher : pied de biche

  • L'ARAIGNEE 2

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    La dernière fois nous avons vu le rêve prévenir Marc que son couple était en danger. Sa collègue Michelle en effet répétait ses tentatives de séduction et Marc, apparemment naïf,  ne voyait pas qu'elle était en train de le détourner de son amie Sylvianne. 

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    Grâce au rêve, il a pris conscience de la gravité de la situation et, comme le rêve le lui indiquait, il a repoussé Michèle. Il n'empêche que, de son côté, Sylvianne reste ulcérée. Le comportement de Marc a été ambigu. Tourmentée, elle se demande si elle peut lui faire confiance.

    Sur ces entrefaites, elle reçoit un rêve.

     

    Rêve

    Un feu de camp la nuit. Je suis à côté. Nous faisons un exercice. Nous sommes avec une psychothérapeute. Elle est assise sur une chaise et nous passons chacun à notre tour jeter quelque chose dans le feu, pour le brûler.

    En fait, le but de cet exercice, c'est de jeter au feu, de brûler des aspects de soi, symbolisés par des objets, dont on ne veut plus.

    Une femme jette un journal. Je vois un gros titre en noir sur la première page du journal.

    Je dis alors à la thérapeute :

    - Il faut oser jeter un journal dans le feu.

    C'est comme si ce n'était pas conventionnel, pas sérieux, pas correct. Néanmoins, j'admire la femme pour son audace.

     

    Interprétation

    Un camp, un exercice

    Un camp est un endroit dans la nature, qu'on a aménagé pour pouvoir y séjourner provisoirement. Puisqu'il est question d'exercice, nous pouvons en déduire que ce camp est un moment où l'on vient s'entraîner et apprendre de nouvelles compétences.

    Le rêve explique ainsi d'emblée à la rêveuse que la période perturbée qu'elle traverse est en fait un temps d'apprentissage et d'entraînement dans des conditions naturelles. Comme l'a montré l'image de l'araignée, le danger que vient de courir le couple fait partie des aléas de la vie naturelle, en ce qui concerne les mouvements de l'instinct. Il convient cependant de savoir comment réagir devant ce conflit et les ressentiments qu'il a provoqués.

     

    Le feu de camp, la nuit

    Ce feu de camp la nuit a été fait par l'homme. Ici, il est contrôlé et bienfaisant, il répand de la chaleur et éclaire l'obscurité.

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     La thérapeute

    Dans les rêves, on constate que chaque être possède en lui une instance thérapeutique intérieure qui veille à sa santé, à son bien-être, à son équilibre. Elle se présente sous diverses façons selon le soin à donner : ce peut être par exemple le médecin, le gynécologue, le chirurgien, le dentiste. Ici, le rêve choisit une psychothérapeute ; il montre ainsi qu'il vient s'occuper de la psyché, de l'âme de la rêveuse, agitée par toutes sortes d'émotions et de pensées qui la déstabilisent.

     

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    L'exercice autour du feu a donc un but thérapeutique et le rêve le précise :

     

    Nous passons chacun à notre tour jeter quelque chose dans le feu, pour le brûler. En fait, le but de cet exercice, c'est de jeter au feu, de brûler des aspects de soi, symbolisés par des objets, dont on ne veut plus.

    La puissance thérapeutique du rêve demande à Sylvianne de renoncer à un aspect d'elle-même dans un entraînement au dépouillement. De quoi peut-il donc s'agir pour notre amie ?

     

    Une femme jette un journal. Je vois un gros titre en noir sur la première page du journal.

    Un journal

    Le journal apporte des informations d'actualité au sujet d'événements dans le monde.

    Le gros titre indique au premier coup d'œil la dernière annonce sensationnelle qui déclenche l'émoi, et au niveau symbolique sa couleur noire indique son côté sombre et négatif.

    Comme Sylvianne, vous avez bien compris, ami lecteur, que ce journal avec son gros titre symbolise le gros choc et les affects, les émotions, les pensées de la rêveuse au sujet de l'araignée écrasée.

    Une femme jette un journal

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    Dans un geste volontaire, on jette un journal qui n'est plus d'actualité, quand les informations données sont dépassées. L'image montre ainsi qu'il est temps pour Sylvianne de décider de ne plus revenir sur l'événement, de tourner la page.

     

    Sylvianne a un sursaut. Elle s'écrie :

    « - Pardon ? Comment ? Le comportement ambigu de Marc, ses sentiments grandissants pour Michelle, la place qu'il lui a faite dans sa vie sans en avoir l'air, l'idée qu'il aurait pu « foutre en l'air » notre couple, ces faits là je dois les oublier ?

    Et mon sentiment de femme trahie, alors ? Et la confiance que j'ai perdue ? Ce n'est rien tout ça ? Vous y allez un peu fort !

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    - Ecoutez Sylvianne, je comprends très bien que vous éprouviez des résistances, mais ce n'est pas moi qui vous donne ce conseil, c'est votre monde intérieur via votre rêve, moi, je me contente de faire avec vous les déductions qu'impose l'image de votre rêve.

    Revenons donc à ce que dit votre rêve. Que faîtes-vous, quand la femme jette le journal au feu ?

     

    Vous dîtes à la thérapeute :

    « - Il faut oser jeter un journal dans le feu ». Et vous ajoutez même : « C'est comme si ce n'était pas conventionnel, pas sérieux, pas correct. »

    Que déduit-on d'abord de votre affirmation ? Garder le journal, ce serait correct, sérieux, conventionnel. Vous avez pris l'affaire au sérieux, correctement, et vous avez réagi de façon conventionnelle.

    Qu'est-ce que ça veut dire ?

    Tous vos affects, vos émotions, toute votre indignation, votre colère, votre sentiment de femme trahie, toutes vos pensées négatives sont correctes, mais conventionnelles. Vous ne devez pas en rester là. Le rêve vous propose à vous, dans votre cas personnel, de lâcher, de dépasser cette attitude habituelle des femmes envers leur conjoint frivole. Au feu tout ça ! Et vous le dîtes clairement :

    « Il faut oser jeter ce journal dans le feu. »

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    N'oubliez pas, le rêve vous invite à un exercice de dépouillement qui n'est pas aisé. Cette attitude conventionnelle, dont il est question de vous défaire, correspond à un aspect de vous dont vous ne voulez plus. Voyez-vous lequel ? »

    Qu'est-ce donc qui oblige encore la jeune femme à revenir sur le flirt de son conjoint, à y repenser, à continuer de remuer des émotions négatives ? Sylvianne cherche en elle, réfléchit et me répond :

    « - Un aspect de moi ? Alors le rêve me monterait que dans mon couple je serais trop exclusive, trop possessive ? Ce serait alors un côté dominant en moi, qui veut que la vie du couple soit selon mon idée, selon mon attente ? Ce pourrait être aussi dans l'espoir de protéger celle en moi qui est vulnérable, qui veut des assurances et des sécurités ?

    En fait je devrais comprendre que mon homme ne m'appartient pas ? »

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    Voilà une idée déconcertante, difficile à admettre. Voilà la nouvelle attitude que le rêve propose à Sylvianne d'adopter audacieusement.

    Et dans son rêve Sylvianne remarque :

    - J'admire cette femme pour son audace. 

    La rêveuse a fait confiance à son rêve et en a accepté le conseil avec bonne volonté. Elle a accompli un véritable effort sur elle-même pour se détacher de ce qu'elle estimait être un acquis, une évidence, un dû, une propriété. Elle a sacrifié son point de vue. Elle a pardonné, elle s'est assouplie, élargie, ouverte. Et selon le rêve elle a fait preuve d'une attitude admirable.

    Le rêve lui a ainsi fait suivre un entraînement au détachement. L'exercice a eu un effet initiatique, thérapeutique : sa blessure a été soignée, la relation avec Marc aussi. Marc a été touché de l'esprit ouvert et généreux dont Sylvianne faisait preuve, il a compris sa faiblesse, il a aussi compris ce que signifiait le mot fidélité. Les liens dans le couple se sont alors trouvés renforcés.

     

    Comme la voie des rêves  est surprenante ! Elle est déroutante, mais elle est sûre.

     

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    Illustrations

    Sandrine de Montmort ; http://www.mybestactressbook

    Feu de camp : http://www.feerie.normandie.com

    Le feu, la psychothérapeute et le groupe : http://img .ozap.com

    Feu : http://b9.img.v4.skyrock.net

    Mains qui abandonnent : http://blogimages.skynet.be

    Mains qui reçoivent : http://1.p.blogspot.com

    Homme et femme : http://be.img.v4.skyrock.net

    Femme devant le soleil couchant ; tableau peint en 1818 par le peintre allemand Caspar David Friedrich.

     

  • MON CAFE RÊVES

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    MON CAFE RÊVES

     

    Je vous ai annoncé en octobre que je mettais en route un Café Rêves dans les Yvelines, à St Germain en Laye où j’habite. L’imaginer, le dire, c’est facile, le réaliser demande quelques investissements :

    Concevoir le feuillet publicitaire, le faire reprographier en 1000 exemplaires, distribuer ceux-ci ensuite, c’est ce à quoi je me vais me consacrer désormais pendant quelques jours chaque mois.

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    Me voilà donc à parler des rêves dans la rue, dans les entrées des immeubles.

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    Je glisse mon papier dans les boites aux lettres, quand elles sont extérieures ; je demande la permission d’entrer à un habitant qui passe, quand il faut un code. Vu ma bonne tête, on ne m’a pas encore refusé.

    Et c’est là, dans ces entrées que l’expérience devient passionnante !

    -  Vraiment me direz-vous ? Mais mettre des papiers dans les boites, c’est quand même pas « marrant » !

     

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     Je ne trouve pas. Cette activité n’est pas déplaisante, je me promène, je découvre des coins inconnus de mon quartier et surtout, je rencontre des personnes très différentes, qui se laissent souvent aborder.

    J’invite à mon Café Rêves à l’hôtel du Coq, tout près d’ici.  h_3688_14.jpg

     

     

     

    Je me lance dans de brèves explications et là, dans ce contact direct, il se passe toujours quelque chose :

     

    Indifférence, froideur ou rejet brutal :

    - Montrez, me dit une femme, en prenant mon papier. Ah ! Mais non ! Vous êtes une secte, et d’abord, quels sont vos diplômes ?    rejet.JPG

    - Ah, c’est vrai, je n’ai pas pensé à les mentionner dans ma présentation. Eh bien, madame, je vous remercie de me souligner ce détail.

    Ce mois ci, j’ai rajouté des titres et quelques lignes laudatives à mon sujet.

    Quant à la secte, j’ai tellement l’habitude de l’accusation, le rêve est tellement avili, et le public est si souvent tellement ignorant.

     

    Condescendance, hauteur

    - Oh ! vous savez, moi je n’ai pas besoin des rêves, je fais du spiritisme me dit un homme en fermant la porte de l’ascenseur.

    OK.

     

    Distinction

     

    0c51ad245b97f542[1].jpg - Vous connaissez Carl Gustav Jung me demande une dame distinguée ? J’aime mieux ça, parce que Freud a fait des ravages.

    Nous voilà d’accord.

    - Mais vous savez, poursuit cette élégante personne d’un air entendu, le rêve, ce n’est qu’une première approche, il y a d’autres démarches qui vous conduisent à des niveaux de conscience bien supérieurs.

    Bon ! Moi,… les niveaux de conscience supérieurs… Je préfère rester toute petite, rester tout en bas, les pieds sur cette terre. Que lui répondre alors ?

    - Si vous voulez, Madame.

    Je reprends ma distribution, elle me tourne le dos et passe la porte.

     

    Surprise

     Me voilà dans un des immeubles HLM du quartier du Bel Air, où j’habite. Je suis en train de mettre mon papier dans une boite aux lettres qui porte un nom maghrébin. Passe un monsieur au visage fin et doux, qui me voit mettre mon papier dans sa boite.

    - Donnez-le moi, me dit gentiment Mr Bel. Qu’est-ce que c’est ?

    - J’organise un Café Rêves à l’hôtel du Coq, vous savez, à côté. Je vous y invite, j’y parle des rêves, vous pouvez venir écouter, ou aussi raconter votre expérience.

    - Moi, j’ai rêvé des numéros gagnants au tierce, me dit-il.

    - Ah ! C’est formidable ! Racontez-moi !

    - Oui, une fois j’ai rêvé que je voyais les numéros gagnants aux courses :

    C’étaient le 3, le 2 et le 6, le 6 apparaissait avec un flash qui le changeait.

    Je suis allé avec 4 amis aux courses à Auteuil, pour jouer le 3, le 2 et le 6.

    Le 2 et le 3 sont sortis gagnants, mais pas le 6, c’est le 15 qui est sorti.

    J’ai gagné 7000 FF, plus de 1000 €. A l’époque je me suis acheté une Renault 16 TS.

     

     

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    Une autre fois, j’ai rêvé des numéros gagnants du loto : 20 – 27 – 30 –  39 - 40 –  43. Je les ai joués.

    Quand j’ai regardé le tirage à la télévision, j’ai vu le 20 apparaître, mon cœur s’est mis à battre. Puis le 27, le 30 et le 39. Là, mon cœur battait si fort que je suis sorti de la pièce, j’ai cru que j’allais faire une crise cardiaque !

     

     

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     Ces 4 numéros là sont sortis, mais pas les autres ! Et j’ai gagné 8 500 FF, 1300 € !

     

     

    Pourquoi mettrais-je en doute le récit de cet homme dont le visage ouvert respire la simplicité et l’honnêteté ?

    Je m’exclame :

    - Votre histoire est magnifique. Pourquoi ne viendriez-vous pas la raconter à mon Café Rêves ?

    - Oh non ! Je ne peux pas, on va me prendre pour un fou !

    - Et moi, il y a longtemps qu’on me prend aussi pour une folle et une illuminée. Mais ça n’a pas d’importance, vous savez bien que vous ne mentez pas, que votre expérience est vraie. Il s’agit d’être authentique.

    Monsieur Bel me regarde avec confiance. Ouvrant la porte de l’ascenseur, il me dit :

    - Je viendrai à votre Café Rêves, mardi prochain.

     - Je vous attends, Monsieur, je serai heureuse de vous accueillir. Au revoir.

     

    Songeuse, heureuse de cette rencontre, j’ai poursuivi ma tournée, tout en pensant à vous, mes chers amis blogueuses et blogueurs, à qui j'avais envie de raconter cette expérience. Certains sceptiques me diront crédule et naïve. Je les invite à venir vérifier les faits sur place.

    Et des surprises surprenantes, j'en ai eu d'autres, que je vous raconterai une autre fois. 

    Où va m'emmener mon Café Rêves ? 

     

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    Illustrations

    je remercie les artistes et les photographes, dont les oeuvres m'ont permis d'illustrer mon blog.