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  • RËPONSE A ANAÏS : LE RÊVE EST-IL TOUJOURS PREMONITOIRE ?

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    RÊVE PREMONITOIRE OU PAS ?

    Nous venons de voir avec l’histoire de Valy l’exemple d’un rêve à propre au sens littéral. Le rêve donnait une information concernant une situation extérieure, dans le monde de la matière. Toutes les nuits les rêves nous fournissent ainsi des indications pour nous protéger et nous aider à vivre.
    Cependant, ce n’est pas toujours le cas et de nombreux rêves restent obscurs, et même incompréhensibles si nous nous contentons de considérer qu’ils s’appliquent à une situation extérieure.
    Et d’autres encore nous laissent perplexes et nous nous demandons : Faut-il prendre le rêve au sens littéral ou au sens symbolique ? A quoi correspond exactement l’avertissement donné ? Est-il objectif, extérieur, dans la vie concrète de la matière ? Est-il subjectif, intérieur dans la vie psychique ?
    Il convient alors de se montrer très prudent et vigilant et d’examiner le rêve en fonction de ces deux hypothèses.
    Je vais vous donner un exemple avec le rêve de Mathilde. jene femme active.jpg

    Cette jeune femme vit avec son conjoint,  elle a un petit garçon, elle travaille comme secrétaire dans une agence immobilière. Comme bien des mamans, elle est exténuée par toutes les activités quotidiennes.

    Secretaire_Mme_Ariane_GAUTREAU.jpg

    bienservi_homeimg.jpgjeune femme active.jpg
                    

     

     

     

     

    Elle a de plus entrepris une formation : elle apprend à interpréter ses rêves avec moi.
    Elle me téléphone un matin, très angoissée et me raconte son rêve de la nuit :

    Rêve

    Je voyais Basile mon fils, au bord de la rivière, il courait partout. Et à mon grand affolement, je le vis tomber dans l’eau où il était en train de se noyer.
    noyade.jpgJe me suis réveillée en panique et je vous ai appelée ce matin dès que j’ai pu. »

    Interprétation
    Ce rêve prévient-il que le petit garçon court le danger de se noyer ou aurait-il une signification symbolique et laquelle ?
    Il convient donc d’analyser les deux interprétations :


    INTERPRETATION AU NIVEAU EXTERIEUR

    Si l’on considère ce rêve comme prémonitoire, il faut absolument tenir compte de son avertissement. Il ne s’agit pas d’éluder cette possibilité de noyade. Il faut donc regarder le rêve attentivement au niveau extérieur.

    J’ai considéré alors la première image :

    Je voyais Basile mon fils au bord de la rivière
    - Justement m’explique tout de suite la maman, quand je suis allée hier soir chercher Basile chez sa nourrice, elle m’a dit qu’aujourd’hui, elle voulait emmener les enfants se promener au bord de la rivière.
    lhyeres-riviere1.jpg 

    Il courait partout
    Je poursuis l’étude de l’image :
    - Est-ce que dans la réalité Basile court partout, comme dans le rêve ?
    - Basile est très vif, intrépide, casse-cou, me répond Mathilde, c’est bien pourquoi j’ai peur.petit garçon qui court.jpg

    Je le vis tomber à l’eau, il était en train de se noyer
    Le rêve pourrait alors bien être prémonitoire au niveau extérieur. Le Basile du rêve serait vraiment son fils Basile en chair et en os.
    Nous avons accepté d’abord l’hypothèse que l’image soit un avertissement dans la vie extérieure.

    Mathilde et moi avons donc regardé ensemble comment éviter le danger. La maman a décidé de demander à la nourrice de bien vouloir modifier son programme et de ne pas emmener ce jour là les petits au bord de la rivière. La nourrice a gentiment accepté la demande de la maman.


    INTERPRETATION AU NIVEAU INTERIEUR
    Mais il ne convient pas d’en rester là. La plupart des rêveurs attribuent à leur rêve le sens objectif, concret et le projettent dans la vie extérieure. Mais ils omettent de se poser la question :
    - Et si le rêve me montrait une réalité subjective,  une situation qui se passe à l’intérieur de moi ?
    Pour interpréter un rêve convenablement, il faut donc aussi l’étudier au niveau subjectif. Dans la plupart des cas en effet, le rêve concerne la vie psychique.

    riviere_automne.jpg


    Il faut donc reprendre l’analyse de Basile et se demander : Qui est Basile ?
    Basile est un petit garçon.
    Dans la vie psychique de la femme, l’image de l’homme, du petit garçon au vieillard, représente son pôle masculin, c’est à dire le dynamisme qui lui permet de s’affirmer activement dans la vie extérieure. Ici cet aspect de la rêveuse est un enfant. J’ai déjà expliqué le symbole du fils dans le rêve de la mère dans les études du 18 mai 07, du 9  et du 19 juin 07.
    C’est donc une facette d’elle-même en train de grandir. De plus, c’est son enfant, et c’est son rôle, son destin de maman que de l’aider à se développer, à grandir. Pour pouvoir comprendre clairement cet aspect intérieur, il convient donc de savoir plus précisément ce qui caractérise chez Mathilde l’image de Basile, en répondant à la question :

    Comment est Basile ?
    Je reprends donc mon analyse :
    - Mathilde, parlez - moi un peu plus de Basile. Comment est-il ?
    - Il est mignon, adorable, plein de vie. petit garçon bast_Teo.jpg

    Mais c’est un petit garçon que j’ai du mal à canaliser. Il déborde d’énergie, il veut tout faire, il veut tout voir et il fait tout à toute vitesse pour faire encore autre chose. Il se disperse beaucoup.
    - Est-ce que vous aussi, vous pourriez en ce moment vous comporter COMME Basile ? Est-ce que vous auriez tendance à vous disperser ?
    - Oui, c’est bien ce que je fais, je cours partout toute la journée, j’entreprends plein de choses à fois, si bien que je n’arrive pas à ma concentrer sur ce que je fais.
    On pourrait en rester là et conseiller à Mathilde de réduire un peu ses activités, sinon elle va se noyer, elle ne va pas arriver à s’en sortir. ,riviere,riviere-en-mouvement-21.jpg

     

     

    Mais quand on connaît les rêves, on sait qu’ils apportent des informations précises, cachées, souvent cachées dans les mots et les noms. Si le rêve le voulait, il pourrait donner à la rêveuse un fils, qui porterait un autre nom. Par exemple, Héléna, dans son rêve du 18 mai 07 a un fils, c’est le fils de Sarkozy. Le rêve fait ce qu’il veut. Ici, ce fils est vraiment son fils et  s’appelle Basile.
    Quel en est le sens de ce prénom ?
    Ce nom vient du grec et signifie « Roi ». enfant roi 3.jpg

    Je demande alors :
    - Mathilde, Un enfant « roi » à l’intérieur de vous, une façon de vous affirmer dans la vie, dont vous avez à vous occuper, un dynamisme appelé à gouverner votre vie, à quoi cela vous fait-il penser actuellement ?
    Je sens la jeune femme se concentrer. Comme je le lui ai enseigné, elle pratique la technique de l’interview et vérifie toutes ses réponses.
    - Voyons, me dit-elle : Comment est-ce que je m’affirme dans le monde extérieur ?
    Est-ce mon rôle de secrétaire ?  Non, ce métier n’est pas celui qui va régner sur ma vie… Mon rôle de mère ou de femme fait partie de mon pôle féminin et ne correspond pas avec l’image d’un petit garçon…
    Je lui demande :
    - Qu’est-ce qu’il y a en vous, Mathilde, qui est roi, qui est petit et dont vous devez vous occuper ?…

     

    maman et son fils.jpg

    - Ah ! Christiane ! Je sais ! Le roi, c’est le divin en moi, qui gouverne ma vie et que je dois laisser grandir. Mais oui ! C’est là l’enfant roi, dont j’ai à m’occuper et qui est appelé à régner sur ma vie ! Et ce divin à l’intérieur de moi, c’est dans les rêves que je le rencontre. Cet enfant c’est cette énergie qui m’anime mais que je laisse courir n’importe où et qui se trouve en danger.
    Nous restons un instant silencieuses toutes les deux, touchées par la dimension soudaine que prend le rêve.
    Nous considérons alors les déductions qui s’imposent : Mathilde gaspille son énergie, elle court partout, elle se disperse et se déconcentre d’elle-même. Moyennant quoi, elle néglige son étude des rêves, elle se perd.

    edw burnes jones.jpg

     C’est pourtant cette introspection qui lui permet de prendre soin de son enfant intérieur, de sa relation avec son centre, représenté par l’image de l’enfant roi. Elle est tellement absorbée par le monde extérieur que l’enfant divin risque de disparaître, il est en train de tomber à l’eau. Cette perte de son enfant intérieur serait aussi grave et douloureuse que si Mathilde perdait son enfant extérieur.

    Mathilde, qui ne savait plus où elle en était, se sent maintenant recentrée, recueillie en elle-même.

     

    femme et enfant.jpg

     

    Elle a compris qu’elle doit cesser de multiplier ses activités et prendre soin en priorité de sa vie intérieure, développer sa relation personnelle avec son centre divin, en se concentrant dans l’étude de ses rêves.

    Le rêve de Mathilde a-t-il un sens extérieur ou intérieur ? Difficile de le dire. Les deux sens sont à prendre en considération.

     

    madone de port ligat 3.jpg


     
    Illustrations
    Je remercie les artistes qui m’ont permis d’illustrer mon blog de leurs œuvres :
    - Jeune femme active :http://19.img.v4.skyrock
    - Secrétaire : http://www.lycée.montaigne
    - Jeune femme : http://multimedia.fnac.com
    - Jeune femme au ménage :http://www.bienservi.com
    - Petit garçon : http.www.capcanal.com
    - Enfant Roi : http://galileo.web.com
    - Maman et son petit garçon : picasaweb.google.com
    - Etude, du peintre anglais Sir Edward Burne Jones, 1833-1898
    - Femme et enfant :http://coconnette.c.o.pic.centerblog.net
    - La madone de Port Ligat, du peintre espagnol Salvator Dali ; 1950

  • LE RÊVE MEDECIN, CH. 4

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    SŒUR EMMANUELLE SE MASTURBAIT

    soeuremmanuelle.jpg

    Sœur Emmanuelle a décidé de faire publier après sa mort son livre « Confessions d’une religieuse ». Elle y raconte qu’elle se masturbait. Les médias se sont emparées de ce récit pour en faire une nouvelle à sensation. 

    confessions d'unereligieuse.jpg
     Le matin du 29 octobre 2008, j’ai lu sur Internet que 4193 articles ont déjà été écrits à ce sujet. Les réactions contradictoires se multiplient. Les uns approuvent chaleureusement, les autres réprouvent froidement. prêtre pur.jpg

     

    Oui, la masturbation, et surtout la masturbation féminine est un sujet encore tabou.
       
     

    luxure.jpg

     

     

    Regardons d’abord l’origine du mot : il est composé à partir de « manus » : main et de stupratio : action de souiller. Il apparaît dans la langue française en 1580, utilisé par l’écrivain Montaigne. Cependant cette activité n’a pas attendu le XVIème siècle pour être pratiquée. Elle est vielle comme l’être humain. Il s’impose d’évoquer rapidement dans l’antiquité grecque l’école des philosophes cyniques, 500 ans avant J. C. dont le plus célèbre représentant était Diogène, qui fut considéré comme un grand sage.

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    Ces philosophes préconisaient un retour total à la nature, dénonçaient les conventions et refusaient de se soumettre aux interdits qui relèvent de l’arbitraire social. Pour un Cynique, le plaisir que procure la sexualité est un plaisir naturel, instinctif, qui ne diffère en rien de celui que connaissent les animaux.

     

    On raconte qu’au deuxième siècle après J.C, le médecin philosophe Galien, le plus grand médecin grec avec Hippocrate, disait préférer la masturbation à l’union avec une courtisane.

    galien.jpg

    Il justifiait sa position en expliquant que l’obligation d’une partenaire sexuelle, met l’individu dans la dépendance et par conséquent restreint son autonomie et sa liberté.
     

    La masturbation n’a été condamnée qu’assez récemment dans l’histoire de l’Occident. Le choix du verbe souiller indique bien cette notion de saleté, d’impureté, de péché.
    Pourquoi ? Mon propos n’est pas de vous faire l’historique de cette création du plaisir, pour pouvoir répondre à cette question.
    Je soulignerai avant tout le nombre de ceux, qui quand-même s’élèvent contre la condamnation de la masturbation et j’aime bien ce propos de Woody Allen :
    « Ne te moque pas de la masturbation. C’est faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime. »

    Dans notre société actuelle, on ne tient compte que du point de vue conscient. On réfléchit, on pense, on analyse selon des normes imposées par des modes, des médias ou la tradition.
    Et que fait-on du point de vue de l’inconscient ? On rêve la moitié de sa vie, et l’on ne tient pas compte de ce côté de l’être ? C’est comme si une partie du monde prétendait dominer, gouverner l’autre, en ignorant son existence. Et c’est bien ce qui se passe, le conscient  ignore l’inconscient ou prétend le dominer.

     eclipse de soleil.jpgQue fait-on de la vie intérieure, la vie des émotions, sensations, ressentis, intuitions ? Que fait-on de la vie instinctive ? Cependant c’est bien là ce dont le rêve s’occupe, de façon à garder l’équilibre entre le conscient et l’inconscient.

     Le but de mon blog, c’est de vous présenter le point de vue de l’inconscient. Et puisqu’ aujourd’hui le sujet du plaisir individuel est à l’honneur, il serait bienvenu de savoir si rêve parle de la masturbation ? Et de quelle façon ?
    C’est ce que nous allons voir aujourd’hui. Le rêve que je vous présente maintenant est extrait de mon livre "Amour et Sexe dans vos Rêves", aux éditions Trajectoire.

     livre_amour et sexe dans vos rêves.jpg

     

     

     

    Myriam a atteint la cinquantaine. Elle mène une vie professionnelle dans un milieu difficile, et une vie conjugale très problématique, parfois insupportable : son mari, ravagé par l’alcoolisme, a été mis en incapacité de travail. Elle se sent démunie et bien seule.
     

    solitude_autumne.jpg

     Elle reçoit un rêve qui la surprend et qu’elle voudrait bien comprendre. Elle me demande de le lui expliquer. Le voici :

     Rêve : La tartelette aux abricots

    Je me trouvais à une table, avec une fille qui m’agaçait profondément. Sur la table il y avait une tartelette aux abricots sous cellophane.
     Je n’étais pas contente, car la fille se servait en ayant découpé un petit bout de cellophane et en en prenant par en dessous.
    Je lui disais d’enlever le papier, de me découper un morceau et d’en offrir aux autres.

    tarte aux abricots.jpg

    Elle me répondait que c’était pour nous. Elle trouvait qu’il n’y avait pas besoin de partager avec d’autres puisque les autres d’ailleurs ne nous en offraient pas non plus.
    En se servant, elle a fait tomber des abricots par terre. Je m’attendais à ce qu’elle les ramasse. Eh bien non ! Elle les laisse par terre et ça m’a mise très en colère, car la tarte se trouve dégarnie et c’est une part que, moi, j’avais envie de manger.

     Interprétation

    Une fille qui m’agaçait profondément
    Pour la rêveuse, la fille du rêve a environ une trentaine d’années ; Myriam l’appelle une « fille »  parce qu’elle vit seule et indépendante. Cette fille désigne donc Myriam qui, malgré son apparente vie de couple, se trouve dans une profonde et douloureuse solitude. Fleur des champs.jpg

    Sur la table, il y avait une tartelette aux abricots
    Voilà une promesse de plaisir avec des fruits dorés, juteux, fondants, qui évoquent, pour Myriam, l’été, les vacances, la détente, le bonheur de vivre.
    Qu’est-ce donc que ces promesses de plaisir, quand elle se trouve avec une facette d’elle-même qui vit seule ?
    La rêveuse, très gênée, me répond que ce sont les douceurs de la masturbation.

    La fille avait découpé un petit bout de cellophane et se servait par en dessous.
    Je cherche les associations au sujet de la cellophane qui protège la tartelette. Qu’est-ce qui protège la tartelette ? Qu’est-ce qui se trouve par-dessus des caresses voluptueuses ?

     Mon-petit-doigt-m-a-dit_image_main_item.jpgEt que pensez-vous, ami lecteur, de ma situation d’interprète, quand je dois traduire cette image à la rêveuse ?  Eh bien ! Je fais mon travail courageusement, honnêtement : j’explique à Myriam que quand elle se sent le besoin de se masturber, elle n’ose pas s’accorder franchement du plaisir. Elle y va par en dessous. Au lieu de poser directement, ouvertement sa main en contact avec son corps, elle la glisse sous son slip. Elle n’ose pas se déshabiller, se mettre à l’aise pour prendre pleinement possession de son sexe et de tous ses trésors de jouissance.

    Myriam reconnaît avec une surprise mêlée d’embarras, l’exactitude de cette description. Elle me dit qu’elle me « trouve quand même un peu « gonflée » d’oser dire des trucs pareils. » Cependant, comme elle ne peut en nier l’exactitude, elle l’accepte de bonne grâce.

    La fille m’agaçait, je n’étais pas contente 
    Cette attitude gênée, coincée, manque de naturel et de droiture envers soi-même, et irrite la rêveuse.

     Je lui dis d’enlever le papier
    Myriam pense qu’il vaudrait mieux être authentique, se consacrer sans fausse retenue à sa sexualité, en prenant son temps, en s’offrant à elle même.  LaPerlaBlackLabel.jpg

    Je lui dis d’en offrir aux autres
    Ce serait agréable aussi d’avoir un partenaire avec qui partager cette délicieuse jouissance. draps poetmuse_ima.jpg

     

    Myriam aimerait faire l’amour avec son mari, elle ne voudrait pas rester seule dans ce moment de célébration du corps, elle voudrait lui donner aussi du plaisir à lui. Elle souffre de sa solitude. Pour elle, le véritable amour, c’est à deux. Cette idée la désole quand elle désire se faire l’amour à elle-même. 

     

    déception.jpg

     

    La fille me répondait que la tartelette était pour nous. Il n’y avait pas besoin de partager avec d’autres, puisque les autres d’ailleurs ne nous en offraient pas non plus.
    La fille, qui vit seule et indépendante, proteste et déclare un autre point de vue. Le plaisir peut être consommé sans partenaire. Et elle justifie cette affirmation en expliquant que les autres, eux, n’offrent rien. En effet, notre rêveuse délaissée, ne reçoit plus d’offre amoureuse de son mari.
    Donc, selon le rêve, puisque Myriam ne reçoit rien de son mari, rien ne l’oblige à offrir lui quelque chose.  la perla.jpg

     En se servant, la fille a fait tomber des abricots par terre. Je m’attendais à ce qu’elle les ramasse. Eh bien non ! Elle les laisse par terre et ça me met très en colère, car la tarte se trouve dégarnie et c’est une part que, moi, j’avais envie de manger.
    La fin du rêve montre que la rêveuse se caresse mal : quand elle a mis le doigt sur le point sensible, au lieu d’exercer le mouvement, la pression convenable, pff ! elle s’arrête juste quand monte le crescendo du plaisir, elle ne poursuit pas sa caresse, elle laisse tomber, et pire, elle ne ramasse pas les abricots, elle n’y revient pas. Elle ne prend même pas le soin de stimuler le clitoris pour se conduire jusqu’à l’orgasme. Cette rupture fait retomber l’excitation et tout est perdu, bâclé, gâché !

    Bref, elle néglige, méprise, gaspille le plaisir qui lui revient et dont elle a besoin. Le rêve lui montre combien c’est irritant. Elle fait d’elle-même une femme frustrée, déçue, elle n’a pas atteint la détente que procure l’orgasme. Elle est en colère contre elle-même, et sur les nerfs. Elle devient nerveuse, tendue, irritable, insatisfaite.
    A qui la faute ?

    Myriam, en écoutant l’interprétation de son rêve a éclaté de rire, un rire joyeux, tonique, libéré. Son rire m’a fait plaisir et est venu me récompenser de mon interprétation que j’avais menée dans des conditions fort délicates.

     lingerie25.jpgVoilà donc un rêve qui conseille à la rêveuse d’assumer sa sexualité féminine. Cela ne veut pas dire se passer d’homme, mais savoir rester équilibrée, puisque l’homme est absent. L’orgasme ne passe pas obligatoirement et forcément par l’activité érotique masculine.
    Les rêves traduits par leur interprète vous disent ce que peu osent vous dire. Leurs images prosaïques vous donnent des explications détaillées et adéquates. Ils prennent soin de vous, connaissent vos besoins, vos difficultés, vos soucis et vos peines, ils savent comment vous aider. Ce sont eux les grands thérapeutes.

    Un médecin aujourd’hui, ose parler comme les rêves et leur interprète,  c’est le Dr Leleu, qui explique les bienfaits du plaisir, en particulier du plaisir clitoridien, il souligne :

    Les hautes vertus du plaisir de la caresse clitoridienne

    "Le plaisir que procure la caresse clitoridienne console les chagrins. Les femmes le savent bien qui recourent à cette caresse, quand un coup de cafard les atteint. Le plaisir apaise les tensions, l’énervement, le stress. C’est un excellent sédatif et un excellent somnifère. Il confère la bonne humeur. Il stimule l’énergie vitale et la créativité.

    MidsummerEve edward rober hugues 1815 1914.jpg

     

    Les effets favorables sont à mettre au bénéfice des neurohormones, en particulier des endomorphines, qu’élaborent les centres cérébraux du plaisir : manger du chocolat… écouter de la « belle » musique, s’éclater dans un art ou dans un sport, prier avec transport et… faire l’amour ou se caresser.  Dans tous ces actes, la quantité d’endorphines du sang augmente. Dans le plaisir sexuel, non seulement elle croît mais, au moment de l’orgasme, elle atteint des pics inégalés par aucun autre plaisir. Quand vous vous rappellerez les vertus des endorphines, - véritable panacée - , vous aurez compris pourquoi la stimulation du clitoris vous fait tant de bien : ces substances sont antidouleur, antitristesse, anti-angoisse, antistress, euphorisantes et psychostimulantes." (1)

    la caresse de vénus.jpg

    1) La caresse de Vénus, p. 58, Dr Gérard Leleu, éditions LEDUC.S

    Serait-ce là le secret du dynamisme de Sœur Emmanuelle ?
    Pour quelle raison devrait-on se priver de ce fortifiant naturel ?

    Le rêve de Myriam est clair et éloquent. Il lui montre qu’elle a besoin de ce plaisir et qu’elle doit accepter de vivre seule sa sexualité, puisqu’il n’y a plus d’échanges avec son mari malade.
     

    Le rêve est bien le médecin bienveillant qui s’occupe de votre santé et vous donne des conseils individuels, qui s’avèrent être les plus pertinents et les plus sages.

    Je reviendrai bientôt vous raconter d’autres rêves à ce même sujet qui viendront chacun apporter un avis nuancé et personnel.

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    Illustrations

    Je remercie les artistes et les photographes, dont les œuvres m’ont permis d’illustrer mon blog.
    - Les photos de femmes proviennent de la publicité pour la Lingerie La Perla.

    - Midsummer Eve de Sir Edward Robert Hugues