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  • MORT SYMBOLIQUE D’UN PROCHE , CH. 4 : OU LES ELUCUBRATIONS DU DR FREUD

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    Il arrive à tout le monde de rêver qu’un proche est mourant ou mort. Ces rêves inquiètent beaucoup, mais comme on ne veut pas reconnaître que les rêves ont un sens, on garde son rêve sous silence, à moins qu’on ait un interprète de rêves sous la main. Alors on pose la question : Qu’est-ce que ça veut dire ?Plusieurs fois, quand j’étais professeur, il m’est arrivé la même expérience. Mes collègues connaissaient mon activité d’interprète de rêves, mais c’était sujet à moquerie et mépris.Pourtant, en cachette, quand il n’y avait pas grand monde dans la salle des professeurs, ou quand nous nous lavions les mains aux toilettes, un ou une collègue s’adressait rapidement à moi : « - Madame Riedel, dîtes-moi, je sais que vous vous intéressez aux rêves, je voudrais vous demander …je viens de rêver que ma mère était morte… ? »« - Christiane…, qu’est ce que ça veut dire… j’ai rêvé que mon père mourait. Tu crois que c’est prémonitoire ? »Grande inquiétude.Comment répondre sérieusement ? Comment faire comprendre que l’interprétation d’un rêve ne doit pas être « expédiée » ? Certes, c’est déjà bien de chercher à comprendre son rêve ! Mais hélas, pour en arriver là, il faut que le rêve fasse peur. Ah ! Quand le rêve vous plonge dans l’angoisse, alors là, on s’intéresse à lui !…

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    Et encore ! Il ne faut pas se faire d’illusion. C’est en fait juste pour savoir que l’image est symbolique.« - Ah bon, donc ce n’est pas vrai,… d’accord…Attends, la cloche sonne, excuse-moi, il faut que je monte en classe. Salut et merci ! Tu m’as bien soulagée !… »On ne me reparlera plus du rêve.Misère ! Je vais moi aussi retrouver mes élèves. c491914972f99e266fefdac9e980dc98.jpgSans illusions, sans déception. C’est comme ça. J’ai fait ce que j’ai pu.Une fois de plus, je constate que le monde intérieur, ça n’existe pas. Quand comprendra-t-on que ce qui se passe dans l’inconscient, dans le monde à l’intérieur, est aussi important, sinon plus, que ce qui se passe dans le monde extérieur au niveau conscient ?L’équivalence est si vraie que le rêve prend la situation extérieure comme symbolique du monde intérieur et, quand il vient nous visiter, il nous dit : « - Regarde, voilà ce qui se passe en toi en ce moment : c’est COMME SI ce parent mourait. »Il s’agit d’une métaphore qu’il convient de bien comprendre.Ce genre de rêve doit être étudié avec le rêveur de façon très minutieuse, parce qu’il peut avoir des sens très variés et même opposés, selon les rêveurs et selon les circonstances. C’est là qu’il faut l’aide d’un interprète compétent.Cet interprète ne se contentera pas de plaquer des grilles de significations toutes faites, mais il mènera une véritable enquête et procédera minutieusement à la technique de l’interview. ee805d10aeb0e489a13c044015b4b4d3.jpgSeule cette technique de l’interview permet de cerner le sens individuel du rêve, adapté au rêveur, ce jour là. Car, il ne faut pas manquer de rappeler que la même image, chez le même rêveur, peut présenter des sens différents selon les moments.C’est pourquoi, avant d’étudier le sens symbolique de ce rêve avec la technique de l’interview, il me semble nécessaire de se débarrasser d’abord de l’interprétation traditionnelle générale et systématique, qui empêche d’étudier cette image de façon individuelle. Je veux ici parler de l’interprétation freudienne des rêves en général, des rêves de mort, et des rêves de la mort du père en particulier.1f00dcfaf101e798d9ed320937a3832d.jpgComment Freud interprétait-il les rêves en général et plus particulièrement ceux, où il était question de la mort du père ? Pour le médecin viennois, le rêve serait la réalisation d’un désir condamnable caché, et le rêve où le père meurt serait tout particulièrement caractéristique du désir qu’éprouverait le fils de voir mourir son père, afin de pouvoir le remplacer auprès de sa mère. Pour donner à sa théorie un fondement prestigieux, Freud l’a rapprochée de l’histoire d’Œdipe qui a tué son père et épousé sa mère. Pour lui, ce mythe grec serait un modèle de comportement généralisé, le fils souhaitant la mort du père pour prendre sa place auprès de sa mère. Avoir un rêve où le père meurt serait donc l’expression de ce désir.A l’examen, la méthode de Freud s’avère la même pour le rêve et le mythe. Dans un cas comme dans l’autre, il plaque ses idées et tord les images ou l’histoire, pour leur donner le sens qui lui convient. a9db7aef82d21f5390a2c5fba244821b.jpg Il n’analyse pas les images du rêve avec rigueur, il fausse le mythe. Voyons comment :Voici donc très brièvement le mythe d’Oedipe, qui, quand il tua un inconnu, ignorait totalement qu’il était son père. A la naissance d’ Œdipe, ses parents, le roi de Thèbes Laïos et la reine Jocaste, consultèrent l’oracle de Delphes pour connaître le destin de l’enfant royal. L’oracle déclara que Œdipe tuerait son père et épouserait sa mère. Pour empêcher la réalisation de cet affreux destin, les parents abandonnèrent leur fils dans les bois. Le bébé fut sauvé par un berger et adopté par le roi de Corinthe qui l’éleva comme son fils et lui cacha son origine. Parvenu à l’âge adulte, Œdipe se rendit à Thèbes et se trouva à un carrefour face à face avec le char d’un homme arrogant, qui lui bloquait la route.b65b50a99588aeee058849c31732097d.jpg 7069ff028897f87d0690e4720f09a440.jpg Ils se disputèrent le passage, et l’homme, pour forcer Œdipe à lui céder, tua un de ses chevaux. Furieux, Œdipe, en fis de roi, exigea la place et lança sa lance sur ce voyageur agressif, qui mourut sous le coup. 0f8b631e477f4cd7e745d11f4593d720.jpgArrivé à Thèbes, Œdipe trouva à l’entrée le sphinx qui terrorisait la ville. Le monstre posait une énigme aux passants, et les dévorait s’ils ne savaient pas répondre. Œdipe résolut l’énigme et le sphinx se tua de dépit.9be7da48909c01c0325d0c3c25eeff49.jpg Comme le roi venait de mourir et que la reine se retrouvait veuve, les habitant de Thèbes voulurent remercier Œdipe de les avoir libérer du sphinx ; ils lui offrirent de monter sur le trône et d’épouser leur reine Jocaste. Œdipe accepta et vécut quinze ans de bonheur avec elle. C’est seulement alors, après toutes ces années, qu’il apprit que sa femme était la veuve de l’inconnu qu’il avait tué, et que cet homme, le roi, était aussi son père. Jocaste était donc sa mère. Œdipe, de désespoir se creva les yeux.ac3cffea23795445eb062ce839835f2a.jpg Les dieux le jugèrent innocent. Comme le montre le récit de ce mythe, Œdipe n’a donc pas tué son père pour prendre sa place auprès de sa mère. Le complexe d’Œdipe, célèbre pilier de la dogmatique freudienne, n’a donc rien à voir avec le mythe que Freud a déformé pour le faire coller à sa théorie. Celle-ci ne repose sur aucun fondement général que le mythe grec aurait déjà exprimé. Mais cela n’a pas empêché à cette théorie de connaître un essor extraordinaire et de faire couler des flots d’encre.Un extrait sur le complexe d’OedipeVoici un exemple de l’échafaudage de cette théorie, tel qu’on peut le lire sur Internet à ce propos : 255bf5a7b549ccfb54ba3fd88a830d40.jpg« Le complexe met en relation le jeu de l'amour et de la haine. Il noue le désir d'un sujet à celui d'un autre, duquel se met en place la question de lui même, de sa vie, de sa mort, du sexe.Le désir de Savoir porte le Désir Oedipien, selon S. Freud, car il met en relation la Libido et la pulsion génitale ; laquelle sera prépondérante aux autres pulsions. b7eaf3e629fe39e8c336ae3c4f5d56c0.jpgDans la forme simple qui constitue le modèle initial de l'Oedipe Freudien, l'enfant commence à désirer sa mère elle même au nouveau sens, et à haïr, de façon entièrement nouvelle, le rival qui est alors un obstacle à ce désir.D'un conflit entre ces deux relations, l'enfant va développer un investissement d'objet qui prend son départ du sein maternel et qui constitue le modèle d'un choix d'objet selon le type par étayage.Du père, le garçon s'empare par Identification. Les deux relations subsistent un moment, puis se transforment : ainsi né le complexe d'Oedipe. L'Identification au père prend alors une teinte hostile, elle tourne au désir d'écarter le père et de la remplacer par la mère : pour l'enfant, le vrai père est un Père Mort.Le conflit Oedipien est tourné vers la possession sexuelle de la mère et vers la mort du père. Le mouvement intérieur de ces désirs va se poursuivre dans une activité de fantasme. » 7ff3c1b88c2bf0262e637847ae86d99a.jpgCes affirmations me laissent perplexes. Je n’y comprends rien. Elles me semblent personnellement fumeuses et gratuites. Vous êtes-vous déjà interrogé sincèrement à ce sujet ? Avez-vous déjà rencontré la situation décrite dans le complexe d’Œdipe chez l’un de vos proches ?Une sage-femme sénégalaise me disait un jour : « - Je ne vous comprends pas, vous les Occidentaux. Chez nous, tout le monde dort dans la même chambre, et on n’a jamais vu un fils qui veuille coucher avec sa mère. »C’est le psychiatre suisse Carl Gustav Jung qui, le premier, il y a cent ans déjà, dès l’année 1909, a dénoncé les théories de son collègue Freud, qu’il connaissait bien. Malgré ce qu’on dit, Jung n’a jamais été le disciple de Freud et il a refusé d’être son dauphin, marquant par là ouvertement son désaccord. 340b5e144a54fe964592ec8d9efaec88.jpgJung a souligné l’idée obsessionnelle de la mort du père chez Freud, idée qui frisait la névrose. Il en fit lui même l’expérience, comme il le raconte dans son autobiographie « Ma Vie », au chapitre « Sigmund Freud ». Par deux fois, alors que les deux hommes discutaient sur ce thème, Jung s’opposa aux idées de Freud, qui tomba en syncope.Aujourd’hui, de plus en plus de chercheurs, de scientifiques, de médecins réfutent les théories freudiennes. Je partage ce point de vue. Depuis plus de trente ans que j’ai commencé à chercher à comprendre les rêves, je n’ai jamais pu donner raison à Freud, je n’ai jamais pu constater, après analyse avec les rêveurs, que ce rêve de mort serait systématiquement la réalisation d’un désir caché de la mort de leur père. Je ne comprends pas le succès de cette idée.ConclusionSi donc vous recevez ce genre de rêve, où le père meurt, soyez tranquille ! Non, avec ce rêve, vous ne désirez pas la mort de votre père de façon inconsciente. Non, vous ne nourrissez pas en cachette un instinct criminel. Et non, non et non, si vous êtes un homme, ce rêve ne montre pas que vous désirez secrètement tuer votre père pour prendre sa place dans le lit de votre mère ! Bon, mais, une fois qu’on a écarté la grille d’interprétation de la psychanalyse, que veut dire ce alors ce rêve?Je vous montrerai donc la prochaine fois, comment, ayant jeté au panier la camisole ou la grille d’interprétation freudienne, j’interprète, l’esprit libre, avec la technique logique et rigoureuse de l’interview, un rêve où le père meurt. Vous découvrirez alors une surprise.
    86455d124c44eb45bd4acf282b80d6ff.jpg
    IllustrationJe remercie l’auteur de l’illustration finale « Elucubrations », que j’ai trouvée sur « neko.bloxode.com »

  • L'ARAIGNEE 2

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    La dernière fois nous avons vu le rêve prévenir Marc que son couple était en danger. Sa collègue Michelle en effet répétait ses tentatives de séduction et Marc, apparemment naïf,  ne voyait pas qu'elle était en train de le détourner de son amie Sylvianne. 

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    Grâce au rêve, il a pris conscience de la gravité de la situation et, comme le rêve le lui indiquait, il a repoussé Michèle. Il n'empêche que, de son côté, Sylvianne reste ulcérée. Le comportement de Marc a été ambigu. Tourmentée, elle se demande si elle peut lui faire confiance.

    Sur ces entrefaites, elle reçoit un rêve.

     

    Rêve

    Un feu de camp la nuit. Je suis à côté. Nous faisons un exercice. Nous sommes avec une psychothérapeute. Elle est assise sur une chaise et nous passons chacun à notre tour jeter quelque chose dans le feu, pour le brûler.

    En fait, le but de cet exercice, c'est de jeter au feu, de brûler des aspects de soi, symbolisés par des objets, dont on ne veut plus.

    Une femme jette un journal. Je vois un gros titre en noir sur la première page du journal.

    Je dis alors à la thérapeute :

    - Il faut oser jeter un journal dans le feu.

    C'est comme si ce n'était pas conventionnel, pas sérieux, pas correct. Néanmoins, j'admire la femme pour son audace.

     

    Interprétation

    Un camp, un exercice

    Un camp est un endroit dans la nature, qu'on a aménagé pour pouvoir y séjourner provisoirement. Puisqu'il est question d'exercice, nous pouvons en déduire que ce camp est un moment où l'on vient s'entraîner et apprendre de nouvelles compétences.

    Le rêve explique ainsi d'emblée à la rêveuse que la période perturbée qu'elle traverse est en fait un temps d'apprentissage et d'entraînement dans des conditions naturelles. Comme l'a montré l'image de l'araignée, le danger que vient de courir le couple fait partie des aléas de la vie naturelle, en ce qui concerne les mouvements de l'instinct. Il convient cependant de savoir comment réagir devant ce conflit et les ressentiments qu'il a provoqués.

     

    Le feu de camp, la nuit

    Ce feu de camp la nuit a été fait par l'homme. Ici, il est contrôlé et bienfaisant, il répand de la chaleur et éclaire l'obscurité.

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     La thérapeute

    Dans les rêves, on constate que chaque être possède en lui une instance thérapeutique intérieure qui veille à sa santé, à son bien-être, à son équilibre. Elle se présente sous diverses façons selon le soin à donner : ce peut être par exemple le médecin, le gynécologue, le chirurgien, le dentiste. Ici, le rêve choisit une psychothérapeute ; il montre ainsi qu'il vient s'occuper de la psyché, de l'âme de la rêveuse, agitée par toutes sortes d'émotions et de pensées qui la déstabilisent.

     

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    L'exercice autour du feu a donc un but thérapeutique et le rêve le précise :

     

    Nous passons chacun à notre tour jeter quelque chose dans le feu, pour le brûler. En fait, le but de cet exercice, c'est de jeter au feu, de brûler des aspects de soi, symbolisés par des objets, dont on ne veut plus.

    La puissance thérapeutique du rêve demande à Sylvianne de renoncer à un aspect d'elle-même dans un entraînement au dépouillement. De quoi peut-il donc s'agir pour notre amie ?

     

    Une femme jette un journal. Je vois un gros titre en noir sur la première page du journal.

    Un journal

    Le journal apporte des informations d'actualité au sujet d'événements dans le monde.

    Le gros titre indique au premier coup d'œil la dernière annonce sensationnelle qui déclenche l'émoi, et au niveau symbolique sa couleur noire indique son côté sombre et négatif.

    Comme Sylvianne, vous avez bien compris, ami lecteur, que ce journal avec son gros titre symbolise le gros choc et les affects, les émotions, les pensées de la rêveuse au sujet de l'araignée écrasée.

    Une femme jette un journal

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    Dans un geste volontaire, on jette un journal qui n'est plus d'actualité, quand les informations données sont dépassées. L'image montre ainsi qu'il est temps pour Sylvianne de décider de ne plus revenir sur l'événement, de tourner la page.

     

    Sylvianne a un sursaut. Elle s'écrie :

    « - Pardon ? Comment ? Le comportement ambigu de Marc, ses sentiments grandissants pour Michelle, la place qu'il lui a faite dans sa vie sans en avoir l'air, l'idée qu'il aurait pu « foutre en l'air » notre couple, ces faits là je dois les oublier ?

    Et mon sentiment de femme trahie, alors ? Et la confiance que j'ai perdue ? Ce n'est rien tout ça ? Vous y allez un peu fort !

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    - Ecoutez Sylvianne, je comprends très bien que vous éprouviez des résistances, mais ce n'est pas moi qui vous donne ce conseil, c'est votre monde intérieur via votre rêve, moi, je me contente de faire avec vous les déductions qu'impose l'image de votre rêve.

    Revenons donc à ce que dit votre rêve. Que faîtes-vous, quand la femme jette le journal au feu ?

     

    Vous dîtes à la thérapeute :

    « - Il faut oser jeter un journal dans le feu ». Et vous ajoutez même : « C'est comme si ce n'était pas conventionnel, pas sérieux, pas correct. »

    Que déduit-on d'abord de votre affirmation ? Garder le journal, ce serait correct, sérieux, conventionnel. Vous avez pris l'affaire au sérieux, correctement, et vous avez réagi de façon conventionnelle.

    Qu'est-ce que ça veut dire ?

    Tous vos affects, vos émotions, toute votre indignation, votre colère, votre sentiment de femme trahie, toutes vos pensées négatives sont correctes, mais conventionnelles. Vous ne devez pas en rester là. Le rêve vous propose à vous, dans votre cas personnel, de lâcher, de dépasser cette attitude habituelle des femmes envers leur conjoint frivole. Au feu tout ça ! Et vous le dîtes clairement :

    « Il faut oser jeter ce journal dans le feu. »

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    N'oubliez pas, le rêve vous invite à un exercice de dépouillement qui n'est pas aisé. Cette attitude conventionnelle, dont il est question de vous défaire, correspond à un aspect de vous dont vous ne voulez plus. Voyez-vous lequel ? »

    Qu'est-ce donc qui oblige encore la jeune femme à revenir sur le flirt de son conjoint, à y repenser, à continuer de remuer des émotions négatives ? Sylvianne cherche en elle, réfléchit et me répond :

    « - Un aspect de moi ? Alors le rêve me monterait que dans mon couple je serais trop exclusive, trop possessive ? Ce serait alors un côté dominant en moi, qui veut que la vie du couple soit selon mon idée, selon mon attente ? Ce pourrait être aussi dans l'espoir de protéger celle en moi qui est vulnérable, qui veut des assurances et des sécurités ?

    En fait je devrais comprendre que mon homme ne m'appartient pas ? »

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    Voilà une idée déconcertante, difficile à admettre. Voilà la nouvelle attitude que le rêve propose à Sylvianne d'adopter audacieusement.

    Et dans son rêve Sylvianne remarque :

    - J'admire cette femme pour son audace. 

    La rêveuse a fait confiance à son rêve et en a accepté le conseil avec bonne volonté. Elle a accompli un véritable effort sur elle-même pour se détacher de ce qu'elle estimait être un acquis, une évidence, un dû, une propriété. Elle a sacrifié son point de vue. Elle a pardonné, elle s'est assouplie, élargie, ouverte. Et selon le rêve elle a fait preuve d'une attitude admirable.

    Le rêve lui a ainsi fait suivre un entraînement au détachement. L'exercice a eu un effet initiatique, thérapeutique : sa blessure a été soignée, la relation avec Marc aussi. Marc a été touché de l'esprit ouvert et généreux dont Sylvianne faisait preuve, il a compris sa faiblesse, il a aussi compris ce que signifiait le mot fidélité. Les liens dans le couple se sont alors trouvés renforcés.

     

    Comme la voie des rêves  est surprenante ! Elle est déroutante, mais elle est sûre.

     

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    Illustrations

    Sandrine de Montmort ; http://www.mybestactressbook

    Feu de camp : http://www.feerie.normandie.com

    Le feu, la psychothérapeute et le groupe : http://img .ozap.com

    Feu : http://b9.img.v4.skyrock.net

    Mains qui abandonnent : http://blogimages.skynet.be

    Mains qui reçoivent : http://1.p.blogspot.com

    Homme et femme : http://be.img.v4.skyrock.net

    Femme devant le soleil couchant ; tableau peint en 1818 par le peintre allemand Caspar David Friedrich.