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  • 3 LE PREMIER RÊVE DE LA BIBLE : UN GRAND RÊVE PROPHETIQUE

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    Nous avons vu la dernière fois la conception des Anciens dans la Bible, au sujet des rêves.

    Sur des siècles, des Hébreux, jusqu’aux premiers chrétiens, tous racontent l’expérience que Dieu prend contact avec eux par le canal régulier des rêves, pour leur donner des informations et les guider.

    Leur conception est fondée, je le répète, sur l’expérience,

    En exemple je vous présenterai aujourd’huile premier rêve de la Bible. Je le comparerai ensuite avec des rêves ultérieurs, qui furent reçus par d’autres rêveurs sur des siècles jusqu’à nos jours.

     

    Le premier rêve que raconte la Bible dans la Genèse, au ch. 15. est celui d’Abraham, qui aurait vécu environ 1800 ans avant J.C.

    Il est alors appelé Abram, « père noble ». Mais il n’a pas d’enfant.   

    C’est dans des circonstances difficiles qu’il reçoit ce rêve :

    Dieu lui a promis qu’il aurait un enfant, mais il n’a toujours pas d’enfant.

    Dieu lui a aussi promis la terre de Canaan, mais Abram n’a pas non plus de terre, puisqu’il est nomade, il a installé ses tentes en pays de Canaan, près d’Hébron.

    Il vient de traverser de durs moments : il a guerroyé pour libérer son neveu prisonnier, victime d’un raid militaire, organisé par des rois voisins. Avec ses hommes, Abram les a battus, poursuivis et vaincus.

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    Mais maintenant, pour qui et pour quoi se bat-il ? Il sait qu’il s’en va sans enfant, sans postérité. Cette situation le tourmente.

    C’est alors qu’il va faire, en deux temps, une expérience psychique intense : L’Eternel Dieu lui apparaît dans une vision, puis quelques heures plus tard, dans un rêve.

    Dans sa vision tout d’abord, l’Eternel lui dit :

    « - Abram, ne crains point ; je suis ton bouclier

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    et ta récompense sera très grande…

    Regarde vers le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter… Telle sera ta postérité. »

    Dieu promet aussi la possession du pays de Canaan.

    Abram fait confiance à Dieu et prépare un sacrifice. Soudain, au coucher du soleil, « un profond sommeil tombe sur Abram ». Il rêve « et voici une obscurité terrifiante vient l’assaillir ».

    De nouveau l’Eternel s’adresse à lui pour lui annoncer les tribulations que ses descendants traverseront. Puis il fait alliance avec Abram et renouvelle sa promesse : le pays de Canaan sera la possession de sa  postérité.

     

    Regardons bien ce rêve que personne ne mentionne. Ce premier rêve de la Bible est absolument déterminant. C’est un grand rêve prophétique, qui annonce à Abram une immense descendance, alors que pour l’instant il n’a pas d’enfant.

    Mais dans les années qui suivent, Abram en effet a un fils de sa servante Agar : Ismaël, et il devient ainsi le fondateur du peuple ismaélite ou arabe.

    Puis sa femme Saraï, à son tour, lui donne un fils, Isaac, ce qui fait d’Abram le fondateur du peuple hébreu.

    Des années plus tard, Dieu lui apparaît à nouveau et change le nom d’Abram en Abraham, qui signifie « père d’une multitude » : il est l’ancêtre et du peuple arabe et du peuple hébreu, appelé Israël.

    Bien des années plus tard, en sortant de l’esclavage en Egypte,

    les Hébreux se sont établis en pays de Canaan.

    La prophétie du premier rêve de la Bible s’est avérée exacte.

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    De grands rêves prophétiques qui se sont réalisés, j’en ai présenté plusieurs l’an dernier.

    J’en mentionne quelques uns pour mes lecteurs qui n’en auraient pas connaissance ou voudraient les relire :

    - 330 ans avant J.C., c’est un rêve qui décide Alexandre le Grand à s’emparer de l’Asie jusqu’en Inde. Ses conquêtes et son influence ont répandu la culture grecque. (1)

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    - 64 ans avant J.C., Jules César reçoit un rêve qui lui annonce qu’il dominera Rome et la terre. Ce rêve le lance dans sa prodigieuse carrière. 25 ans plus tard, Jules César est maître du monde comme le rêve l’avait prophétisé. La vie des peuples de l’Antiquité en est entièrement transformée.(2)

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    - En 1863, le  ministre prussien Bismarck reçoit un rêve qui lui montre comment vaincre l’Autriche et lui annonce une immense extension de son pouvoir. Moins de dix ans après, Bismarck fonde en 1871 l’Empire allemand et en devient le chancelier. Son rêve l’a amené à construire l’Unité allemande et a transformé l’histoire de l’Europe. (3)

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    Ainsi, dix neuf siècles avant J.C., Abraham reçoit un rêve prophétique qui concerne la vie de peuples. Pendant des siècles jusqu’à notre époque,  ce sont les rêves qui continuent d’annoncer les changements  politiques et territoriaux. Dix neuf siècles après J.C. le rêve toujours prophétique transforme les frontières et l’histoire des peuples de l ‘Europe.

    Je prends plaisir à vous rappeler aussi le rêve du général Patton en décembre 1944, qui lui permit de gagner la plus terrible bataille d’Europe, la bataille des Ardennes, où s’affrontèrent plus d’un million de soldats, où 180 000 moururent, bataille héroïque qui sauva l’Europe des nazis. ( 4)

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    Mais en France on ne parle guère de la bataille des Ardennes, comme on ne parle guère des rêves.

    Qu’on ne raconte donc pas que ce premier rêve dans la Bible est une sottise ou une invention ! Cette affirmation reflète le manque de culture régnant au sujet du rêve. Il suffit d’examiner objectivement l’histoire et les témoignages à travers les siècles pour constater que le rêve continue à remplir la même fonction prophétique. De nos jours comme autrefois, des années à l’avance, il donne des indications sur le destin des peuples.

     

    Maintenant, je ne manquerai pas de souligner que nul n’est besoin d’être un grand homme pour recevoir un rêve prophétique.

    Voici un rêve reçu il y a 3 ans par une rêveuse simple et modeste. Elle ne cherche pas à se mettre en avant. Comme Jung, le psychiatre suisse, elle sait que Dieu existe, et comme l’écrivain socialiste français André Fossard, elle affirme tranquillement : « Dieu existe, je l’ai rencontré ».

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    Son rêve

    Une nuit, elle se trouve en rêve dans un petit coin à l’écart, avec quelques personnes de son entourage. Elle voit Dieu venir à eux et leur demander de sortir. Il leur dit :

    « - Vous ne saurez pas où vous allez, vous serez menés. Vous devez rester ensemble. Vous n’avez rien à craindre. » Et il ajoute cette parole étrange:

    «  - Le mont Saint Michel est en train de disparaître dans l’océan, sous la marée. Tout va changer. »

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    Elle se réveille stupéfaite.

     

    Ce rêve semble bien annoncer la vague montante d’athéisme et de christianophobie en France et la disparition des valeurs chrétiennes, symbolisées par la présence du Mont Saint Michel.

    Il y a plus de 20 ans, cette situation était déjà annoncée à une autre rêveuse en 1990 dans son rêve où l’on avait pissé sur le buste du Bodhisattva, qui était en fait le buste du Christ.(5)

     

    Le premier rêve de la Bible le montre, les témoignages les plus récents le confirment : le rêve sur 4000 ans annonce aujourd’hui comme autrefois des bouleversements qui concernent la destinée des peuples. Nous sommes tous concernés.

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    Bibliographie

    La Bible :

    Je travaille à partir de plusieurs Bibles :

  • LE CHRIST BLESSE

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    LE CHRIST BLESSE

    Le mois dernier, nous avons vu deux rêves qui montrent à deux rêveuses que la vie spirituelle, qu'elles prétendent mener l'une comme l'autre, les écarte en fait de leur véritable réalisation, de leur destin de femme sur la terre.

    Jung en a parlé à nombreuses reprises.

    Etienne Perrot a eu lui aussi à interpréter des rêves qui donnent le même conseil. 

    A mon tour, j'ai reçu des rêveurs et des rêveuses auxquels le rêve indiquait que la voie bouddhiste, telle qu'ils la suivaient, n'était pas celle qui leur convenait.

    A mon grand plaisir, Gayle Delaney, après avoir lu « L'éléphant blanc », est venue dernièrement sur mon blog confirmer cette constatation,. 

     

    « Brava, Christiane!
    Cette description du rêve et du commentaire qu'il fait sur un problème récurrent est très, très bien fait. Ca va sans dire quel plaisir ton beau français me donne en te lisant.
    Et tu as bien raison qu' il est commun pour certains adeptes des disciplines spirituelles, qui visent à la perfection, de rêver qu'ils essaient d'échapper à la vie émotive, à leur péril. En 35 ans de ma carrière de travail avec les rêves, j'ai rencontré pas mal de ces rêveurs, souvent chez les personnes fort connues dans leurs disciplines spirituelles.

     Merci, Christiane!
    Gaëlle »

    Ecrit par : Gayle (Gaëlle) Delaney | 06.02.2010

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    Ainsi les expériences de plusieurs interprètes de rêves, depuis maintenant un siècle, se conjuguent et attestent qu'actuellement, la voie de nos contemporains occidentaux, pour trouver le divin, n'est pas d'échapper mais au contraire d'adhérer aux contraintes de la vie terrestre, de porter la lourdeur de l'incarnation, de respecter  la vie du corps, d'accueillir les émotions positives aussi bien que négatives, celles de l'amour ou de la colère, celles de la vie amoureuse, celles du plaisir comme de la souffrance, au lieu de tenter de choisir les unes et d'exclure les autres.

    La voie bouddhiste suivie en Occident est-elle d'ailleurs vraiment celle de l'esprit du Bouddha ?

     

    Et qu'en est-t-il du christianisme ?

    Peut-on prétendre que cette voie spirituelle soit plus juste que la voie bouddhiste, telle qu'elle est comprise par les Occidentaux ?

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    Je n'ai aucune compétence à prétendre à toute affirmation générale. La seule chose que je puisse faire, c'est de vous raconter des rêves qui en parlent. Voici donc aujourd'hui le rêve étonnant d'une fillette.

     

    Rêve : J'ai su ce que c'était que l'amour

    C'est un rêve étrange. Je ne sais pas l'endroit.

    Un homme apparaît, il boite, il se traîne.

    Je sais que cet homme est blessé. C'est le Christ.

    Deux compagnons sont avec lui, ce sont les compagnons d'Emmaüs.

    Les compagnons se mettent chacun d'un côté du Christ, l'un place le bras gauche du Christ sur ses épaules, l'autre le bras droit. Le Christ peut ainsi poser son poids sur les épaules de ces deux hommes et avancer, ainsi porté, ainsi soutenu.

    Le Christ a été blessé lors d'un match de football, il a reçu un coup de pied dans la jambe.

    Je le vois avancer vers moi. Je sais que j'aurai à l'aider.

    Je le regarde et je vois son visage d'homme souffrant.

    Il me regarde et nos yeux se rencontrent, et il me fixe de ses yeux bleus, profonds, intenses,... l'amour m'enveloppe,...

    m'envahit,... me pénètre jusqu'à la moelle, tout mon être vibre et brûle. C'est indescriptible.

    J'ai su alors ce que c'était que l'amour.

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    Viviane, toute jeune, a vécu une expérience mystique qui la marquera pour toute sa vie. Comment encore prétendre, devant le récit de cette expérience, que le rêve n'est pas la voie royale où l'âme et le divin entrent en communication ?

     

    Passons à l'interprétation.

     

    Un homme apparaît, il boîte, il se traîne. Cet homme est blessé.

    Cet homme, dans le rêve de la petite fille, désigne sa force masculine, que Jung a appelée l'animus. L'image de l'homme, chez la femme, symbolise le principe masculin, qui pense, crée, organise, construit. Il déploie son énergie dans la matière pour la transformer et réaliser son projet. C'est le principe directeur, qui sous-tend toute pensée, tout choix, toute décision, toute action. Ce principe directeur est formé sous l'influence des idées et des opinions régnantes dans la famille et dans l'entourage.

    Le rêve indique d'emblée que ce dynamisme est blessé, dans le milieu environnant religieux, culturel et par voie de conséquence, dans la fillette également.

     

    Le Christ

    La fillette sait très bien qui est le Christ. Il est le fils de Dieu, de ce dieu dont il dit : « Dieu est Amour ». Or, que montre le rêve ? Le fils du dieu d'amour est blessé. Qu'en déduire d'autre, sinon que la manifestation divine de l'amour est blessée ?

     

    Le Christ a été blessé dans un match de football

    La fillette connaît vaguement ce jeu. Elle sait que les hommes aiment beaucoup y jouer. Divisés en deux équipes adverses, les joueurs courent et cherchent à envoyer un ballon avec le pied dans le but de l'adversaire. L'équipe qui marque le plus de buts a gagné.

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    Le ballon

    Ce ballon, le rond, le cercle, la boule sont des symboles de la totalité, de la divinité. Ce ballon est fabriqué. Il désigne une représentation élaborée, une conception humaine du divin.

     

    Le match de foot

    Cette rencontre évoque les échanges, les disputes qui ont lieu entre les adversaires, pour faire triompher leur équipe.

    L'image décrit ainsi la façon dont l'esprit masculin intellectuel s'est battu pour arriver à imposer une conception de la divinité plutôt qu'une autre. Cette image fait allusion aux disputes, aux guerres, qui au cours des siècles ont opposé les théologiens et les partis religieux. A coups de livres, de discours, d'arguments, lors de séminaires, de colloques, de congrès, de conciles, ils se sont acharnés à vouloir imposer un dogme ou une conception du divin et à condamner l'autre, à coups d' excommunications.

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    Au cours d'un de ces matchs, le Christ a reçu un coup de pied dans la jambe

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    Pour tenir debout, l'humain a besoin de ses deux jambes, la droite et la gauche qui maintiennent l'équilibre entre les contraires. Et le rêve montre que le dynamisme intérieur qui permettra à cette fillette de s'affirmer sur la terre a été cassé.

    Mais, je le rappelle, le scénario ne décrit pas seulement du cas de Viviane. Le rêve parle de façon générale de la représentation régnante, dans laquelle l'enfant grandit.

    Lors d'échanges, la lutte a porté un coup à l'image du dieu vivant parmi les hommes. La manifestation du dieu d'amour a été atteinte, cassée, mutilée. L'image du divin a perdu sa validité. Elle ne tient plus debout, elle ne tient pas la route. Elle est boiteuse, bancale. Son efficacité comme principe spirituel directeur s'en trouve affaiblie, handicapée, et beaucoup restreinte.

     

    L'image suivante va montrer comment porter l'image divine, pour lui rendre son efficacité.

    Deux compagnons sont avec le Christ, ce sont les pèlerins d'Emmaüs. Les compagnons se mettent chacun d'un côté, l'un place le bras gauche du Christ sur ses épaules, l'autre le bras droit. Le Christ peut ainsi poser son poids sur les épaules de ces deux hommes et avancer, ainsi porté, ainsi soutenu.

    Ceux qui portent le Christ et l'aident à avancer lui offrent, à droite et à gauche, un soutien qui remplace celui des jambes handicapées.

     

    Mais quel est donc cet équilibre perdu entre la droite et la gauche ? C'est l'équilibre entre tous les contraires, et  par exemple : le conscient et l'inconscient, l'esprit et le corps, le bien et le mal, le positif et le négatif, le masculin et le féminin, le rationnel et l'irrationnel, le blanc et le noir, la vie et la mort, et tous les contraires qui caractérisent la vie sur la terre.

    Cet équilibre est rétabli par les pèlerins d'Emmaüs

     

    Les pèlerins d'Emmaüs ?

    Ces deux hommes se rendaient au village d'Emmaüs, parlant avec chagrin de la mort du Christ qui venait d'être crucifié. Un compagnon de route se joignit à eux et ils l'invitèrent à passer la nuit chez eux.

    A table, l'homme prit du pain, il rendit grâce, rompit le pain et le leur donna.

     

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    Alors les deux compagnons reconnurent le Christ, qui disparut. Ils allèrent immédiatement retrouver les apôtres pour témoigner et dire : «  Le Christ est vivant, il était présent avec nous au dîner».

     

    Pourquoi le rêve choisit-il ces pèlerins d'Emmaüs ?

    J'ai longuement réfléchi à cette image, depuis que Viviane m'en a parlé.

    Je pense qu'une interprétation n'est pas à exclure, celle que nous donne la langue des oiseaux. Je sais qu'elle va en faire bondir certains, mais je resterai fidèle d'abord au rêve et ensuite à ma démarche logique, méthodique, consciencieuse, quitte à choquer. Mais ce n'est pas moi qui choque, c'est le rêve. Je ne suis que la traductrice.

    Ecoutons donc :

     

    Emmaüs.

    On entend d'abord « em », ...aime

    Ma ? Ema, aima...?

    Maüs ?....

    Ces dernières sonorités ne donnent rien. Continuons à écouter les syllabes.

    Aüs ? ...ha..üss... ?

    Haïsse, haïssent !

    Voilà, ces deux hommes sont ceux qui sont capables d'aimer et de haïr. Ce sont ceux là qui peuvent soutenir ce dynamisme défaillant du dieu d'amour chez la fillette et dans son entourage.

     

    Oh la la ! Quel message ! Quel paradoxe !

    Amour, soit, mais haine ? Comment peut-on haïr ?

    Peut être convient-il de s'interroger quelque peu sur le sens de ces deux mots ? Voici ce qu'on peut lire par exemple dans le dictionnaire Lafaye de 1858 :

    « Haine est le mot général, le nom propre de la passion excitée dans l'âme contre ce qui la blesse ou lui fait peine, comme amour est le nom de la passion produite en nous par ce qui nous agrée. »

    Haïr, c'est l'instinct vital qui permet de se défendre contre ce qui fait mal, la colère qui réagit contre ce qui semble inacceptable.

    Mais qu'est-ce que l'amour sans la haine ? Une valeur ne peut exister que par son contraire. Aimer et haïr, voilà deux valeurs qui s'opposent mais aussi, qui s'équilibrent et se complètent. S'ouvrir à l'autre, oui, mais aussi savoir marquer la limite.

     

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    Terminons l'étude de ce rêve :

    Je sais que j'aurai à l'aider

    Il est montré à Viviane que la manifestation divine de l'amour est handicapée, parce qu'il lui manque la haine, son aspect opposé et complémentaire. La fillette, puis la femme va avoir alors à travailler sur elle, pour soigner ce dynamisme blessé dans l'âme, rétablir l'équilibre entre les opposés dans l'image divine, lui redonner sa totalité. Elle sera amenée à comprendre et faire comprendre que le divin est une puissance paradoxale dans l'âme, qui demande à l'humain d'apprendre à concilier les contraires.

    La suite du rêve amène l'enfant dans une expérience extatique qu'elle n'oubliera jamais ; ce rêve lui donnera la force intérieure pour contribuer à élargir les conceptions régnantes, à corriger la représentation bancale de la divinité, lui redonner sa puissance originelle, sa dimension paradoxale.

     

    Conclusion

    Que l'on considère les rêve de Diva avec l'éléphant blanc, de Morgane avec la mort du Dalaï Lama, le rêve de Viviane avec le Christ blessé, on constate que la vie spirituelle de ces femmes occidentales n'est pas valable. La conception du divin, quelle que soit la religion pratiquée est insuffisante, unilatérale, boiteuse. L'inconscient le sait, le montre dans le rêve et vient conseiller, demander de rétablir l'équilibre manquant, car il y va de la vitalité non seulement de la rêveuse, mais de son entourage.

    La représentation valide du divin est perdue et comme l'a dit Jung, « un peuple qui perd ses dieux est un peuple qui meurt ».

     

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    Illustrations

    Carl Gustav Jung

    Etienne Perrot

    Gayle Delaney et Christiane Riedel

    Christ et Bouddha, 1890, du peintre français Paul Elie Ranson

    Oiseau de feu : http://pensamientocritico.files- wordpress.com

    Ballon de foot : http://28.img.v4.skyrock.net

    Match : http://blogimages.skynet.be

    Ballon dans le but : http://eag-tv.com

    Concile de Nicée

    Concile de Nicée

    Excommunication

    Coup de pied dans le tibia : http://photo.parismatch.com

    Gregory Coupet du club Paris Saint Germain a pris un coup de pied qui lui a fracturé le tibia : http://4bp.blogspot.com

    Les pèlerins d'Emmaüs, 1628, par le peintre hollandais Rembrandt

    Caducée de feu : http://www.teaser.fr

    Yeux bleus : Roméo Sarfati; http://static1.purepeople.com