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Rechercher : Dieu homme d'affaires

  • NOËL, NOËL, JOYEUX NOËL !

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    Voici encore Noël, et je me sens perplexe.

    A quoi ça sert de fêter Noël, de célébrer la naissance d'un enfant il y a plus de 2000 ans ?

    Mais qu'est-ce que j'en ai à faire, moi, de l'arrivée d'un bébé dans une étable ?

    Qu'est-ce que ça a d'ailleurs d'extraordinaire ? Combien de femmes autrefois ont-elles accouché, seules, dans les champs, ou dans des masures misérables, sans que personne ne s'en soucie ? D'autres même, à notre époque, entourées d'anges de feu, ont accouché sous les bombes.

    Alors, somme toute, que, dans une nuit paisible, une femme, entourée par son mari, mette au monde un enfant, même dans une étable, est-ce que c'est une performance ? Franchement, ça ne mérite quand même pas qu'on en parle encore 2000 ans après !

    Oui je répète, qu'est-ce que j'en ai à faire, moi ?

    Et aujourd'hui, c'est devenu le prétexte de tous ces cadeaux, de toute cette bouffe ad nauseam !

     

    Mais qu'est-ce que nos ancêtres ont donc trouvé d'attrayant dans cette histoire absurde de vierge enceinte ?

    Résonnent dans ma tête le vieux chant glorieux de Noël :

    " Il est né le divin enfant,

    Jouez hautbois, résonnez musettes,

    Il est né le divin enfant

    Chantez tous son avènement."

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    Un enfant divin, à ce qu'on raconte ? Fort belle affaire ! Bravo à cette femme, Marie, aimée et visitée par le dieu, comme bien d'autres d'ailleurs dans l'antiquité, qui eurent la même grâce : ne serait-ce que la reine Maia, la mère de Bouddha ou la princesse Europe, qui donna son nom à notre continent.

    Mais qu'est-ce que j'en ai à faire, moi ?

    Résonne dans ma tête la noble interrogation que lancait, il y a 300 ans, à l'ange Gabriel, le poète mystique Angélus Silésius :

    "Que me sert, ô Gabriel, que tu salues Marie,

    Si tu n’as pas le même message pour moi ?"

    Oh ! Que cet appel du fond de l'âme ébranle toutes les croyances !

    Moi je ne veux pas croire ! Je veux savoir !

    Croire ne m'intéresse pas.

    Je veux bien croire que Louis XVI a été guillotiné, parce qu'on me l'a raconté. Mais je n'y étais pas, je n'étais pas témoin, je ne l'ai pas vécu.

    La naissance de Dieu dans l'homme, je n'y crois pas ! Moi, je veux le vivre !

    Comme ça, je saurai !

    Et je cherche des témoins, qui me racontent qu'eux aussi ils ont reçu directement la visite personnelle de l'ange ou même de Dieu. Et plus encore, des témoins qui me racontent une visite qui vient leur annoncer que le divin s'incarne dans leur âme.

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    Alors ce jour là, je saurai que Noël est vrai.

     

    Eh bien voilà : j'ai bien mené mon petit discours rebelle et goguenard jusqu'au bout. Maintenant, la raisonneuse en moi s'incline et est bien obligée de laisser la place à l'interprète de rêves, qui s'avance tête haute.

    Et, forte de son expérience, l'interprète de rêves en moi affirme :

    "- Oui, je sais, je sais que le divin s'incarne dans l'humain, j'en ai fait l'expérience et les rêves le proclament."

    Entendu, mais mon témoignage ne suffit qu'à moi-même, et pas plus.

    Eh bien, qu'à cela ne tienne ! En voici d'autres.

    Chères blogueuses, chers blogueurs, je vous confierai en exemple l'expérience de deux rêveuses, Claire et Lydie, qui ne se connaissent pas. L'une et l'autre ont reçu le message de l'Annonciation.

    Effarées,elles se sont confiées à l'interprète de rêves.

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    Je vous laisse à la même émotion que j'ai éprouvée à les entendre.

     

    De nos jours comme il y a deux mille ans, comme Marie, Claire et Lydie aspirent au divin. Dans le recueillement, elles s'adressent à Dieu et lui murmurent qu'elles s'abandonnent à Lui.

    "Seigneur, que Ta volonté se fasse en moi et par moi." (1)

    Une nuit, Claire entend en rêve une femme lui dire :

    "A l'ombre de sa lumière tu es".

    Elle ne comprend pas.

    Quelques jours plus tard, Claire qui ne connait pas bien la Bible, veut la regarder. Elle la prend en mains, l'ouvre et reçoit un choc : elle tombe sur les paroles de l'Ange à Marie :

    " La Puissance du Très haut te couvrira de son ombre". (2)

    Ce sont les mêmes paroles que dans son rêve : "A l'ombre de sa lumière tu es".

    Claire est une douce dingue, illuminée sans doute.

     

    Oui, mais voilà : Lydie fait la même expérience. Dans son rêve, elle entend une voix lui dire :

    " Tu es la vierge Marie".

    Ne croyez pas que Claire et Lydie se soient prises pour la réincarnation de Marie ou pour des femmes exceptionnelles. Non, elles ont été complètement perturbées.

    Leur rêve vient leur proclamer Noël, leur annoncer que l'Esprit de Dieu se manifeste dans leur âme et les choisit pour s'incarner. Alors Claire et Lydie se sont "réjouies en Dieu..., parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante" (3)

    Noël, Noël, Dieu vient s'incarner dans l'humain.

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    Et vous savez quoi ?

    C'est même là le destin de toute âme, la mienne, la vôtre. Le destin de notre âme est d'être épouse divine, de s'offrir à Dieu, de l'accueillir en nous et Lui permettre de prendre forme dans notre vie quotidienne, notre vie charnelle, matérielle, concrète.

    Et cela nous le voyons s'accomplir dans les rêves, celui de Claire, celui de Lydie et de tant d'autres, hommes et femmes, qui n'en parlent pas.

    Voilà le sens et le mystère des rêves. Voilà ce vers quoi ils nous conduisent, nuit après nuit. C'est dans les rêves et les visions que Dieu nous indique comment il veut se manifester à travers nous, dans notre différence, comment Il vient s'incarner secrètement et s'occulter dans l'humain.

    Noël ! Noël !

    Ainsi notre âme donne naissance en nous à l'enfant de Dieu.

    Désormais, dans les souffrances, les épreuves, dans les humbles bonheurs du quotidien et dans les grands joies, l'âme qui s'est offerte, reçoit la fécondité de l'Esprit.

    Me reviennent alors en tête les vers sublimes du poète mystique du XXème siècle, Charles Péguy :

    " C'est une gageure, il manque de nous, il dépend de nous

    Que le grand ne manque pas du petit,

    Que le tout ne manque pas d'une partie,

    Que l'infiniment grand ne manque pas de l'infiniment petit,

    Que l'éternel ne manque pas du périssable...

    Que le Créateur ne manque pas de sa créature." (4)

    Désormais, notre âme, notre parcelle d'infini, vit cette incarnation. Elle poursuit sa route, dans la confiance la plus absolue. Quoiqu'il arrive, elle vit le seul amour qui au delà de tout attachement terrestre peut la combler, parce que lui seul est infini et donne sens à sa vie.

     

    Noël ? Mais bien sûr Noël ! Noël, il y a 2019 années ? Oui, c'est vrai, je le sais.

    Explosion de joie et de reconnaissance !

    Joyeux Noël à vous tous, mes chères blogueuses, mes chers blogueurs. Joyeux Noël !

     

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    Bibliographie

    (1) Le célèbre clairvoyant américain Edgar Cayce a suggéré de se concentrer sur cette affirmation quand on se recueille en se tournant vers Dieu.

    (2) La Bible, Evangile de Luc, ch.1, v. 35

    (3) La Bible, Evangile de Luc, ch. 1, v. 47 et 48

    (4) "Le porche du mystère de la deuxième vertu". Charles Péguy, Éditions Poésie Gallimard, p. 81

     

    Illustrations

    Je remercie les artistes dont les oeuvres m'ont permis d'illustrer mon blog.

    La Vierge de la Guadeloupe, de Salvator Dali, peinte en 1949

    Annonciat

  • CONSIDÉRATIONS SUR L' IMAGE DU DIVIN DANS LES RÊVES

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    FICHE 7

     

    CONSIDÉRATIONS SUR L' IMAGE DU DIVIN DANS LES RÊVES

     

     

    Nous venons de poursuivre une longue étude sur le sens qu'une personne, homme ou femme, peut avoir dans les rêves. Nous avons vu que le sens à donner varie selon les rêveurs et selon les circonstances.

    Il est indispensable maintenant de prendre en considération les images qui présentent la Divinité justement sous la figure d'un homme ou d'une femme. (1)

    Que cela plaise ou non, qu'on le reconnaisse ou qu'on ne veuille pas le savoir, il est absolument indéniable que des figures divines apparaissent souvent dans les rêves et y prennent différentes formes.

    Se présenteront ainsi des images de Dieu le Père, du Christ, de Marie, mais pas seulement ; on sera surpris de voir aussi se présenter par exemple les dieux et les déesses grecs et romains, Zeus, Dionysos, Esculape, Athéna.

     

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    ou le dieu hindou Ganesha dont le nez est une trompe d'éléphant, ou d'autres dieux encore.

    Il ne faut pas oublier de mentionner que d'autres formes se manifestent encore : ce sont des images d'animaux, comme l'image universelle redoutable du serpent, l'image du lion, l'image de l'oiseau, la colombe du Saint Esprit par exemple, ou des formes végétales ou minérales. La pierre par exemple est le grand symbole de la divinité en alchimie. Tout le monde a entendu parler de la Pierre philosophale.

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    Quelle que soit l'image choisie par le rêve, deux questions se posent :

    1)

    Peut-on dire que la divinité est réellement comme elle se présente sous forme humaine dans le rêve ?

    En toute rigueur c'est non ! Nous avons en effet affaire à une image, une représentation sous forme humaine d'une donnée qui reste en fait inconnaissable.

    Nous, nous ne pouvons parler que de l'image et non de ce qu'elle représente en soi, au niveau métaphysique, dans un monde qui serait celui de l'au delà.

    2)

    Peut-on affirmer que ces images sont la preuve de l'existence de la divinité ?

    Ici encore, c'est non !

    Je peux prendre ces figurations en considération, les analyser, les peindre, les décrire, en parler.

    Mais ce n'est pas parce que je parle d'une image de Dieu dans les rêves qu'elle correspond forcément à quelque chose au niveau métaphysique. Elle existe dans les rêves. Et ailleurs, je n'en sais rien.

    Point.

    C'est tout.

    Je ne fais pas de théologie.

    Même si ces images divines sont des faits réels, empiriques, concrets, vécus, je ne peux pas en déduire un absolu philosophique, rationnel, intellectuel, métaphysique.

    Je ne peux pas en déduire que la divinité représentée existe en soi, au delà du monde terrestre.

    En revanche, une chose est sûre, c'est que les rêves, depuis des temps immémoriaux, produisent des images variées de la divinité. Toutes les civilisations en parlent, toujours et partout. C'est un fait qui fut universellement reconnu autrefois. S'il a été rejeté en Occident, c'est parce que l'Église s'est arrogé l'autorité du rêve.

    Mais ce n'est pas parce que ce fait est caché qu'il n'existe pas ! C'est même là la très exacte fonction de l'âme, que de produire des rêves qui mettent en relation avec la divinité, produire des rêves où la voix divine s'exprime en nous, de façon personnelle et individuelle.

    Comme le souligne Jung, je le répète :

    "L’image de Dieu n’est pas une invention mais une expérience vécue qui survient à l’homme spontanément, ce que l’on sait assez clairement si l’on ne préfère pas à la vérité l’aveuglement des préjugés idéologiques." (2)

     

    Jung vise ici l'opposition de certains psys, psychiatres, psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes ou thérapeutes, qui refusent de parler de la divinité.

    J'en ai fait brutalement l'expérience dans mon travail, où différentes personnes m'ont reproché violemment de parler du divin, parce qu'à notre époque, cela fait fuir les clients,... et menace bien évidemment le volume de leur porte-feuille.

     

    Jung revient à la charge et explique que puisque cette image est source de guérison, on ne doit pas faire comme si elle n'existait pas et comme si elle n'avait pas de caractère religieux. Il écrit :

    "Je considère qu’il serait extrêmement malhonnête et, même, pire encore, partial et stupide de la part d’un psychologue d’affirmer que l’image psychique de Dieu n’exerce pas une action puissante dans l’âme." (3)

    Etienne Perrot, quant à lui, avertit sévérement :

    « On ne triche pas avec le dieu intérieur. Et si l’on méprise sa voix, il se venge, au grand dommage de l’être qui le porte, mais aussi de celui dont c’était le rôle de l’aider à naître.» (4)

     

    Voilà pourquoi j'ai jugé indispensable de m'arrêter sur ces images, dans les rêves d'un homme ou d'une femme, qui prennent le sens d'apparitions divines.

    Ces dernières considérations m'amènent à rappeler ce que j'ai écrit sur mon site au sujet du travail avec les rêves dans le cadre de l'académie. :

    "L’Académie cherche à tout mettre en œuvre pour rendre au rêve sa valeur méprisée, négligée, oubliée, de rendre au monde intérieur appelé l’inconscient, qui s’exprime par les rêves, sa dimension spirituelle inséparable de sa dimension thérapeutique. Comme l’a déclaré le psychiatre C.G. JUNG, qui a passé sa vie à étudier les rêves de ses patients :