Chers amis blogueuses et blogueurs.Je suis entrain de préparer différents textes : d’abord le bilan de mon séjour au Canada, et de ce que j’ai vécu pendant le congrès de L’IASD, puis des récits de rêves qui je pense vous intéresseront.Mais Lina a déposé un commentaire de l’interprétation du dernier rêve du petit chaton. Il convient que je réponde en priorité. Ma réponse est longue et je vous demande de ne pas m’en vouloir, si elle ne vous intéresse pas. De plus, il est difficile d’y intégrer des illustrations pour l’égayer. A bientôt donc pour des récits moins techniques.ChristianeVoici la réponse au commentaire de Lina.Un nouveau commentaire vient d’être posté sur votre blog à la suite de la note UN PETIT RÊVE IDIOT...ET POURTANT, SI ON SAVAIT... :« Bonjour, je ne suis pas vraiment d’accord avec votre vision de ce rêve. Le rêve, par définition, renvoie au rêveur essentiellement. C’est justement parce que les liens mère/fille sont très noués qu’il est justement intéressant que la rêveuse se penche un peu plus sur elle-même, et non sur sa fille. Ce que vous évoquez de l’éducation qu’elle a apportée à sa fille peut être intéressant. Mais selon, ce qui me paraît plus essentiel (huile essentielle) c’est ce qui s’est joué pour la rêveuse à l’âge qu’a aujourd’hui sa fille et qui, inmanquablement, la ramène à la problématique qui teinte toutes ses relations. Pourquoi cette cabane en bois lui rappelle-t-elle une maison coloniale où l’on se fait servir ? Qui a servi qui ? Servi de servitude ? Et tant d’autres questions sur la rêveuse... Cdlt »Bonjour Lina,Voilà longtemps que je voudrais revenir sur mon blog, mais j’ai d’autres d’activités qui m’attendent aussi. Votre commentaire me donne donc l’occasion et le plaisir d’écrire enfin quelques lignes. Je répondrai volontiers à votre commentaire qui m’intéresse beaucoup. J’y répondrai longuement.I Peut-on donner une définition de la fonction du rêve ?Le rêve renvoie-t-il obligatoirement au rêveur et à son enfance ?Vous écrivez : « Le rêve, par définition, renvoie au rêveur essentiellement. »Je dois vous dire que pour ma part, je suis bien embarrassée pour donner une définition définitive du rêve. Depuis le temps que j’étudie le monde intérieur, l’inconscient de chacun qui s’exprime avec le langage du rêve, j’ai constaté que le rêve exerce de multiples fonctions. On le voit partout intervenir, dans toutes les circonstances. Il ne renvoie pas forcément à l’enfance, au contraire, il prépare à l’avenir.C’est bien ce que je démontre par des exemples concrets et vécus tout au long des pages de mon blog.-Il y a des rêves qui préparent le rêveur aux événements du lendemain ou des jours suivants.-Il y a des rêves prémonitoires qui annoncent des événements dix ans, vingt ans à l’avance.-Il y a des rêves qui donnent des solutions aux inventeurs. Ils montrent des inventions à faire et indiquent comment les réaliser. J’en ai donné trois exemples frappants dernièrement.-Il y a des rêves qui viennent vous faire le diagnostic de votre état de santé et comment guérir.-On rencontre des rêves qui sont de véritables radiographies du corps et qui disent au médecin comment opérer. -D’autres vous disent comment faire l’amour ou vous conseillent sur le choix de votre partenaire. -Certains vous parlent de votre situation professionnelle ou financière et vous donnent de sages conseils.-Il existe aussi des rêves qui viennent vous demander de transmettre un message à une autre personne pour la prévenir d’un danger.-On connaît encore bien des exemples de rêves reçus par les hommes politiques, par les artistes de tout art.-Bien des personnes vous raconteront qu’une personne aimée qui vient de mourir leur est apparue en rêve et leur a parlé.Vous trouverez des exemples de tous ces rêves sur mon blog. La liste est longue et illimitée. Et j’en passe et des plus beaux.C’est pourquoi, quand vous affirmez :« Le rêve, par définition, renvoie au rêveur essentiellement », il ne me semble pas possible d’abord de donner une définition du rêve, et ensuite surtout une définition aussi restrictive. Les exemples foisonnent où le rêve ne parle pas du rêveur lui même, il ne lui demande pas de se pencher sur lui-même mais vient répondre à des questions qu’il se pose sur le moment. Ces ne rentrent pas dans le cadre que vous délimitez.Comment cela se fait-il que vous ayez une vision aussi étroite du rêve ? Je me demande pourquoi d’ailleurs vous dîtes : par définition ?Qui a posé cette définition ? Sur quels critères ? Pourquoi serait-on obligé d’admettre cette définition ?II Objectif du travail avec le rêveVous dîtes aussi : « Mais selon, ce qui me paraît plus essentiel (huile essentielle) c’est ce qui s’est joué pour la rêveuse à l’âge qu’a aujourd’hui sa fille et qui, immanquablement, la ramène à la problématique qui teinte toutes ses relations.Je ne comprends pas pourquoi il faudrait ramener la rêveuse à ce qu’elle a vécu à l’âge de sa fille. Votre affirmation ici encore est gratuite et rien ne la justifie. Elle semble partir d’une théorie dont la validité ne m’est pas démontrée et ne correspond pas à mon expérience. Pour moi, quand j’analyse un rêve, je ne m’occupe pas de théorie, je regarde des faits avec un œil toujours neuf et sans a priori, pour éviter d’emprisonner le rêveur dans une grille d’interprétation.Le rêve parle d’un petit chaton, il ne parle pas de Cinthia en petit chaton, mais de sa fille. La première image du rêve pose le sujet du rêve, n’est-ce pas ? Ou alors quel est le sens de ce petit chaton ? Il convient donc d’étudier le rêve en mettant en relation logique toutes les images les unes par rapport aux autres, et non en extrayant une image de son contexte pour y plaquer un commentaire d’après une théorie préalable.Le rêve décrit une situation très grave, très alarmante, qui demande une intervention d’urgence : Le petit chat a les yeux brûlés.Va –t-on se lancer alors dans une longue anamnèse, demander à la rêveuse de parler de son enfance, de ses parents, de son éducation, et la faire revenir parfois pendant des années de consultations hebdomadaires sur son passé, bien souvent de façon inutile, voire délétère (et pourtant toujours lucrative). Pendant tout ce temps là le chaton va devenir aveugle alors que le rêve indique la solution pour le sauver tout de suite.III La technique de l’interprétationJe ne comprends pas comment vous interpréter l’image des huiles essentielles. Vous dîtes :« Ce qui me paraît essentiel, (huile essentielles) » Vous tirez un mot du texte et l’employez à votre gré. Ce n’est pas une analyse exacte et cohérente de l’image.Vous dîtes :« Ce qui me paraît plus essentiel (huile essentielle) c’est ce qui s’est joué pour la rêveuse à l’âge qu’a aujourd’hui sa fille et qui, immanquablement, la ramène à la problématique qui teinte toutes ses relations. »Bigre ! Immanquablement ! Quelle sûreté ! Vous faîtes preuve d’une vision déterministe qui me terrifie ! Je ne suis pas si sûre que la psyché obéisse à vos lois qui apparemment se prétendent universelles.Vous écrivez aussi :« Pourquoi cette cabane en bois lui rappelle-t-elle une maison coloniale où l’on se fait servir ? »D’abord :Le verbe rappeler que vous employez, montre que pour vous le rêve vient rappeler des faits anciens. Votre technique est donc bien, semble-t-il, de travailler à partir du présupposé théorique que je viens de dénoncer juste ci-dessus, selon lequel le rêve ramènerait au passé et toute image du rêve rappellerait un événement passé.Je le répète : C’est une théorie en psychologie qui ne correspond pas à mon expérience et à celle d’autres interprètes et que je conteste fermement. Le rêve ne parle pas du passé, il vient préparer à vivre au jour le jour et aux jours qui viennent. Il est nécessaire de le répéter : vous avez une conception terriblement déterministe et étouffante de l’être humain, que je trouve terrifiante, comme si toute relation humaine était fixée dans l’enfance.La vie est plus créatrice vous savez.Je préfère cette parole de nos anciens, les philosophes romains qui disaient :« FATA VIAM INVENIENT » : Les destins trouvent leur chemin.Oui, je pense que la vie est ouverte et qu’il est inutile, quand on interprète un rêve d’aller fouiller systématiquement le passé de la rêveuse, quand aucune image ne l’indique explicitement dans le rêve.Jung lui même en 1932, disait déjà qu’il existait de nombreux patients qui, après une longue et minutieuse anamnèse, ne voyaient en rien leur problème disparaître.Ensuite : Dans l’analyse que j’ai effectuée à propos de la maison en bois , j’ai posé la question :-QU EST-CE qu’une maison en bois ?Je n’ai pas demandé : « Que vous rappelle une maison de bois ? Je demande une définition et non un souvenir.Cinthia m’a répondu : C’EST une maison coloniale. Elle m’a expliqué ce qu’EST une maison en bois pour elle, elle ne me raconte pas ses souvenirs, puisque je lui demande une définition. Cette maison n’est pas celle de son enfance, puisqu’elle a vécu en HLM.Par ailleurs, Vous employez le terme « cabane en bois ». Cinthia n’a pas employé le mot cabane, mais maison. N’est-ce pas vous qui projetteriez votre propre conception de la maison en bois dans l’image de Cinthia. Vous auriez pu dire aussi « chalet ». Pourquoi cabane ?Je souligne ce détail, parce que la façon dont je procède n’est pas la même que la vôtre. J’étudie minutieusement, rigoureusement les images avec logique et cohérence.Votre remarque est donc très intéressante et tout à fait bienvenue sur mon blog, puisqu’elle permet de mettre en évidence différentes approches et techniques pour interpréter les rêves.Rappel et référencesEn ce qui me concerne, j’ai étudié toutes les approches des différentes écoles en Europe comme aux Etats Unis, j’ai suivi des cours, j’ai suivi des thérapies didactiques. Je l’ai expliqué sur mon site : http:www.christiane-riedel.fr. J’ai beaucoup cherché et travaillé avec les rêves, me refusant à me limiter à une seule école. J’ai fait ensuite mon choix. Je vous donne ici le fruit de mon expérience.Si cela vous intéresse, j’ai expliqué la façon dont je procède dans la première partie de mon livre « RÊVES A VIVRE ». J'y explique, entre autres approches, sur quatre vingt pages, l’excellente technique de l’interview, créee par la psychologue américaine le Dr. Gayle DELANEY, professeur en psychologie clinique. Gayle est à ma connaissance une des rares personnes au monde capable d’interpréter les rêves. Ses livres sont extrêmement bien faits, documentés, riches, simples, intelligents, et CRITIQUES. Et avant tout, toute affirmation chez elle est toujours expliquée et justifiée. vous pouvez visiter son site au: www.gdelaney.com. Je vous recommande donc aussi la lecture de son livre qui vient de paraître en Français : « LA CLE DES RÊVES » chez AdA. c'est un ouvrage de base indispensable.Si cela vous intéresse aussi, j’ai donné plus d’une centaine d’exemples d’interprétations dans mon livre « AMOUR ET SEXE DANS VOS RÊVES », chez Trajectoire. J’ai exposé plusieurs exemples qui démontrent l’invalidité de la théorie selon laquelle le rêve ramènerait au passé.Dernière remarque : je ne comprends pas ce que signifie « servi de servitude ». La formule est jolie et brillante mais … ?J’espère, Lina, avoir répondu à votre commentaire. Je vous invite à revenir prochainement sur mon blog pour y découvrir de nouveaux rêves que je suis en train de préparer. Je souhaite vivement qu’ainsi vous en veniez progressivement à élargir votre conception de la vie intérieure et peut être à analyser les rêves de façon plus ouverte et plus efficace.Avec ma cordiale sympathieChristiane
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REPONSE AU COMMENTAIRE DE LINA
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HISTOIRES DE CHATS
1 UNE CHATTE NOMMÃE PROVIDENCE
Nous allons passer aujourdâhui à un rêve aimable et sympathique, qui viendra contraster avec les images terribles du rêve précédent. Comme lâexpliquait un rêve lui-même, il y a des rêves très différents, parce que les gens sont très différents.
Gentiane vient de vivre une expérience bouleversante. Il y a quinze jours, sa petite chatte appelée Merveille sâest confiée à elle et a mis bas dans ses mains trois minous adorables.
Les enfants émus, sont en admiration devant lâÅuvre de la Nature. La cadette Flore en a même simulé un mal de ventre pour ne pas aller à lâécole et rester avec les chatons. Lâaînée Sarah, brillante élève de 12 ans, a cherché sur Internet, elle a tout lu sur les chats et tout assimilé.
Vendredi dernier la vétérinaire a appelé Gentiane pour lui demander un grand service. Elle lui a raconté une histoire effroyable :
Dans la cité du coin des voyous ont battu à mort une chatte en train dâaccoucher. Les trois chatons ont été retrouvés morts vivants enterrés dans un pot de fleurs. Est-ce que Merveille pourrait nourrir ces trois autres petits ?
Gentiane a emmené la petite maman chez la vétérinaire. La maman en elle lui a parlé avec tendresse, avec respect :
- Merveille, est-ce que tu veux bien nourrir ces petits chatons ?
Merveille a regardé Gentiane avec une expression intense, dans ses yeux verts coulait de lâor liquide, il y avait là tant dâamour exprimé que Gentiane sâest mise à pleurer.
Doucement, trois fois de suite, Merveille a posé sa patte sur sa main.
Puis, à chaque fois, elle a entouré de sa patte une des petites bêtes posées à côté dâelle et elle lâa amené doucement contre une de ses mamelles.
La jeune femme est rentrée à la maison, qui a accueilli dans la joie trois nouveaux chatons : une petite femelle à poil gris et deux mâles marron glacé.
Le soir à table, chacun cherche comment appeler les nouveaux arrivants :
- Caramel, Carambar, Cacahuète, Cachou ?
- Oh non, sâexclame Gentiane !. Câest trop banal. Il faut tenir compte de ce qui vient de se passer. Ils ont été sauvés in extremis de la mort. Que pensez-vous de les appeler Chance, Miracle et Providence ? Câest la petite chatte qui portera le nom de Providence.
Toute la famille acquiesce.
La nuit suivante, Sarah, notre adolescente, reçoit un rêve très court :
Rêve
Je me vois avec Providence. Je suis en train de lui donner le biberon.
Elle me téléphone immédiatement et voici le dialogue qui sâen est suivi.
Interprétation
- Eh bien, Sarah, dis moi quâest-ce que câest que donner le biberon ?
- Câest donner à un bébé ce dont il a besoin pour avoir de la force et le faire grandir.
- Alors, dans ton rêve tu tâoccupes de Providence pour la faire grandir. Dis moi maintenant quâest-ce quâun chat ?
- Câest un animal.
Et pour toi, câest comment un chat ?
- Câest indépendant, mignon, agressif avec des griffes rétractiles. Il est attaché à lâhomme et peut être très gentil et câlin. Et puis il a aussi des yeux qui voient dans le noir.
Je ne pense pas quâà 12 ans on sache bien clairement ce quâest un instinct. Alors jâexplique :
- Tu vois, Sarah, nous les hommes nous avons deux façons dâagir : soit nous agissons selon notre raison, soit selon notre instinct. Un animal, lui, est guidée par son instinct. Il se comporte de façon naturelle, spontanée, il respecte ce quâil ressent dans son corps. Lâanimal ne calcule pas, il ne cache pas ses émotions, il réagit immédiatement, il sâexprime et fait connaître ses besoins, son plaisir ou son mécontentement.
Tu sais, beaucoup de personnes ne réagissent pas de cette manière instinctive. Elles ne fonctionnent quâavec leur raison, elles raisonnent, élucubrent dans leur tête toutes sortes de scénarios et imaginent des solutions :
Par exemple elles se disent :
- Si untel réagit comme ci, je ferai ci. Et sâil me dit ça, alors je lui répondrai ça.
Au lieu de réagir spontanément et de sâadapter naturellement à toute situation imprévue, elles veulent tout préparer à lâavance, elles veulent tout prévoir, tout calculer pour que tout se passe selon leurs idées et à leur avantage. Elles ont perdu leur instinct. Est-ce que tu comprends ce que je veux dire ?
- Oui, oui, moi aussi quelquefois je calcule comme ça dans ma tête.
- Mais oui, nous faisons tous cela un jour ou lâautre.
Bon, regardons maintenant ton rêve : tu nourris le petit chat. Le rêve te propose donc de développer ton instinct chat. Quel est cet aspect de toi ? Tu veux bien me le redire ?
- Oui, eh bien, le chat est indépendant, mignon, câlin, gentil, attaché à lâhomme.
Mais il peut être aussi agressif, sortir ses griffes.
- Alors, que peut vouloir dire ton rêve, à ton avis, quand tu nourris cette petite bête ?
- Je dois nourrir en moi cette façon dâêtre ?
-Tout à fait, ton rêve te conseille de développer en toi tes réactions instinctives, savoir, comme le chat, garder ton indépendance, être gentille et câline, mais aussi, si tu le ressens comme ça, sortir tes griffes. Et Dieu sait si quand le chat vous griffe, ça fait mal !
- Tu peux mâexpliquer un peu ?
- Sortir ses griffes ? Tu lâas dit, câest devenir agressif, tu peux alors blesser par des critiques acérées, vexantes. Alors tu nâes pas gentille, mais tu montres
que, pour te protéger, tu es capable de faire mal et dâattaquer.
Quâest-ce que tu as dit encore du chat ?
- Ah oui ! Il voit dans la nuit !
- Et quâest-ce que tu en déduis ?
- Oh ! je verrais dans le noir ?
- Exactement, câest ton instinct chat qui te permet de savoir ce que tu dois faire, quand, même avec tes réflexions tu ne sais pas tây retrouver.
Sarah écoute, devient songeuse un instant et sâécrie :
- Mais pourquoi câest Providence que je nourris, pourquoi ce nâest pas un autrechat ?
Ah ! Quelle belle question ! Bravo Sarah ! Pour y répondre correctement, il faut connaître le sens exact de ce mot. Tu sais ce que câest que la Providence ?
- Câest la chance ?
- Non pas vraiment. Regarde le dictionnaire :
« Le mot providence vient du verbe latin « providere » voir en avant, prévoir et pourvoir, fournir. Il désigne chez les Grecs et chez les Romains la prévoyance divine, et en français, la suprême sagesse de Dieu gouvernant la création. Puis le sens sâétend pour parler dâune personne ou dâune chose qui est cause de bonheur.
- Je ne comprends pas très bien, quâest-ce que ça veut dire : je dois nourrir Dieu ?
- Ta question est tout à fait justifiée. Regardons lâimage précisément : tu nourris cette petite chatte. Rappelle-toi ce que nous avons dit de cet animal : câest une force instinctive qui te donne ton indépendance, qui te fait réagir spontanément et sans calcul selon les situations. Ainsi par exemple tu te montres naturellement gentille ou agressive ; avec cette force tu nâes jamais perdue : câest elle qui te guide pour te permettre de voir et de tâorienter quand tes calculs et tes réflexions ne te conduisent à aucune solution.
Et dis moi, cet instinct sâappelle comment ?
- Providence ! Ah ! Cet instinct sâ