« Je suis avec vous tous les jours… »
...Et... les nuits ?...
Nous voici le jour de la fête l'Ascension, qui évoque les derniers moments que le Christ a passés sur terre avec ses disciples.
- Mais oui, me direz-vous, votre titre est la dernière parole que le Christ a prononcée en quittant la terre !
Il a dit :
« - Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. »(1)
- Oui, il a promis : tous les jours. »
Après Pâques, après la Résurrection, il n'est pas malvenu de rappeler cette promesse,au moment de l'Ascension.
C'était il y a 2000 ans.
Mais il convient de rappeler que cette promesse n'est pas nouvelle : elle a déjà été faite mille ans plus tôt, il y a 3000 ans, dans le fameux Psaume 23, connu sous le nom du Cantique du roi David, qui l'a écrit. (2)
Le cantique se termine par ces mots :
« Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront
Tous les jours de ma vie,
Et j'habiterai dans la maison de l'Éternel
Jusqu'à la fin de mes jours. »
Aujourd'hui, ce cantique est souvent repris en prière, il est aussi conseillé comme un mantra en méditation.
Et ce cantique doit avoir sa place dans le monde intérieur, puisqu' il est même apparu dans un rêve qui m'a été confié.
Trop beau !
Je vous le raconte :
Rêve n° 17 : Jusqu'à la fin de mes jours et...
Il y a quelques années, une nuit, une rêveuse dans son rêve se voyait en train de prier, elle récitait le Cantique de David qu'elle connaissait par coeur. Elle en était au dernier verset et reprenait dans son rêve les antiques paroles d'il y a 3000 ans :
« Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront
Tous les jours de ma vie,
Et j'habiterai dans la maison de l'Eternel
Jusqu'à la fin de mes jours...
quand une voix forte intervint immédiatement et proclama avec autorité :
Et de mes nuits ! »
La rêveuse se réveilla d'un coup, ahurie !
« Et j'habiterai dans la maison de l'Éternel
Jusqu'à la fin de mes jours
Et de mes nuits. »
Ainsi le rêve est venu ajouter son « grain de sel ».
Mais le rêve a raison ! Sa remarque est tout à fait justifiée : la nuit aussi on habite dans la maison de l'Éternel.
Et pourquoi pas ?
Enfin, cela ne faisait aucun doute autrefois chez nos Anciens, puisqu'il est dit environ 250 fois dans la Bible que l'Eternel parle dans les rêves, parle dans la nuit.
Et vous voyez bien que ce que racontaient nos ancêtres se vérifie toujours aujourd'hui.
Vous en avez lu les preuves par exemple avec des rêves reçus au XIXème siècle, le rêve que reçut saint Jean Bosco en 1824 à l'age de 9 ans, (3) celui que reçut le pasteur Gordon toujours au XIXème siècle.(4)
En voici un autre tout récent, reçu en notre XXIème siècle, deux cents ans après ceux de Bosco et Gordon.
Je prends plaisir à vous transmettre le rêve formidable qu'une pasteure reçut il y a quelques années.
Cette pasteure est Mme Marion Muller-Colard, dont je vous recommande les livres remarquables (5).
J'admire la sincérité avec laquelle cette pasteure raconte ses expériences et j'admire aussi beaucoup son humilité.
Mme Muller-Colard évoque ses pensées qui la désolent et la tourmentent, ses anxiétés qui la désespèrent au moment du rêve.
Voici son rêve :
Rêve n° 18 : Un regard d'amour sévère, un regard d'une tendre sévérité
« Je marchais sur le chemin d'accès à notre maison, je voulais rentrer chez moi et devant moi marchait un homme que je savais être le Christ.
Dans mon rêve comme dans la réalité, le chemin était pentu et difficile. Je le gravissais dans l'ombre, essoufflée, anxieuse. Après un virage en épingle qui coupe le raidillon, je dérapai dans un pierrier. Je n'avais plus la force de lutter. Tout juste celle de plaquer mon corps contre la pente, pour réprimer l'amorce de ma chute.
Le Christ, que je n'avais vu jusqu'alors que de dos, se retourna. Je lui tendis la main et il rebroussa chemin pour venir jusqu'à moi.
Il m'empoigna par mon vêtement qu'il noua dans une torsion du poignet. Il me hissa sur le chemin et mes pieds retouvèrent un fiable adhérence avec le sol. Il me regarda profondément avant de lâcher mon vêtement et de reprendre sa route.
Si je dis que son regard était sévère, on croira qu'il était dur. Si je dis qu'il était amour, on croira qu'il était mielleux.
C'était un regard d'amour sévère. Un regard d'une tendre sévérité. Plus sûrement que son geste, c'est son regard qui me remit debout. Et ces paroles que j'entendis sans qu'il ouvre pourtant la bouche.
- Je peux te sortir de là aussi souvent qu'il le faudra. Mais ce que je crois, c'est que toi, tu peux ne pas y aller. » (6)
Quel rêve merveilleux !
Tu peux ne pas y aller !
Conseil plein de bon sens.
« Tu peux ne pas y aller. »
Cette rêveuse, est-ce que nous ne pouvons pas dire qu'elle nous représente, nous aussi ?
Oui, nous sommes libres. Après tout, c'est bien nous qui avons le choix de nous laisser aller à de pernicieuses auto-contemplations, le choix de nous laisser tomber dans les complaisances toxiques de la délectation morose.
Eviter ces états, c'est là une question d'hygiène mentale, de discipline personnelle.
Voilà ce que nous enseigne le Christ dans ce rêve sublime.
Vous venez ainsi de constater combien nous sommes toujours suivis par le rêve comme autrefois.
Chez une rêveuse, le rêve aujourd'hui reprend avec justesse une affirmation d'il y a trois mille ans : c'est le rêve qui vient rajouter ce qui, à son avis, a été omis :
« Et j'habiterai dans la maison de l'Éternel
Jusqu'à la fin de mes jours
Et de mes nuits.
Nous sommes suivis au mot près.
Chez une autre rêveuse, c'est Jésus qui, aujourd'hui comme il y a deux mille ans, reprend une attitude, redresse une défaillance, toujours avec justesse et amour.
Et une fois encore le rêve nous fait comprendre que si nous choisissons de vivre en compagnie du divin en nous,
nous sommes guidés
au pas près,
Guidés par la Puissance Divine,
jusqu'à la fin de nos jours
et de nos nuits.
<