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  • UN DRÔLE DE FAISEUR DE TEMPS, UN SACRÉ BONHOMME !

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    Chères blogueuses et chers blogueurs,

    Pour aller dans le sens de l'actualité, nous venons d'étudier quatre cas qui traitent de l'écologie, de la santé de notre planète terre, des évènements climatiques. Nous avons pu alors constater que règne une corrélation entre le monde intérieur et le monde extérieur : les processus de la vie psychique semblent bien exercer un effet déterminant sur les évènements concrets de la vie sur terre.

    À mon grand plaisir deux commentaires sur mon blog sont venus soutenir ce point de vue.

    Avant d'aborder mon étude d'aujourd'hui, je voudrais donc en priorité remercier Michel et Catherine de leurs précieuses observations au sujet des faiseurs de pluie ou de beau temps. Je ne sais si vous avez pu lire et profiter de ces deux notes, c'est pourquoi je vous les présente ici. Chacune vient à sa façon soutenir notre propos.

    Voici le commentaire concentré, très abstrait, voire mathématique de Michel :

    " Je voudrais faire un rapprochement entre le St-Esprit chrétien et la représentation graphique complète du Tao qui est lui aussi une "règle de Vie".
    D'un côté la troisième personne (St-Esprit) consubstantiel du Père (Énergie) et du "Fils" (Matière) que l'on retrouve d'ailleurs dans l'équation d'Einstein E=mC2, ou c'est la fonction mathématique qui EST cette même troisième "personne/sagesse/règle ", de l'autre le base gua et ses 8 diagrammes qui détermine une règle de passage du yin au yang.
    Tout système dit "binaire" est en fait composé de deux entités qui n'existent que grâce à une règle qui encadre et dirige le passage d'une part de la première personne dans la seconde et vice-versa. En fait tous ces systèmes sont des trinités, sont trimaires... et non dimaires.
    Cette conception fait une unité dans la conception chrétienne et le tao et même la conception de toutes autres religions monothéistes comme l'Islam (Souffi entre autres). Cette troisième Personne, c'est aussi l'Âme de l'Homme, la Sofia de certains. La réalité est "une" mais sa représentation est multiple tout comme le langage. "

    Merci à vous, Michel, de ces explications recherchées et très instuctives.

    Catherine, quant à elle nous apporte le témoignage remarquable qu'un maitre spirituel soufi a écrit il y a environ 950 ans :

    " Le Cheikh Ali Farmadhi (mort en 1078 ) soulignait déjà une importance de ce que croient les soufis ; aussi, a-t-il écrit :
    - Le «monde invisible» interpénètre à tout moment et en différents lieux la réalité ordinaire. Ce que nous prenons pour inexplicable est en réalité dû à cette intervention. Les gens ne reconnaissent pas la participation de ce «monde» dans le nôtre parce qu’ils croient connaître la cause réelle des événements.
    En fait, ils ne la connaissent pas.
    Ce n’est que lorsqu’ils parviennent à garder présente à l’esprit, la possibilité qu’une autre dimension affecte parfois les expériences ordinaires, que cette dimension peut leur devenir accessible.
    Nous avons évolué et nous acceptons enfin de percevoir ce qui nous était étrange, de comprendre que Tout EST déjà ; ce Tout attend que notre esprit s’en serve car il nous est attribué, consacré.

    Merci à vous, Catherine de votre contribution si claire et fort bienvenue.

    Maintenant, comme je vous l'ai annoncé dans mon dernier post, je vais vous raconter l'histoire folle d'un autre faiseur de temps, un cas grave, l'histoire énorme de quelqu'un qui priait tous les jours et n'avait pas la langue dans sa poche.

    Je vous ai présenté le général Patton.

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    Accrochez-vous !

    Je vous préviens : ma chronique sera sans doute assez longue, mais, ici, seule une étude détaillée et progressive nous permettra de voir la corrélation entre le monde intérieur et le monde extérieur.

    Un drôle de général, un sacré bonhomme !

    Le général Patton est un homme qui prie Dieu tous les jours, sans se soucier des cadres religieux. Il est protestant épiscopalien, il connait très bien la Bible et va au culte le dimanche, il aime aussi aller prier à la messe ; il considère que la réincarnation est une réalité et pense qu'il fut guerrier dans l'Antiquité, ce qui, selon lui, lui a développé ses dons de stratège et ses dons psychiques de clairvoyance.

     

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    Ce grand costaud, qui se moque des normes, va suivre sa voix intérieure et prier comme il le sent, avec ses mots, et plus encore avec ses tripes, pour demander de l'aide pour libérer l'Europe de l'invasion nazie.

    Quelle aide ?

    Allons voir !

    Nous sommes en décembre 1944.

    Le général Patton, dans une offensive éclair formidable, vient de libérer la France de la Normandie à la Lorraine." Actions écrasantes, avances foudroyantes, partout la victoire". Les Armées Alliées, à l'Est dans les Ardennes, sont prêtes à envahir l'Allemagne.

    Mais depuis le mois de septembre 1944, la pluie, incessante, tombe et harcèle les soldats. La pluie, c'est la grande préocupation, le tourment permanent du général commandant en chef de la troisième armée américaine. Il en a assez de voir ses soldats se battre contre la boue et les inondations autant que contre les Allemands

    Le 8 décembre, à Nancy, le Général Patton convoque l'aumônier de son armée et lui déclare :

    - Pasteur, nous devons faire quelque chose si nous voulons gagner la guerre. Est-ce que vous avez une bonne prière pour le temps ?

    L'aumônier fait remarquer que les gens de son état n'ont pas l'habitude de prier pour demander du beau temps, pour aller ensuite tuer des hommes. Le Général rétorque :

    - Est-ce que vous êtes en train de me faire un cours de théologie ou est-ce que vous êtes l'aumônier de la troisième Armée ? Je veux une prière.

    L'aumônier rédige sur le champ une prière et la porte à Patton. La voici :

    "Père tout puissant et très miséricordieux, nous T'implorons humblement de bien vouloir, de par Ta grande bonté, restreindre ces pluies immodérées contre lesquelles nous avons eu à lutter. Veuille nous accorder un beau temps pour la bataille. Daigne prêter l'oreille à nos prières, nous les soldats qui t'invoquons pour que, armés par Ta puissance, nous puissions avancer de victoire en victoire, nous puissions écraser nos ennemis, les mettant hors d'état de poursuivre leur oppression et leur oeuvres perverses, pour que nous puissions établir Ta justice parmi les hommes et les nations. Amen."

     

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    Le général demande alors de tirer la prière en 250.000 exemplaires puis il dit à l'aumônier :

    - Asseyez-vous un instant, je veux vous parler de cette affaire de la prière.

    Je crois fortement en la prière.

    Il y a trois moyens pour que les hommes obtiennent ce qu'ils veulent. Ce sont en planifiant, en travaillant et en priant.

    Toute grande opération militaire nécessite une planification soigneuse, ou de la réflexion.

    Puis il vous faut alors des troupes bien entraînées pour mettre en exécution. C'est ce qui s'appelle travailler.

    Mais entre la planification et l'exécution il y a toujours une inconnue. Cette inconnue s'appelle défaite ou victoire, échec ou succès. Cette inconnue, c'est la façon dont les acteurs réagissent quand survient véritablement l'épreuve.

    Certains appellent ça avoir une bonne occasion qui se présente, avoir une chance. Pour moi je l'appelle Dieu.

    Dieu a sa part, sa marge d'intervention en toute chose. C'est là que la prière entre en ligne de compte.

    Jusqu'à maintenant, dans la troisième armée, Dieu a été très bon avec nous. Nous n'avons jamais fait retraite, nous n'avons souffert d'aucune défaite, d'aucune famine, d'aucune épidémie. C'est parce que beaucoup de ceux que nous avons laissés à la maison, prient pour nous. Nous avons eu de la chance en Afrique, en Sicile et en Italie. C'est simplement parce que les gens ont prié pour nous.

    Mais nous, nous devons aussi prier pour nous-mêmes.

    Un bon soldat ne se fait pas seulement par la réflexion et le travail. Dans chaque soldat, il y a quelque chose qui descend plus profondément que ne le font la réflexion et le travail. Ce sont ses tripes.

    C'est quelque chose que le soldat a dans sa structure à l'intérieur de lui. C'est un monde de vérité et de puissance qui le dépasse. Avoir une grande vie, ça n'est pas seulement fournir du rendement par la pensée et le travail. Il faut aussi que l'homme reçoive un apport par une prise d'alimentation. Je ne sais pas comment vous appelez cet apport, mais moi j'appelle ça Religion, Prière ou Dieu."

    Patton poursuit :

    "Nous devons arriver à ce que non seulement les aumôniers prient, mais aussi tous les hommes de la Troisième Armée. Nous devons demander à Dieu d'arrêter ces pluies. Ces pluies sont la marge où se tient la victoire ou la défaite.

    Si tous nous prions, [ ce sera comme ce que dit le Dr Alexis Carrel, ce sera l'une des formes d'énergie les plus puissantes que l'homme puisse générer], ce sera comme de brancher sa prise sur un courant dont la source est au ciel. Je crois que la prière effectue le passage du courant. C'est là que réside la source de l'énergie".

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    Le 14 décembre la prière est distribuée aux troupes.

    Vers le 15 décembre 1944 le général Patton vient de se réveiller à 3 heures du matin avec un rêve.

    Il perçoit de façon intense que les troupes allemandes sont en train de lancer une offensive secrète pour aller s'emparer du port d'Anvers et priver ainsi les troupes américaines de leur ravitaillement. Les ennemis s'apprêtent donc à rompre les lignes alliées qui avancent dans les Ardennes. Le Général Eisenhower ignore tout du plan allemand, de même que ses services de renseignements.

    Patton, le clairvoyant, lui, à 3 heures du matin, dicte à son secrétaire toute la marche à suivre pour la contre-offensive. Les opérations à mener viennent de lui apparaître en rêve. Il ordonne à une partie de ses troupes de se préparer à se mettre en route d'urgence.

    La pluie incessante a maintenant laissé place à la neige et la neige tombe en un rideau épais qui bloque tout, tout est blanc, le sol, l'air autour de soi, et le ciel au dessus. On ne voit rien, on n'entend rien, on n'arrive pas à avancer, on gèle.

    Le 16 décembre a lieu l'offensive allemande secrète dont Patton vient de rêver. Les Allemands surgissent de façon inattendue, la surprise est totale, ils avancent "comme une lame de couteau chaud dans une motte de beurre". Ils approchent la victoire.

    Leur objectif est de se rendre maîtres d'un noeud routier stratégique d'une importance vitale, qui se trouve dans le petit village de Bastogne en Belgique .

    Or ce noeud routier est défendu par la 101ème Aéroportée de la Troisième Armée dirigée par Patton : c'est une division de l'armée de terre, spécialement entraînée à l'assaut aéroporté. Elle se compose de 11.000 hommes qui bloquent l'avancée des troupes allemandes. Ce point de résistance ne doit pas se rompre.

    Mais le 16 décembre, 60.000 soldats allemands encerclent les 11.000 soldats américains dans Bastogne.

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    Le 19 décembre, trois jours plus tard, Eisenhower apprend les nouvelles du front et prend conscience du danger. Très inquiet, il convoque ses généraux, Il demande à Patton d'envoyer des renforts à Bastogne. Patton promet de libérer Bastogne le jour de Noël, mais les conditions météorologiques effroyables empêchent toute avancée.

     

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    Pendant ce temps, les assiégés, sous le commandement du Général Mc Auliffe, se défendent héroïquement et attendent les renforts. Le temps épouvantable rend impossible tout ravitaillement aérien. Les hommes se battent dans des conditions cruelles, ils manquent de tout, ils n'ont pas de vêtements d'hiver, pas de munitions, pas de nourriture, pas de moyens médicaux.

    Le 22 décembre, le commandement allemand somme le général Mc Auliffe de se rendre.

    Résolu à poursuivre la lutte, même sans espoir, Mc Auliffe répond par un vigoureux et célèbre :

    " Nuts" !

    Ce qui veut bien dire :

    " Allez vous faire foutre !"

    Et de son côté le chef de la Troisième armée désespère de ne pouvoir lui porter secours.

    Le 23 décembre, à 50 km de Bastogne, Patton s'arrête à Luxembourg-Ville. Il entre dans la chapelle de la Fondation Pescator, s'avance jusqu'au crucifix au dessus de l'autel,...

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    Il retire son casque avec ses 3 étoiles, se met à genoux et prie. Il prie à haute voix pour demander la victoire de ses troupes à Noël. Ses paroles sont sténographiées par un des officiers de l'État-Major.

    Seigneur, c'est Patton qui Te parle.

    Ces derniers quinze jours ont été des étapes sur le chemin de l'enfer. Pluie, neige, encore plus de pluie, toujours plus de neige. Je commence à me demander ce qui se passe dans Ton quartier général.

    Dis-moi un peu, de quel côté es-Tu ?

    Ça fait trois ans que les aumôniers de mon armée m'expliquent que nous menons une guerre sainte. Cette guerre, disent-ils, est une nouvelle croisade, sauf que nous sommes montés sur des tanks et pas sur des chevaux de bataille. Ils répètent avec insistance que nous avons traversé l'Atlantique pour anéantir l'armée allemande et leur Führer athée, de façon à ce que l'Europe puisse retrouver la liberté de religion.

    Jusqu'à maintenant j'étais d'accord avec eux, car Tu nous as accordé Ta coopération sans réserve. Grâce à une mer calme et un ciel bleu en Afrique notre débarquement a été une énorme réussite et cela nous a aidé à éliminer Rommel. La campagne en Sicile fut relativement facile et Tu nous as fourni un temps excellent quand notre attaque blindée a traversé la France, c'est la plus grand victoire militaire que tu m'aies accordée, et de loin.

    Tu m'as souvent donné d'excellents conseils quand, en tant que chef d'armées, j'avais des décisions difficiles à prendre, et Tu as conduit et fait tomber les unités allemandes dans mes pièges, ce qui a permis de les éliminer relativement aisément.

    Mais maintenant Tu paries sur un autre cheval. On dirait que que Tu as donné à von Rundstedt tous tes atouts pour reprendre des forces, et, franchement, il nous a sacrément cassé la gueule.

    Mon armée n'est ni entraînée, ni équipée pour faire la guerre en hiver. Et comme Tu le sais, ce temps convient mieux aux Esquimaux qu'à des cavaliers sudistes.

    Maintenant, Seigneur, je ne peux pas m'empêcher de penser que je T'ai offensé d'une manière ou d'une autre. Que tout d'un coup Tu as perdu toute sympathie pour notre cause. Que Tu es de mèche avec ce von Rundstedt et son dieu colleur de papiers peints. (1)

    Tu sais, sans que je Te le dise, que notre situation est désespérée.

    Evidemment, je peux prétendre à mon état major que tout se déroule comme prévu, mais il est inutile de Te déclarer que ma 101ème division aéroportée se bat à Bastogne contre des éléments déchaînés, et que ces tempêtes continuelles rendent tout ravitaillement impossible, même par les airs. J'ai bien envoyé un de mes meilleurs généraux, Hugh Gaffey, avec sa 4ème division blindée, au nord à ce noeud routier crucial pour secourir la garnison encerclée, mais il trouve bien plus difficle de supporter Ton foutu temps que ces fichus Boches.

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    Je n'ai pas l'habitude de me plaindre sans raison, mais de la Meuse à Echternach mes soldats souffrent des supplices de damnés. Je me suis rendu aujourd'hui dans plusieurs hôpitaux, ils sont tous remplis de soldats brûlés par le gel, et les blessés restent jonchés dans les champs parce qu'on ne peut pas les ramener pour les soigner.

    J'y ai vu des choses horribles, mais il y a pire encore. Mes forces aériennes sont complètement paralysées au sol à cause du manque de visibilité et des pluies incessantes.

    Ma technique de combat exige une aide précise des chasseurs bombardiers, et si mes avions ne peuvent pas voler, Tu peux me dire alors comment je peux les utiliser en artillerie aérienne ?

    Mes avions de reconnaissance n'ont pas pris l'air depuis quinze jours et je n'ai pas la moindre idée de ce qui se trame derrière les lignes allemandes.

    Sacré nom d'un chien, Seigneur ! Je ne peux pas combattre dans l'obscurité. Sans Ta coopération au niveau du temps, je ne peux pas connaitre exactement les dispositions des armées allemandes.

    Et bon sang ! Dans ces conditions, comment puis-je mener une attaque intelligente ?

    Avec tout ce que je Te dis, tu dois penser que je déraisonne, mais j'ai perdu toute patience avec Tes aumôniers qui me racontent que les conditions météorologiques actuelles sont typiques d'un hiver dans les Ardennes et que je dois avoir confiance.

    La confiance, la patience, j'en n'ai rien à foutre ! Tu n'as qu'à Te décider pour savoir de quel côté Tu es. Tu dois me venir en aide et comme ça je pourrai expédier dans l'autre monde l'armée allemande toute entière et l'offrir en cadeau d'anniversaire à ton fils, le Prince de la Paix.

    Seigneur, je n'ai jamais manqué de raison. Je ne Te demande pas l'impossible. Je ne Te réclame même pas un miracle. Tout ce que je te demande, ce sont quatre jours de beau temps.

    Donne-moi une éclaircie de quatre jours pour que mes avions puissent sortir, pour aller chasser, bombarder et repérer les cibles, pour que je puisse utiliser ma magnifique artillerie.

    Donne-moi quatre jours de soleil pour sécher cette putain de boue,

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    comme ça mes tanks pourront rouler, et mes soldats d'infanterie, mal équipés, affamés, pourront recevoir des munitions et des rations.

    J'ai besoin de quatre jours pour envoyer von Rundstedt et son armée impie vers leur Walhalla.

    Je suis malade quand je vois tous nos jeunes Américains aller inutilement à l'abatoir, et si Tu me donnes quatre jours avec un temps qui nous permette de nous battre, je Te livrerai en échange assez de Boches pour tenir Tes comptables occupés derrière leur régistre pendant des mois."

    Patton incline la tête, attend un moment puis termine par ...

    "Amen".

    Et alors ?

    Quelques heures plus tard, ...

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    ...une éclaircie apparaît...

    Oui, le beau temps revient ! Un temps magnifique, non pas durant 4 jours, mais pendant toute une semaine !

    Et le 25 décembre 1944, comme Patton l’avait annoncé, les troupes sont sur place, prêtes à l’attaque.

    Maintenant, des forces gigantesques sont en place : 600.000 soldats américains, 500.000 soldats allemands, tous aussi valeureux les uns que les autres, vont s’affronter les jours suivants dans les Ardennes belgo-luxembourgeoises.

    L'armée de Patton avance héroïquement jusqu'à Bastogne qui est délivré le 26 décembre 1944.

    Ce fut la plus grande, la plus sanglante et la plus héroïque bataille de la guerre en Europe.

    80.000 soldats américains, 100 000 soldats allemands se sacrifièrent en cette fin d’année 1944.

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    Hommage soit rendu à tous ces braves.

    Merci à ces soldats américains qui, dans cette bataille des Ardennes, ont donné leur vie pour notre liberté.

    Hommage aussi aux soldats allemands qui ont servi leur patrie.

     

    Le 27 décembre au matin, Patton entre dans une petite chapelle, s'agenouille et prie :

    "Seigneur, c'est moi Patton, me revoilà. Seigneur, il me semble que Tu as été bien mieux informé de la situation que moi. Ce temps épouvantable qui m'a fait tellement juré contre Toi, eh bien, c'est ce temps qui a amené l'armée allemande à se suicider. Ca, Seigneur, ça a été un coup éclatant de stratégie militaire et je m'incline humblement devant Ton suprême génie".

    Qui est donc cet homme ? Quel lien formidable il a avec son Dieu qui l'habite !

    Que s'est-il donc passé ?

    Les Allemands avaient attendu l'arrivée du mauvais temps avec l'hiver pour lancer leur attaque à la mi-décembre. Ils comptaient sur le brouillard et les tempêtes de neige permanentes, pour empêcher les avions américains de soutenir les troupes au sol.

    Mais le mauvais temps eut pour effet de ralentir aussi leurs troupes. Les routes étroites dans les Ardennes, la résistance américaine acharnée firent le reste pour faire échouer leur planning.

    Et dans l'attente, les soldats allemands perdirent leurs forces et se retrouvèrent épuisés. Epuisées également les réserves d'essence. Le retour du beau temps et l'arrivée des forces américaines leur furent fatales. Les nazis avaient lancé leurs dernières forces dans la bataille des Ardennes, ils ne purent pas s'en relever et perdirent la guerre.

    Voilà pourquoi Patton considéra que le mauvais temps avait amené l'armée allemande à se suicider. Et déjà le 27 décembre il avait prévu l'issue de la guerre un mois plus tard.

    Le 1er janvier 1945, pour les voeux du Nouvel An, Patton remercia ses soldats avec ces paroles :

    « Vaillants soldats, vétérans, vous avez été trempés par le feu et le sang et vous êtes devenus de l'acier pur ».

    Un mois plus tard, le 15 janvier 1945, les armées allemandes se replient, elles ont perdu la Bataille du Saillant.

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    Conclusion

    Le général Patton, avec ses hommes, s'est battu pour libérer la France et l'Europe. Il s'est battu pour honorer le Prince de Paix. Pour ce, il s'est adressé à l'Eternel Dieu des Armées, à ce dieu si bien connu des Juifs de l'Ancien Testament, dont il retrouve des accents dans sa prière.

    Il lui fallait avoir quelque chose dans les tripes, qu'il appelait " Religion, Prière ou Dieu. "

    Il a su, chez ses hommes, animer par la prière cette force intérieure qui insuffle confiance, courage, résistance, héroïsme au coeur de l'épreuve et de la souffrance.

    Et ce dieu, semble- t-il, a écouté les prières :

    - celles de 250.000 soldats de la Troisième Armée,

    - celles des autres soldats et des familles.

    - celles, acharnées, de ce général puissant qui parlait à Dieu en direct, sans politesse.

    Et il semblerait bien que Dieu non seulement ait entendu et écouté, mais aussi exaucé ces prières.

    Une fois encore nous constatons que le monde intérieur et le monde extérieur se parlent, correspondent et "se répondent dans une ténébreuse et profonde unité".

    Et pour finir je vous laisse le commentaire frappant d'un observateur au sujet de ces événements :

    "Je trouve cette prière très puissante.

    - Faire prier 250 000 hommes ensemble.

    - Une armée bloquée par un rude hiver, ce sur quoi avait compté l'ennemi.

    - Avoir ce rêve révélateur.

    - Et prier le Ciel.

    - Changer cette chute de neige en un déluge de fer et de feu sur l'ennemi et en faire la victoire.

    - Je crois que depuis l'antique traversée de la mer Rouge par Moise et les siens, l'humanité n'a plus connu pareil événement céleste pour changer son destin." (2)

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    Notes

    (1) Hitler a eu en effet pour métier de coller des papiers peints, avant de se lancer dans la politique.

    (2) Pour Noël 2015 j'ai déposé sur mon blog cette même prière de Patton formulée au moment de Noël, le 23 décembre 1944. Gilbert nous a donné le plaisir de lire sa formidable comparaison en commentaire.

     

    Bibliographie

    Vous retrouvez de multiples informations sur internet.

    http://gregsegroves.blogspot.fr/2015/03/pattons-prayer-okay-god-whose-side-are.html

    http://www.historynet.com/battle-of-the-bulge

     

    Illustrations

    Je remercie les artistes et les photographes dont les oeuvres m'ont permis d'illustrer mon blog.

    Patton priant dans la chapelle de la Fondation Pescator le 23 décembre 1944

    : historiasegundaguerramundial.com

    Tank qui passe à côté d'un véhicule qui a glissé sur la glace et est tombé dans le fossé : peopleus.blogspot.com

    Soldats mourants dans la neige, par l'artiste française Marie Elise : ardenneweb.eu

    Patton après sa prière, quand le soleil vient éclairer son visage, peint par l'artiste française Marie Elise : ardenneweb.eu

    Soldat en prière :

    http://inchristourhope.over-blog.com/la-pri%C3%A8re-la-respiration-du-soldat-1/2