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  • VENDREDI SAINT, JOUR DE LA CRUCIFIXION DE JESUS

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    Chers amis, blogueuses et blogueurs,

    Il y a quelques années, il y a quinze ans, en décembre 2009, j’ai écrit pour Noël sur mon blog un beau message. Ce message commençait par l’invocation du mystique allemand Angelus Silesius qui, au 17ème siècle s’écriait :

    Que me sert, ô Gabriel, que tu salues Marie,

    Si tu n’as pas le même message pour moi ?

    Et triomphalement, moi aussi, je célébrais la présence de l’enfant divin né à Noël, dans ma vie, et dans la vôtre.

    Oui.

    Oui. Bon.

    Oui. Oui. Bon.

    Be…

    Voilà que quelque chose me gratte l’oreille.

    Bouh la la !

    Quelqu’un me parle dans ma tête et me dit :

    - Mais oui, ma p’tite vieille, si tu glorifies la naissance du divin en toi comme en chacun, il te devient inévitable de rester dans ta logique jusqu’au bout et d’en accueillir les conséquences, quelles qu’elles soient, n’est-ce pas ?

    - Oui, c’est juste. Voyons alors. A quoi cela nous mène-t-il ?

    Ah oui !

    La vie du Christ a commencé à moment célébré à Noël et s’est achevée au moment célébré à Pâques. C’est vrai.

    Alors célébrer Noël conduit à célébrer Pâques, la crucifixion et la résurrection.

    Parler de la crucifixion, célébrer la mise à mort du Christ ?

    Oh ! Mais c’est trop affreux, c’est morbide.

    Je ne m’en sens absolument pas capable.

    Que puis-je vous en dire, moi, pauvre chétive, comme disaient les dames d’autrefois ?

    Assez de jérémiades ! Allez ! Oust !

    Laissons la place au rêve ! Laissons le nous parler de la crucifixion.

    Il vous dira les choses mieux que moi, il parle oh combien mieux !

     

    Voyons donc un rêve. Non, ce n’est pas un rêve, c’est une vision, un rêve à l’état de veille.

    C’est le rêve de Lilia, qui a 27 ans. Lilia est une américaine qui vient de traverser une série d'épreuves qui l'ont accablée, tant au niveau de sa santé, de sa vie professionnelle et de ses relations.

    Un soir elle s'interroge sur sa vie et le sens de ses épreuves.

    Elle raconte ce qui s’est passé alors.

    C'était une vision, pas un rêve.

    Vision 46

    Jésus m'a visitée le 6 mars 1987.

    Je l'ai réellement vu à côté de mon lit. Il portait une robe blanche et un manteau rouge drapé sur ses épaules. Il avait une barbe, une moustache et des cheveux longs brun clair. Il avait l'apparence physique qu'on lui prête habituellement.

    Jésus était à ma gauche, et moi j'étais étendue sur le dos, la tête soutenue par

    l'oreiller et les yeux grand ouverts.

    Nous nous regardions l'un l'autre et tandis que je fixais ses yeux bleu clair il me dit :

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    « - Lilia, tout ce qui t'est arrivé, oui, c'était négatif. Mais regarde-le de cette façon… »

     

    Jésus étendit son bras gauche en m'indiquant de regarder dans cette direction. Je tournai la tête, regardai vers sa main et vis un film dans les airs. Je regardai le film et remarquai des foules de gens des deux côtés de la route.

    La foule du film et moi-même dans mon lit nous observions un monsieur pauvrement vêtu d'habits rouge et blanc. Il avait l'air physiquement faible et épuisé tandis qu'il avançait sur la route, parce qu'il portait une croix de bois sur ses épaules et sur son dos.

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    Il me vint alors à l'esprit que j'étais en train d'assister à l'histoire personnelle de Jésus, le jour exact où il changea le monde pour toute l'humanité.

    Juste au moment où je compris cela, le Jésus, qui se tenait près de mon lit, me fit remarquer :

    « - Tu vois ce qui s’est produit dans ma propre vie ? »

    Il étendit sa main vers le film.

    « - Oui, reprit-il , ce furent des choses terribles, c’était négatif, n’est-ce pas ?», et sa main atteignit le film. A ce moment-là, il retira la croix de son dos dans le film et il dit :

    « - Mais en réalité, c'était positif. »

    Jésus retira la petite croix du film, se retourna et me regarda.

    Je m’aperçus alors que la croix dans la main de Jésus s'était transformée dans le signe noir de la croix de l'addition, de la taille d'une balle de ping pong.

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    Pendant quelques instants il tint en face de moi cette croix noire et il dit :

    « - Cette croix est positive. »

    Tandis que je contemplais ce signe noir, il poursuivit :

    « - Lilia, les épreuves que tu as vécues étaient en réalité positives ».

     

    Je regardais Jésus à côté de moi, je réfléchissais en même temps au rapport qui régnait entre son histoire personnelle dans le film et la croix noire dans sa main.

    Rapidement, en pensée, je revis tout ce que j'avais traversé et je reçus la compréhension totale de la raison pour laquelle j'avais connu l'adversité. Même si j'avais souffert physiquement et émotionnellement, ces épreuves m’avaient réellement amenée à un gain spirituel. Ces pertes que j’avais vécues avaient permis à mon âme de grandir ici sur la terre.

    Je me dis que j’avais eu beaucoup de chance de pouvoir faire l'expérience de ces situations négatives dans cette vie-ci. Et j'étais si reconnaissante que Jésus soit venu à moi, qu'il m'ait guérie en répondant aux questions que je me posais. (3)

     

    Les mots de Jésus sont restés gravés à vie dans l'esprit de Lilia :

    " - Tu as vu ce qui m'est arrivé ? Oui, c'était négatif. Mais en réalité, c'était positif. La croix est positive".

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    Ce rêve est impressionnant.

    Cependant, vous connaissez mon côté « tête de mule ». Je ne peux m’empêcher de prendre une position critique.

    Selon ce beau rêve d’une américaine, la souffrance est positive, elle entraîne des conséquences positives, un gain spirituel.

    Je n’aime pas ces mots, cette façon américaine de voir les choses, de vouloir toujours gagner, avoir du +++.

    N’empêche que pour ma part, je préfèrerais ne pas vivre ces souffrances. Est-il nécessaire de chercher un gain spirituel ? Jésus a-t-il cherché à gagner au niveau spirituel en acceptant de vivre son supplice ?

    Désarroi.

    Méchantes questions !

    L’intellect est perdu.

    Mystère effroyable de la souffrance.

     

    Que dire ?

    Je ne dirai rien.

    Je ne peux que baisser la tête et me taire devant le drame horrible de la souffrance.

    Je comprends que je ne peux pas le comprendre. Avec mes états d’âme et mes argumentations je me sens bien sotte. La vie sait mieux que mon intellect.

    Impuissante, je me recueille en silence dans l’attitude du laisser advenir, attitude que conseillait le vieux sage de Zürich.

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    Chers amis, j’en viens ainsi à célébrer Pâques et je vous souhaite des journées paisibles et sereines, confiants dans la force qui nous guide pour vivre des transformations insoupçonnables.

     

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    Bibliographie :

    Ce témoignage saisissant est extrait du livre américain Witness to his return, Personal encounters with Christ, de G. Scott Sparrow, éditions ARE Press, Virginia beach, Virginia.

    Ce livre a été traduit en français sous le titre : « Rencontres avec Jésus », p. 201-203, éditions Dangles, Horizons spirituels,.

    Illustrations

    Olivier Giroud, Wikipédia

    La montée au Calvaire de G B Tiepolo, Repro-tableaux.com

    Croix grecque, VIKIDI.JPG

    Le Christ de St Jean de la Croix, par Salvator Dali.

    Femme à genoux, vers 1685, Le Brun, Charles

    Visage de femme, Ligne Creator.