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Rechercher : Le Christ blessé

  • MISE AU POINT 3 SPIRITUEL : QU'EST-CE QUE C'EST ?

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    PRÉLIMINAIRES

     

    MISE AU POINT

     

    3

     

    ARRÊTONS-NOUS SUR LE MOT SPIRITUEL

     

    QU'EST-CE QUE CE MOT VEUT DIRE ?

     

    Après avoir précisé le sens des termes « conscient » et « inconscient », « rêves », « image », et « métaphore », il est maintenant nécessaire de chercher à définir ce que signifie le mot « spirituel »

    Je vous présente ici ma compréhension personnelle de ce mot, élaborée par mon expérience.

    Le mot « spirituel » vient du latin "spiritus". Spiritus veut dire souffle, vent.

    Du mot spiritus provient l'adjectif « spiritalis » qui a donné « spirituel » en français.

    Or à propos de ce mot règne une certaine confusion qui vient de la langue française elle-même.

    En fait, le français n'a qu'un seul mot pour désigner deux réalités totalement différentes: l'esprit et l'Esprit.

    L'esprit, écrit avec une minuscule, correspond au "mens" latin, au "mind" anglais, qui désignent les facultés mentales.

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    Par là se trouve désigné tout ce qui fait partie des processus de la pensée et de son entrainement, des processus de la raison, de la logique, de la réflexion analytique, déductive ou inductive, tout ce qui est du domaine du raisonnement et de l'intellect, si chers aux Français.

    Avec l'esprit nous sommes dans des acquisitions du savoir, des accumulations de connaissances, nous sommes dans l'avoir et la maîtrise.

    Et il nous semble qu'avoir accès à l'Esprit, écrit avec un grand E, s'obtient par cette culture intellectuelle.

    Donc nous voilà courant les séminaires, les conférences, participant à des ateliers de tous genres, suivant peut être aussi des thérapies, ou les indications d'un coach, achetant tous ces beaux livres qui nous fascinent et nous parlent de développement personnel, de réalisation. Mais hélas, tout cela reste dans la tête, dans la maitrise.

    De façon fort différente, l'Esprit, lui, avec un E majuscule, désigne non pas l'intellect, mais le spirituel, désigné par le mot "spirit" en anglais, le souffle, le vent, dont le Christ dit :

    « Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. » (1

    Il s'agit maintenant non plus d'un savoir, d'un capital de connaissances, ou de capacités. Non. Il s'agit d'un état d'être, d'une certaine disposition intérieure, une qualité d'âme qui va se manifester non dans le savoir, l'avoir, mais dans l'être, l'accomplir, répondre à la question comment, à la question pourquoi : pour - quoi, qui interroge non sur la cause mais sur le but, sur la finalité.

    Dès lors, on ne cherchera plus les conférences brillantes, les ateliers multiples, les lectures inépuisables.

    Dès lors,... attention,.. attention à ce qui suit :

    pour employer une expression des rêves fort vulgaire, cet état d'être dit "spirituel" va se manifester, va être vécu, paradoxalement, dans les moments difficiles, qui nous "emm.." selon les mots de l'alchimie, dont nous n'avons pas la maîtrise et dont nous voudrions nous débarrasser au plus vite. Et c'est pourtant là, dans l'abandon, que le spirituel souvent nous attend. C'est là que nous sommes amenés à pratiquer cette qualité d'être intérieure, où nous parvenons à concilier les contraires, ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas.

    Avec l'esprit avec une minuscule, l'être décolle de la réalité, il la fuit et se perd par exemple dans toutes sortes d'envolées, voire d'extravagances psychiques, de mouvements New Age qui se multiplient, et dont un rêve déclarait malicieusement qu'ils « poussent comme les champignons à la dernière pluie ». Ainsi, on croit peut-être "s'améliorer" en suivant des aspirations dites « élevées », mais ces fascinations se révèlent en fait des dépendances illusoires.

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    Avec l'Esprit avec un grand E, l'être assume la réalité et va à son accomplissement.

    L'Esprit avec un grand E, c'est l'Esprit Saint qui est présent en nous et qui se manifeste dans nos rêves.

    C'est l'Esprit Saint, tel qu'il souffle dans la Bible et chez les saints de l'Occident et d'Orient, connus ou pas, chez tous les innombrables témoins chrétiens que nous rappellent les noms de tant de villes et de villages en France ou d'ailleurs. C'est l'Esprit Saint, tel qu'il est reconnu dans la spiritualité orientale sous la forme du serpent de la Kundalini.

    J'insiste.

    Le Saint Esprit n'est pas une idée, un concept, une considération métaphysique, un dieu inaccessible, situé à des millions de kilomètres dans les espaces interstellaires, le Cosmos, le Grand Tout, l'Univers.

    Oh non !

    Il est ici, en nous, tout proche, il est «  plus moi-même que moi-même », il réside dans notre âme, dans notre monde intérieur, comme nous le verrons dans ces pages, comme je ne cesse de l'exposer dans mes livres et sur mon blog.

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    Et pour finir, Jung, toujours lui, l'exprime on ne peut plus clairement et souligne :

    « Si vous considérez l’inconscient intellectuellement, vous êtes perdu. L’inconscient n’est pas une conviction, ni une hypothèse, c’est une Présence, c’est un fait. Il est là. Il advient. » (2)

     

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    vous amener À Vivre l'Expérience de cette Présence de l'Esprit

    dans vos rêves et dans la vie quotidienne.

    Bibliographie

    (1) La Bible : Evangile de Jean, ch. v. 8

    (2) Jung parle, Rencontres et interviews, p 281- 283, éd. Buchet Chastel, 1985

     

    Ilustrations

    Je remercie les artistes dont les œuvres m'ont permis d'illustrer mon blog

  • CONSIDÉRATIONS SUR L' IMAGE DU DIVIN DANS LES RÊVES

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    FICHE 7

     

    CONSIDÉRATIONS SUR L' IMAGE DU DIVIN DANS LES RÊVES

     

     

    Nous venons de poursuivre une longue étude sur le sens qu'une personne, homme ou femme, peut avoir dans les rêves. Nous avons vu que le sens à donner varie selon les rêveurs et selon les circonstances.

    Il est indispensable maintenant de prendre en considération les images qui présentent la Divinité justement sous la figure d'un homme ou d'une femme. (1)

    Que cela plaise ou non, qu'on le reconnaisse ou qu'on ne veuille pas le savoir, il est absolument indéniable que des figures divines apparaissent souvent dans les rêves et y prennent différentes formes.

    Se présenteront ainsi des images de Dieu le Père, du Christ, de Marie, mais pas seulement ; on sera surpris de voir aussi se présenter par exemple les dieux et les déesses grecs et romains, Zeus, Dionysos, Esculape, Athéna.

     

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    ou le dieu hindou Ganesha dont le nez est une trompe d'éléphant, ou d'autres dieux encore.

    Il ne faut pas oublier de mentionner que d'autres formes se manifestent encore : ce sont des images d'animaux, comme l'image universelle redoutable du serpent, l'image du lion, l'image de l'oiseau, la colombe du Saint Esprit par exemple, ou des formes végétales ou minérales. La pierre par exemple est le grand symbole de la divinité en alchimie. Tout le monde a entendu parler de la Pierre philosophale.

    blog karma yoga shop.jpg

    Quelle que soit l'image choisie par le rêve, deux questions se posent :

    1)

    Peut-on dire que la divinité est réellement comme elle se présente sous forme humaine dans le rêve ?

    En toute rigueur c'est non ! Nous avons en effet affaire à une image, une représentation sous forme humaine d'une donnée qui reste en fait inconnaissable.

    Nous, nous ne pouvons parler que de l'image et non de ce qu'elle représente en soi, au niveau métaphysique, dans un monde qui serait celui de l'au delà.

    2)

    Peut-on affirmer que ces images sont la preuve de l'existence de la divinité ?

    Ici encore, c'est non !

    Je peux prendre ces figurations en considération, les analyser, les peindre, les décrire, en parler.

    Mais ce n'est pas parce que je parle d'une image de Dieu dans les rêves qu'elle correspond forcément à quelque chose au niveau métaphysique. Elle existe dans les rêves. Et ailleurs, je n'en sais rien.

    Point.

    C'est tout.

    Je ne fais pas de théologie.

    Même si ces images divines sont des faits réels, empiriques, concrets, vécus, je ne peux pas en déduire un absolu philosophique, rationnel, intellectuel, métaphysique.

    Je ne peux pas en déduire que la divinité représentée existe en soi, au delà du monde terrestre.

    En revanche, une chose est sûre, c'est que les rêves, depuis des temps immémoriaux, produisent des images variées de la divinité. Toutes les civilisations en parlent, toujours et partout. C'est un fait qui fut universellement reconnu autrefois. S'il a été rejeté en Occident, c'est parce que l'Église s'est arrogé l'autorité du rêve.

    Mais ce n'est pas parce que ce fait est caché qu'il n'existe pas ! C'est même là la très exacte fonction de l'âme, que de produire des rêves qui mettent en relation avec la divinité, produire des rêves où la voix divine s'exprime en nous, de façon personnelle et individuelle.

    Comme le souligne Jung, je le répète :

    "L’image de Dieu n’est pas une invention mais une expérience vécue qui survient à l’homme spontanément, ce que l’on sait assez clairement si l’on ne préfère pas à la vérité l’aveuglement des préjugés idéologiques." (2)

     

    Jung vise ici l'opposition de certains psys, psychiatres, psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes ou thérapeutes, qui refusent de parler de la divinité.

    J'en ai fait brutalement l'expérience dans mon travail, où différentes personnes m'ont reproché violemment de parler du divin, parce qu'à notre époque, cela fait fuir les clients,... et menace bien évidemment le volume de leur porte-feuille.

     

    Jung revient à la charge et explique que puisque cette image est source de guérison, on ne doit pas faire comme si elle n'existait pas et comme si elle n'avait pas de caractère religieux. Il écrit :

    "Je considère qu’il serait extrêmement malhonnête et, même, pire encore, partial et stupide de la part d’un psychologue d’affirmer que l’image psychique de Dieu n’exerce pas une action puissante dans l’âme." (3)

    Etienne Perrot, quant à lui, avertit sévérement :

    « On ne triche pas avec le dieu intérieur. Et si l’on méprise sa voix, il se venge, au grand dommage de l’être qui le porte, mais aussi de celui dont c’était le rôle de l’aider à naître.» (4)

     

    Voilà pourquoi j'ai jugé indispensable de m'arrêter sur ces images, dans les rêves d'un homme ou d'une femme, qui prennent le sens d'apparitions divines.

    Ces dernières considérations m'amènent à rappeler ce que j'ai écrit sur mon site au sujet du travail avec les rêves dans le cadre de l'académie. :

    "L’Académie cherche à tout mettre en œuvre pour rendre au rêve sa valeur méprisée, négligée, oubliée, de rendre au monde intérieur appelé l’inconscient, qui s’exprime par les rêves, sa dimension spirituelle inséparable de sa dimension thérapeutique. Comme l’a déclaré le psychiatre C.G. JUNG, qui a passé sa vie à étudier les rêves de ses patients :