Mes chers amis,
Depuis depuis deux mois j'examine avec vous le sujet difficile des rapports entre la psyché, l'âme de l'homme, et la nature extérieure. Cinq articles - trois analyses de rêves et deux études de cas - ont appuyé mon propos et nous ont donné des exemples de conseils, de solutions pour que nous parvenions à établir cet équilibre indispensable entre le monde extérieur et le monde intérieur.
Aux femmes qui demandaient l'avis des rêves, le rêve a conseillé d'entretenir les relations d'amour,
de respecter les différents aspects de la vie inconsciente, d'honorer et d'entretenir les forces naturelles spontanées instinctives, qu'elles se manifestent par les sens ou par l'esprit, d'accueillir les ressentis et les intuitions, de faire confiance aux forces mystérieuses qui gouvernent la terre, au lieu de prétendre que c'est le conscient qui domine et dirige.
D'autres, des hommes, n'ont pas eu recours aux rêves, mais ils ont choisi une attitude mystique de relation intérieure avec la force divine. Le vieux chinois faiseur de pluie s'est mis en méditation pour faire le vide en lui et se réaccorder à la force universelle, le tao. Le général Patton, quant à lui, au bord de la défaite militaire, pas zen du tout, s'est adressé à Dieu dans une sacrée engueulade, une prière pour le moins originale, qui ne manquait pas de sel : il a demandé au Dieu des Armées de faire cesser la pluie, ce qui n'a pas semblé déplaire au Créateur, puisque le général a obtenu un soleil au delà de ses espérances.
D'autres encore, hommes et femmes, se sont absorbés dans les processions, dans les prières, ont récité le chapelet ou le rosaire et toutes ces manifestations de piété ont incontestablement aidé à établir l'équilibre recherché dans l'environnement, ont fait revenir la pluie ou le beau temps.
Ah bien, très bien.
Fort bien.
Oui et alors...
...je fais quoi, moi, maintenant, dans mon coin, pour aider la terre, pour équilibrer les forces extérieures autour de moi avec les forces intérieures en moi ?
Et je pense à mes lectrices et mes lecteurs.
Est-ce qu'ils font, est-ce que, même, ils peuvent faire quoi que ce soit pour se changer intérieurement, et, par voie de conséquence changer l'environnement ?
Questions poisseuses !
Questions qui commencent un peu à m'agacer !
Oui, mes chers blogueuses et blogueurs, je pense à vous, à votre vie quotidienne, à toutes vos charges et vos contraintes : courir au travail, s'occuper des enfants, du conjoint, s'affairer dans la maison ; et malgré ces activités multiples et surchargées, malgré la fatigue, auriez-vous encore le temps de prendre soin de votre partenaire, et de faire l'amour ?
Et comment faites-vous en ces temps exténuants de grèves, de contraintes, de retards, comment pouvez-vous faire pour vous retirer au calme et vous "mettre en tao", n'est-ce pas ?
Et puis aussi, voilà Noël, avec tous ses préparatifs, courir pour tous les cadeaux, penser aux festivités...à toute la famille, aux amis...sans répit, sans relâche. La tâche est écrasante.
Vous pouvez toujours, comme Patton, pas zen, piquer une gueulante contre l'Éternel, ça vous soulagera peut être les nerfs, malgré ce qu'on en pense. Mais enfin...
...Et après ?
La coupe déborde, l'irritation s'exaspère, la colère explose et, pas zen du tout, peut être vous vous écriez, et moi aussi avec vous :
" - Mais y en a marre ! Moi, j'en ai rien à foutre du tao ! Je m'en fiche de balbutier des prières, même dans le métro, où, de fatigue je ne tiens plus sur mes jambes, ou même assis dans ma voiture coincé dans les kilomètres de bouchons. Et après, une fois à la maison, en fin de journée, j'm'en balance d'aller méditer quand il faut s'occuper de la famille et que je n'en peux plus ! Et qu'est-ce que je vais faire pour harmoniser truc et machin ? Mais qu'est-ce que j'en ai à faire, bon Dieu ! ?
Mes chers blogueuses et mes chers blogueurs, si ces protestations vous concernent, comme je vous comprends ! Sinon, lisez quand même mon article, qui pourrait peut être vous apprendre quelque chose. Les messages des rêves sont si surprenants...
Je pense à vous de tout mon coeur et il m'est revenu à l'esprit un rêve que j'avais interprété il y a longtemps. Je l'ai trouvé si simple, si beau, si consolant que je l'ai déjà mis sur mon blog. Le voici de nouveau aujourd'hui, dans une présentation un peu différente. Ce rêve en fait s'adresse à tout le monde, à ceux qui cherchent à se centrer comme à ceux qui ne le font pas.
C'est Lorette qui a reçu ce rêve. Le Christ lui est apparu plusieurs fois en rêve.
Et elle aspire à revivre cette illumination intérieure, cette communion avec le divin, à être en tao comme on le dirait autrement.
Elle a reçu un rêve qui l'a marquée et elle me l'a confié. Le voici :
Rêve
Je suis chez ma mère, assise dans sa cuisine. Le prêtre, le père André Marie entre. Je m’en vais à la salle de bains. Quand je reviens, il n’est plus là. Je demande à maman:
- Tu lui as offert un café?
- Désolée, me dit-elle, je n’y ai pas pensé.
Histoire bébête, rêve prosaïque. Qu'est-ce que ça veut dire ?
Qui sont donc ces différents personnages ? Lorette explique:
Ma mère est morte depuis plusieurs années. C’était une femme dévouée qui a tout fait pour ses 7 enfants. Elle a toujours eu beaucoup de travail pour s’occuper de sa famille et de sa maison. Elle ne manifestait pas son affection par des gestes tendres, mais tout ce qu’elle faisait, elle le faisait avec cœur.
Lorette reconnaît immédiatement son propre côté maternel, qui met tout son cœur à prendre soin de sa famille.
La cuisine
Dans le foyer, c’est le lieu par excellence où la mère manifeste son amour en préparant de bons petits plats pour les siens avec tout le travail que ça implique. Une cuisine est un lieu d’accueil chaleureux, dit Lorette, on s'y retrouve avec plaisir.
A ce moment là entre
Le prêtre, le père André Marie
Analysons ce symbole :
- Un prêtre, qu’est-ce donc?
Lorette m'explique :
- C’est un homme qui aide dans la vie spirituelle, il guide vers Dieu.
- Et le père André Marie, vous pouvez me dire comment il est ?
- Il vit dans le quotidien, il me connaît bien, il me dit toujours que je me casse trop la tête, que je me culpabilise trop, que mes efforts vers la perfection et mon désir d' accomplissement ne me conduisent pas forcément vers Dieu. Il me dit que je suis bien comme je suis, que Dieu m’aime comme je suis, avec mes imperfections.
Je reprends cette description et demande :
- Lorette, dîtes-moi, quelqu’un qui vous aide dans votre vie spirituelle, qui vous connaît bien, qui vous dit que Dieu vous aime comme vous êtes, à qui cela vous fait-il penser à l’extérieur ou à l’intérieur de vous?
- A l’extérieur, au père André Marie bien sûr…
A l’intérieur ? Qui ce serait ? En moi ?
Lorette cherche, réfléchit et poursuit son monologue :
- En moi,...quelqu’un, qui me connaît ? …qui me dit que Dieu m’aime comme je suis …? Mais…est-ce que ce ne pourrait pas être... Dieu?
Dieu, voilà le sens que Lorette propose pour l’image du prêtre.
- Bon, dis-je, nous avons une première hypothèse d’interprétation. Nous allons faire les vérifications.
Je reprends toutes les associations de la rêveuse et demande :
- Est-ce que pour vous Dieu vit dans le quotidien ?
- Oui, me répond la rêveuse, il est toujours présent dans mes pensées.
- Est-ce qu’il vous dit que vous vous cassez trop la tête ?
- Eh bien, de temps en temps, comme le père André Marie, quelque chose me donne le sentiment que je complique trop les choses pour plaire à Dieu.
- Est-ce que pour Dieu, vous êtes bien comme vous êtes ?
- Qui est celui qui ne me fera pas de reproches, si ce n’est Dieu ?
Nous avons procédé aux vérifications, le prêtre André Marie est donc bien une représentation de la Force divine.