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LES RÊVES D' UN GENERAL AHURISSANT (8)

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Toujours suivant mon sujet, je vous propose aujourd'hui de découvrir comment un rêve guida le général Patton en 1944 pour repousser les armées allemandes.

Nous sommes fin 1944, les Allemands reculent sous la pression des armées alliées libérant la France, commandées du côté américain par le général George Patton.

A la fin de l’année, les troupes américaines se trouvent dans l’Est de la France, en Belgique, et au Luxembourg et s’apprêtent à entrer en Allemagne.

En décembre 1944, Hitler décide alors de reprendre l’offensive. Il prévoit d'enfoncer le front allié en son maillon le plus faible, dans les Ardennes, et, but suprême de l'opération, de monter prendre Anvers au nord. Coupés du port belge, les Alliés se retrouveraient privés de leur principal point de ravitaillement qui leur assure leur formidable machine de guerre.

 

Sur la carte ci-dessous vous voyez en ligne bleu hachurée le front américain vers le 9 décembre 44.

En lignes rouges, vous voyez les mouvements prévus des forces allemandes, qui, pour monter vers Anvers, doivent crever le front américain.

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Milieu décembre, les Allemands, dans le plus grand secret, se déploient alors la nuit, sur la Belgique, le Luxembourg et le nord-est de la France. Personne n’est au courant, les Alliés ignorent totalement l’opération.

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La ligne noire qui borde la zone allemande rouge représente le front américain le 15 décembre 1944.

Les flèches rouges représentent l’attaque des armées allemandes qui vont réussir à faire reculer les lignes américaines.

Le 16 décembre l’armée allemande a concentré 250.000 hommes sur le point dégarni des armées alliées entre la Belgique et le Luxembourg. 

Alors commence la Bataille des Ardennes, qui sera la plus grande, la plus terrible  bataille d’Europe, dont beaucoup de Français n'ont jamais entendu parler.

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Trois jours plus tard, le 19 décembre, le général  Eisenhower, resté jusqu’alors inconscient du danger, prend enfin la mesure de la situation.  Très inquiet il réunit tous les commandants des armées pour décider comment répondre à l’offensive allemande.

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7 généraux sont là et de nombreux officiers. Eisenhower veut envoyer des renforts pour aller soutenir les troupes en position de faiblesse dans la partie appelée « le saillant ». Voici une carte pour vous permettre de bien comprendre la situation et les forces déployées.

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En bleu : les lignes américaines

En rouge, les attaques allemandes

- la ligne bleu hachurée indique les positions américaines en France, Belgique et Luxembourg

- le saillant : la ligne bleue sur la gauche, qui ressemble au nez de Cyrano, trace le recul des troupes américaines dans les Ardennes. C’est la ligne de moindre résistance qui ne doit pas se rompre.

- les flèches rouges montrent les avancées de l’offensive allemande formant le saillant.

 

Pour contre-attaquer, Eisenhower décide de déplacer des centaines de milliers d’hommes, les uns venant du Nord, les autres du Sud. Ils viendront renforcer les forces américaines affaiblies dans le saillant.

Dans le Sud est engagée la Troisième Armée, qui prépare l'offensive sur Francfort. Elle est commandée par le général Patton.

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Eisenhower demande à Patton le temps qu’il lui faudra pour déplacer six de ses divisions.  

- Mes troupes seront sur place dans 2 jours, le 21 décembre, répond Patton. 

Les généraux, habitués aux déclarations fracassantes de l’excentrique général « rigolent » un peu car le délai leur semble complètement irréaliste. Pour eux, 6 jours sont le minimum.

Eisenhower, stupéfait, s’exclame :

- George, ne fais pas l’imbécile, tes divisions ne seront jamais prêtes, tu vas te faire couper en rondelles ! ».

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« Dans l'esprit des stratèges alliés, c'est en effet un pari insensé : il faut faire pivoter de 90 degrés l'axe d'attaque de tout un corps d'armé de 100 000 hommes, et le déplacer, au contact de l'ennemi, sur une distance de plus de 200 km, de la Sarre au Grand-Duché de Luxembourg. C’est pratiquement impossible, tant au niveau humain que logistique »*.

On est en plein hiver, les températures sont glaciales, la vue est bloquée par le brouillard, la pluie, la neige, on n’y voit pas à quelques mètres, les routes sont impraticables dans la boue et le verglas, les tanks patinent et n’avancent pas.

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Eisenhower, complètement incrédule, répète sa demande à Patton :

- Quand est-ce que tu peux lancer les opérations ?

- Dès que nous aurons fini notre conversation, répond le général de la troisième armée.

Patton se lève, quitte la salle, trouve un téléphone, entre en contact avec son état-major et prononce deux mots :

- Play ball, démarrez la partie !

C’est le code pour lancer les troupes. Et certaines sont déjà en route.

Patton a déjà prévu tout le déroulement des opérations et il a tout organisé : le dégagement du réseau routier, l’organisation des transports des soldats par véhicules, l’approvisionnement en essence, les ravitaillements, les munitions, la sécurité, et l’ordre de bataille.

La rapidité de la 3e Armée va se révéler surprenante.

Comme promis, en 48 heures, 133.000 véhicules parcourent environ 250 km, transportant environ 100.000 hommes et 62.000 tonnes de matériel.

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Et comme Patton l’avait annoncé, le 21 décembre 1944, les troupes sont sur place, prêtes à l’attaque. 

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Maintenant, des forces gigantesques sont en place  : 600.000 soldats américains, 500.000 soldats allemands, tous aussi valeureux les uns que les autres, vont s’affronter les jours suivants dans les Ardennes belgo-luxembourgeoises.

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Ce fut la plus grande, la plus sanglante et la plus héroïque bataille de la guerre en Europe.

80.000 soldats américains, 100 000 soldats allemands se sacrifièrent en cette fin d’année 1944.

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Hommage leur soit rendu.

Merci à ces soldats américains qui dans cette bataille des Ardennes ont donné leur vie pour notre liberté.

     

Un mois plus tard, le 15 janvier, les armées allemandes se replient, elles ont perdu la Bataille du Saillant.

 

Mais revenons au Général Patton.  

Une question intrigue :

Comment Patton a-t-il pu réussir son formidable exploit, unique dans l'histoire militaire ? Comment en-est-il venu à devancer son commandant en chef Eisenhower ?

Ce que les généraux américains ignorent le 19 décembre 44, ce qu’on ignore encore souvent, c’est que le général Patton vient d’écouter ses rêves et les inspirations qui sont venues le réveiller la nuit. 

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Ce fait est relaté par Ladislas Farago, le biographe de Patton.  

Alors qu’à partir du 16 décembre les troupes allemandes se concentrent pour préparer l’offensive, Patton  peu auparavant se réveille une nuit. Il fait appeler d’urgence son secrétaire, Rosevich, qui le trouve en train d’enfiler son uniforme sur son pyjama.

A la hâte, le général lui dicte immédiatement, point par point, les ordres des opérations pour contre- attaquer une offensive allemande.

Patton explique à Rosevich qu’à 3 heures du matin il s’est réveillé en sursaut, sans raison apparente. Il sait intensément à ce moment-là que l’offensive allemande va avoir lieu et il voit clairement toutes les images de la marche à suivre : les différentes opérations à mener, l’intendance, tout lui apparaît formulé à l’esprit. Dans la vie éveillée, au niveau conscient, il ignore complètement que l’ offensive allemande est  imminente.

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C’est donc dès avant le 16 décembre que Patton donne l’ordre à son état major de désengager des éléments de son armée de leur position dans la Sarre, pour monter au Nord attaquer par surprise les troupes allemandes dans les Ardennes.  Et ce, 3 jours avant que le général Eisenhower ne soit informé de la gravité de la situation et n'envisage la contre-offensive.

 

Le général Patton était fermement convaincu qu’il avait été un guerrier dans plusieurs incarnations précédentes. Il disait qu’il avait des facultés psychiques qui lui permettaient de deviner les intentions et les mouvements de l’ennemi, bien avant son service de renseignements. Il faisait attention à ses rêves et souvent, il avait appelé son secrétaire dans la nuit, pour lui dicter les plans d’opérations qui venaient de lui apparaître en rêve.

Ainsi, autrefois comme aujourd’hui, les rêves viennent toujours inspirer les chefs d’armées.

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Les rêves n'indiquent pas seulement comment conduire les armées, ils peuvent aussi appeler à la paix. C'est ce que nous verrons la prochaine fois. 

 

* Extrait du blog :jacqueline-deversaux.blogspot.com

 

Illustrations

 

Je remercie les photographes et les blogs qui m’ont permis d’illustrer mon article.

Patton : interet-general.info

Eisenhower : geh.org

Patton : wargodpatton.blogspot.com

Patton : smashhingusa.com

Hiver dans les Ardennes : panoramio.com

Transport dans la neige : jacqueline-deveraux.blogspot.com

Bastogne libérée : 3armyusa08.e-monsite.com

Patton :myspace.com

Mémorial américain dans les Ardennes

Mémorial allemand dans les Ardennes

Patton : hurletarage.com

Patton : wargodpatton.blogspot.com

Patton : ?

 

 

 

 

Commentaires

  • je voudrais avoir ce don.
    Merci Christiane riedel

  • je lis toujours avec beaucoup d'attention vos publications, En ce qui me concerne, je reste en attente du 18 avril, date qui m'est apparu en septembre dans un "rêve"..... je vous tiens au courant.

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