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interprétation des rêves - Page 68

  • REPONSE AU COMMENTAIRE DE MIDAS

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    Voici le commentaire que Midas a déposé sur mon blog dernièrement

    Commentaires
    "Vous intellectualisez le reve à le rendre si compliqué alors qu'il appartient au reveur et non à un interprete quelqconque ou soit-disant spécialiste qui n'a qu'une vision didactique du monde des reves. La vérité est pourtant si simple. Si les reves sont la voie de Dieu, vous croyez que Dieu voudrait qu'on passe le plus clair du temps à ne pas comprendre nos reves? Et avant qu'existe vos savants manuels, comment les gens auraient pu se relier a Doeu?"
    Ecrit par : Midas | 09.11.2008

     

    Bonjour Midas,

    Il convient que je prenne votre commentaire en considération et que j’y réponde point par point. Je demande pardon à mes autres lecteurs de cette longue réponse, alors qu’ils ne se sentent peut être pas concernés.

    Vous dîtes : « Vous expliquez tout de manière si scompliquée »
    Vous êtes bien le premier à me faire ce reproche. Les critiques des médias, comme des lecteurs et les rêveurs sont unanimes pour souligner la clarté et la simplicité des interprétations que j’ai exposées dans mes livres. C’est d’ailleurs pourquoi je suis invitée régulièrement à parler.

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    Ma technique de l’interview, scientifique, rigoureuse et cohérente, s’accomplit dans une exigence de clarté. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. C’est bien ce que je démontre sur mon blog.
    Votre critique me surprend beaucoup et m’amène à vous demander en revanche, si vous avez l’habitude de réfléchir, d’approfondir une pensée et de vous concentrer assez pour la mener jusqu’au bout. Si c’était le cas, vous auriez été capable de suivre toute la démonstration que j’ai faite du rêve de la tarte aux abricots. Personne ne la trouve compliquée, ni intellectualisée, et en tous cas pas la rêveuse avec qui j’ai travaillé et qui a tout de suite compris.

     

    Puis : « Vous expliquez tout de manière si scompliquée comme si les reves jouaient a cache cahe avec les gens dans un langage parsemés d'embuches et de mysteres indéchiffrables!! »…

    Il est vrai que certains rêves sont très clairs, comme ceux que je viens de citer dernièrement sur mon blog, qui ne nécessitent pas ou à peine d’interprétation. Mais beaucoup d’autres sont incompréhensibles. Etes-vous déjà allé sur les forums d’interprétation des rêves, comme « Doctissimo » ou « La boîte à rêves » ? Vous pourrez y lire les rêves des rêveurs, qui affolés, appellent au secours, parce qu’ils ne comprennent pas leurs rêves, qui leur semblent bien à tous, des mystères indéchiffrables.
    Vous semblez là avoir une connaissance très simpliste et peu étendue des rêves, pour faire ce genre d’affirmation. Peut être est-ce là votre expérience de vos rêves, mais ce n’est pas la généralité. Toutes les civilisations ont toujours signalé que les rêves étaient incompréhensibles. Dans la Bible, c’est même la volonté de Dieu, puisque vous abordez ce sujet.
    Je vous cite en preuve ce passage de l’Ancien testament, Nombres, ch. 12, v. 6,-8 :
    « L’Eternel dit : « Ecoutez bien mes paroles ! Lorsqu’il y aura parmi vous un prophète, c’est dans une vision que moi, l’Eternel, je me révèlerai à lui, c’est dans un songe que je lui parlerai.
    échelle de Jacob1.jpg 
    Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse.
    Il est fidèle dans toute ma maison.
    Je lui parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans énigme… » moise_michel_ange_2.jpg
     

    La déduction logique s’impose : quand Dieu parle en vision et en songe, il le fait en énigme. Ce n’est donc pas moi qui rends les rêves compliqués, ils le sont d’origine.
    Vous semblez donc ignorer que le langage des rêves peut être aussi indéchiffrable. Et puisque les rêves sont des énigmes, il convient de chercher à les comprendre en menant une enquête. C’est bien ce que je fais avec la technique de l’interview appelée aussi technique de l’enquête.

    Vous écrivez aussi : « Vous intellectualisez le reve à le rendre si compliqué. »
    Ce n’est pas moi qui rends le rêve compliqué, il l’est par nature, comme je viens de le montrer. Le rêve est Nature, mais nous avons oublié son langage en image, en métaphore, pour préférer les mots, les pensées, les concepts. Aussi, il faut bien traduire les images en mots, et c’est le travail de l’interprète.

     

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    Vous poursuivez : …le rêve appartient au reveur et non à un interprete quelqconque ou soit-disant spécialiste qui n'a qu'une vision didactique du monde des reves.
    Pouvez-vous me dire d’autres fonctions que le rêve exercerait en dehors de la fonction didactique ? Le rêve vient constamment enseigner, instruire, informer, éduquer, conseiller. Chaque rêve apporte une instruction. Les rêves médecins, dont je viens de parler, sont tous des rêves qui viennent instruire, informer le rêveur ou la rêveuse de ce qu’il ou elle ignore. Ce faisant, il éduque la rêveuse, le rêveur à tenir compte de son inconscient, et chaque fois, c’est une petite ou une grande révélation, chaque fois, c’est une initiation à un événement transformateur et parfois salvateur.
     

    Vous dîtes ensuite  : « La vérité est pourtant si simple. »
    De quelle vérité parlez-vous ? Quelle est cette vérité ? L’affirmation est trop vague. Il faudrait préciser, expliquer votre pensée, pour qu’il soit possible de comprendre ce que vous voulez dire et d’en discuter.

    Vous dîtes encore : «  Si les reves sont la voie de Dieu, vous croyez que Dieu voudrait qu'on passe le plus clair du temps à ne pas comprendre nos reves? »
    Vous avez l’air d’être au courant de la façon dont Dieu fonctionne, de ce qu’il veut ou ne veut pas.
    Quant à moi, je ne peux pas vous répondre, parce que je ne connais pas les plans de Dieu, les intentions divines et, contrairement à vous, je me garde bien de lui prêter ma vision des choses. Il a toujours été dit et reconnu que « les plans de Dieu sont insondables ».
    Dieu n’a-t-il pas proclamé par la bouche du prophète Isaïe : « Mes justices ne sont pas vos justices ! » ?isaïe.jpg

     

    Vous demandez finalement : "Et avant qu'existe vos savants manuels, comment les gens auraient pu se relier a Doeu?"
    Avant, quel avant ? Toutes les civilisations, toujours et partout, ont été des civilisations construites autour du rêve, jusqu’à environ 400 ans après J.-C. dans l’Occident chrétien, européen. C’était le rêve qui reliait à Dieu.

    Et, comme il était reconnu que les rêves étaient des énigmes, on demandait aux interprètes d’expliquer les énigmes divines. Ces gens étaient des sorciers, des shamans, des prêtres et des prêtresses qui avaient été formés et avaient reçu une initiation. Il existait des écoles d’interprétation des rêves où cet art était enseigné. Les interprètes faisaient souvent partie des plus hauts dignitaires de la hiérarchie sacerdotale.

     asklepios.jpg

    temple.gifC’est dire que toutes les civilisations ont toujours reconnu qu’il fallait des spécialistes, ayant reçu une formation particulière, pour comprendre les rêves. Qu’il y ait des charlatans, nul n’en doute, et c’est aussi ce contre quoi je lutte, parce que j’en rencontre souvent.
    C’est bien aussi pourquoi j’ai fondé l’Ailleurs vécu, AIIRVQ , Académie d’Interprétation des Rêves, où j’enseigne cet art depuis vingt ans.

     

     

     J’en viendrai maintenant à un dernier point :
    On ne peut lire votre commentaire sans être amené à relever les expressions que vous employez pour vous adresser à moi.

    - interprete quelqconque ou soit-disant spécialiste
    - vos savants manuels
    On remarque dans ces trois expressions une certaine condescendance, voire même du mépris.
    Vous suggérez que je sois une interprète quelconque, une soit-disant spécialiste et que j’ai écrit de savants et inutiles manuels.
    « Manuel », se trouve en effet dans le titre complet de mon premier livre : « Rêves à Vivre, Manuel pratique et spirituel d’interprétation des rêves ». C’est donc bien moi que vous visez.
    livre_reves à vivre.jpg Votre avis n’est pas partagé par ceux qui travaillent avec mon livre et je vous fais le copier coller du commentaire d’un lecteur en 2005, que j’ai eu le plaisir de découvrir :

    « Si vous êtes intéressés par trouver la signification cachée de vos rêves, ce livre vous conviendra certainement. Il se distingue des classiques "dictionnaires de symboles" qui peuvent être utiles, mais qui ont leurs limites lorsqu'on veut décoder des rêves relativement complexes.
    Une méthode simple et directe est proposée grâce à laquelle chaque rêveur peut décoder son propre rêve, sans besoins de connaissances de psychologie compliquées. Grâce à cette méthode, je suis parvenu à décoder des rêves qui me paraissaient totalement farfelus ou illogiques. Et, croyez-moi, trouver le message caché de son rêve est parfois très surprenant et instructif. »
    Vous trouverez ce commentaire en allant sur le site « amazon », rêves à vivre, christiane riedel, de mortagne.

    Je reste perplexe devant votre intervention aujourd’hui et me demande ce que cache votre animosité perceptible et sous-jacente.
    - Ne serait-ce pas que le sujet que je viens de traiter vous aurait agacé, voire contrarié ? Oser parler de la masturbation féminine, est-ce que cela ne vous dérangerait pas ? Oser dire qu’une femme, qui n’a pas d’homme, peut se donner du plaisir à elle-même, oser dire que l’homme n’est pas indispensable, n’est-ce pas vexant peut être pour un homme ? Vous contesteriez donc mon interprétation, pour en récuser le message.
    C’est une hypothèse.

    - En voici une autre :
    Je rencontre souvent des personnes qui me jalousent et critiquent mon travail. C’est un ressort bien connu et commun : on rabaisse quelqu’un pour se sentir plus haut soi même.

    J’admets tout à fait que vous contestiez mes compétences, mais vous pourriez avoir l’honnêteté intellectuelle de me démontrer mes insuffisances en me proposant une autre interprétation, plus simple et plus compréhensible que celle que j’ai donnée du rêve de la tarte aux abricots.
    Je l’attends prochainement sur mon blog, où je vous invite à la déposer.
    A moins que vous n’ayez peut être vous-même écrit des livres où vous expliquez comment vous interprétez les rêves, de façon à aider les rêveurs à les comprendre. Faîtes le nous savoir !

    Christiane

    tarte aux abricots 2.jpg

     

    P.S.
    Je m’interroge sur ce qui vous a poussé à choisir comme pseudo le nom du célèbre roi Midas.
    Connaissez-vous son histoire et comment il en arriva à formuler le vœu de transformer en or tout ce qu’il touchait ? Le dieu Dionysos le lui accorda. Quel bonheur ! Oui, mais tout, c’est tout, et sa nourriture, ses boissons se figèrent en or, ses serviteurs, ses enfants se pétrifièrent en statues d’or. Il portait la mort partout autour de lui.
    Midas est le roi cupide dont l’avidité fait mourir tout ce qui l’entoure.

    midas.jpg 
    Mais hélas, ce n’est pas tout.
    Le roi fut délivré de ce don maudit par une grâce de Dionysos. Plus tard, il offensa Appollon, le dieu des arts, de la musique et de l’inspiration. Pour le punir, le dieu fit pousser sur la tête de Midas des oreilles d’âne. Bientôt, tout le monde fut au courant et répétait :
    « - Le roi Midas a des oreilles d’âne. »

     Mon Dieu ! Comment avez-vous pu choisir un pseudo aussi funeste ?
    Peut être avez-vous une explication plus heureuse ?

     

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    Illustrations :
    - Avec mon attachée de presse Géraldine Ménard, lors de mon passage à l’émission de Brigitte Lahaie, « L’Amour, Lahaie » à Radio Monte Carlo.
    - Après l’émission « Le Morning » sur la chaîne de télévision M6
    - Le Songe de Jacob, illustration de Gustave Doré, 18ème siècle
    - Moïse par Michel Ange 16ème siècle
    - Le chêne de Schinkel, peintre allemand du 18ème siècle
    - le prophète Isaïe, illustration de Gustave Doré
    - Statue antique du dieu Esculape, dieu qui apparaissait dans les rêves pour soigner et guérir
    - Temple antique
    - Couverture de mon livre « Rêves à vivre ».
    - Le roi Midas et l’or
    - La déesse de la nuit, Schinkel, 18ème siècle, projet pour les décors de l'opéra La Flûte enchantée de Mozart

  • LE RÊVE MEDECIN, CH. 4

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    SŒUR EMMANUELLE SE MASTURBAIT

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    Sœur Emmanuelle a décidé de faire publier après sa mort son livre « Confessions d’une religieuse ». Elle y raconte qu’elle se masturbait. Les médias se sont emparées de ce récit pour en faire une nouvelle à sensation. 

    confessions d'unereligieuse.jpg
     Le matin du 29 octobre 2008, j’ai lu sur Internet que 4193 articles ont déjà été écrits à ce sujet. Les réactions contradictoires se multiplient. Les uns approuvent chaleureusement, les autres réprouvent froidement. prêtre pur.jpg

     

    Oui, la masturbation, et surtout la masturbation féminine est un sujet encore tabou.
       
     

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    Regardons d’abord l’origine du mot : il est composé à partir de « manus » : main et de stupratio : action de souiller. Il apparaît dans la langue française en 1580, utilisé par l’écrivain Montaigne. Cependant cette activité n’a pas attendu le XVIème siècle pour être pratiquée. Elle est vielle comme l’être humain. Il s’impose d’évoquer rapidement dans l’antiquité grecque l’école des philosophes cyniques, 500 ans avant J. C. dont le plus célèbre représentant était Diogène, qui fut considéré comme un grand sage.

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    Ces philosophes préconisaient un retour total à la nature, dénonçaient les conventions et refusaient de se soumettre aux interdits qui relèvent de l’arbitraire social. Pour un Cynique, le plaisir que procure la sexualité est un plaisir naturel, instinctif, qui ne diffère en rien de celui que connaissent les animaux.

     

    On raconte qu’au deuxième siècle après J.C, le médecin philosophe Galien, le plus grand médecin grec avec Hippocrate, disait préférer la masturbation à l’union avec une courtisane.

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    Il justifiait sa position en expliquant que l’obligation d’une partenaire sexuelle, met l’individu dans la dépendance et par conséquent restreint son autonomie et sa liberté.
     

    La masturbation n’a été condamnée qu’assez récemment dans l’histoire de l’Occident. Le choix du verbe souiller indique bien cette notion de saleté, d’impureté, de péché.
    Pourquoi ? Mon propos n’est pas de vous faire l’historique de cette création du plaisir, pour pouvoir répondre à cette question.
    Je soulignerai avant tout le nombre de ceux, qui quand-même s’élèvent contre la condamnation de la masturbation et j’aime bien ce propos de Woody Allen :
    « Ne te moque pas de la masturbation. C’est faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime. »

    Dans notre société actuelle, on ne tient compte que du point de vue conscient. On réfléchit, on pense, on analyse selon des normes imposées par des modes, des médias ou la tradition.
    Et que fait-on du point de vue de l’inconscient ? On rêve la moitié de sa vie, et l’on ne tient pas compte de ce côté de l’être ? C’est comme si une partie du monde prétendait dominer, gouverner l’autre, en ignorant son existence. Et c’est bien ce qui se passe, le conscient  ignore l’inconscient ou prétend le dominer.

     eclipse de soleil.jpgQue fait-on de la vie intérieure, la vie des émotions, sensations, ressentis, intuitions ? Que fait-on de la vie instinctive ? Cependant c’est bien là ce dont le rêve s’occupe, de façon à garder l’équilibre entre le conscient et l’inconscient.

     Le but de mon blog, c’est de vous présenter le point de vue de l’inconscient. Et puisqu’ aujourd’hui le sujet du plaisir individuel est à l’honneur, il serait bienvenu de savoir si rêve parle de la masturbation ? Et de quelle façon ?
    C’est ce que nous allons voir aujourd’hui. Le rêve que je vous présente maintenant est extrait de mon livre "Amour et Sexe dans vos Rêves", aux éditions Trajectoire.

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    Myriam a atteint la cinquantaine. Elle mène une vie professionnelle dans un milieu difficile, et une vie conjugale très problématique, parfois insupportable : son mari, ravagé par l’alcoolisme, a été mis en incapacité de travail. Elle se sent démunie et bien seule.
     

    solitude_autumne.jpg

     Elle reçoit un rêve qui la surprend et qu’elle voudrait bien comprendre. Elle me demande de le lui expliquer. Le voici :

     Rêve : La tartelette aux abricots

    Je me trouvais à une table, avec une fille qui m’agaçait profondément. Sur la table il y avait une tartelette aux abricots sous cellophane.
     Je n’étais pas contente, car la fille se servait en ayant découpé un petit bout de cellophane et en en prenant par en dessous.
    Je lui disais d’enlever le papier, de me découper un morceau et d’en offrir aux autres.

    tarte aux abricots.jpg

    Elle me répondait que c’était pour nous. Elle trouvait qu’il n’y avait pas besoin de partager avec d’autres puisque les autres d’ailleurs ne nous en offraient pas non plus.
    En se servant, elle a fait tomber des abricots par terre. Je m’attendais à ce qu’elle les ramasse. Eh bien non ! Elle les laisse par terre et ça m’a mise très en colère, car la tarte se trouve dégarnie et c’est une part que, moi, j’avais envie de manger.

     Interprétation

    Une fille qui m’agaçait profondément
    Pour la rêveuse, la fille du rêve a environ une trentaine d’années ; Myriam l’appelle une « fille »  parce qu’elle vit seule et indépendante. Cette fille désigne donc Myriam qui, malgré son apparente vie de couple, se trouve dans une profonde et douloureuse solitude. Fleur des champs.jpg

    Sur la table, il y avait une tartelette aux abricots
    Voilà une promesse de plaisir avec des fruits dorés, juteux, fondants, qui évoquent, pour Myriam, l’été, les vacances, la détente, le bonheur de vivre.
    Qu’est-ce donc que ces promesses de plaisir, quand elle se trouve avec une facette d’elle-même qui vit seule ?
    La rêveuse, très gênée, me répond que ce sont les douceurs de la masturbation.

    La fille avait découpé un petit bout de cellophane et se servait par en dessous.
    Je cherche les associations au sujet de la cellophane qui protège la tartelette. Qu’est-ce qui protège la tartelette ? Qu’est-ce qui se trouve par-dessus des caresses voluptueuses ?

     Mon-petit-doigt-m-a-dit_image_main_item.jpgEt que pensez-vous, ami lecteur, de ma situation d’interprète, quand je dois traduire cette image à la rêveuse ?  Eh bien ! Je fais mon travail courageusement, honnêtement : j’explique à Myriam que quand elle se sent le besoin de se masturber, elle n’ose pas s’accorder franchement du plaisir. Elle y va par en dessous. Au lieu de poser directement, ouvertement sa main en contact avec son corps, elle la glisse sous son slip. Elle n’ose pas se déshabiller, se mettre à l’aise pour prendre pleinement possession de son sexe et de tous ses trésors de jouissance.

    Myriam reconnaît avec une surprise mêlée d’embarras, l’exactitude de cette description. Elle me dit qu’elle me « trouve quand même un peu « gonflée » d’oser dire des trucs pareils. » Cependant, comme elle ne peut en nier l’exactitude, elle l’accepte de bonne grâce.

    La fille m’agaçait, je n’étais pas contente 
    Cette attitude gênée, coincée, manque de naturel et de droiture envers soi-même, et irrite la rêveuse.

     Je lui dis d’enlever le papier
    Myriam pense qu’il vaudrait mieux être authentique, se consacrer sans fausse retenue à sa sexualité, en prenant son temps, en s’offrant à elle même.  LaPerlaBlackLabel.jpg

    Je lui dis d’en offrir aux autres
    Ce serait agréable aussi d’avoir un partenaire avec qui partager cette délicieuse jouissance. draps poetmuse_ima.jpg

     

    Myriam aimerait faire l’amour avec son mari, elle ne voudrait pas rester seule dans ce moment de célébration du corps, elle voudrait lui donner aussi du plaisir à lui. Elle souffre de sa solitude. Pour elle, le véritable amour, c’est à deux. Cette idée la désole quand elle désire se faire l’amour à elle-même. 

     

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    La fille me répondait que la tartelette était pour nous. Il n’y avait pas besoin de partager avec d’autres, puisque les autres d’ailleurs ne nous en offraient pas non plus.
    La fille, qui vit seule et indépendante, proteste et déclare un autre point de vue. Le plaisir peut être consommé sans partenaire. Et elle justifie cette affirmation en expliquant que les autres, eux, n’offrent rien. En effet, notre rêveuse délaissée, ne reçoit plus d’offre amoureuse de son mari.
    Donc, selon le rêve, puisque Myriam ne reçoit rien de son mari, rien ne l’oblige à offrir lui quelque chose.  la perla.jpg

     En se servant, la fille a fait tomber des abricots par terre. Je m’attendais à ce qu’elle les ramasse. Eh bien non ! Elle les laisse par terre et ça me met très en colère, car la tarte se trouve dégarnie et c’est une part que, moi, j’avais envie de manger.
    La fin du rêve montre que la rêveuse se caresse mal : quand elle a mis le doigt sur le point sensible, au lieu d’exercer le mouvement, la pression convenable, pff ! elle s’arrête juste quand monte le crescendo du plaisir, elle ne poursuit pas sa caresse, elle laisse tomber, et pire, elle ne ramasse pas les abricots, elle n’y revient pas. Elle ne prend même pas le soin de stimuler le clitoris pour se conduire jusqu’à l’orgasme. Cette rupture fait retomber l’excitation et tout est perdu, bâclé, gâché !

    Bref, elle néglige, méprise, gaspille le plaisir qui lui revient et dont elle a besoin. Le rêve lui montre combien c’est irritant. Elle fait d’elle-même une femme frustrée, déçue, elle n’a pas atteint la détente que procure l’orgasme. Elle est en colère contre elle-même, et sur les nerfs. Elle devient nerveuse, tendue, irritable, insatisfaite.
    A qui la faute ?

    Myriam, en écoutant l’interprétation de son rêve a éclaté de rire, un rire joyeux, tonique, libéré. Son rire m’a fait plaisir et est venu me récompenser de mon interprétation que j’avais menée dans des conditions fort délicates.

     lingerie25.jpgVoilà donc un rêve qui conseille à la rêveuse d’assumer sa sexualité féminine. Cela ne veut pas dire se passer d’homme, mais savoir rester équilibrée, puisque l’homme est absent. L’orgasme ne passe pas obligatoirement et forcément par l’activité érotique masculine.
    Les rêves traduits par leur interprète vous disent ce que peu osent vous dire. Leurs images prosaïques vous donnent des explications détaillées et adéquates. Ils prennent soin de vous, connaissent vos besoins, vos difficultés, vos soucis et vos peines, ils savent comment vous aider. Ce sont eux les grands thérapeutes.

    Un médecin aujourd’hui, ose parler comme les rêves et leur interprète,  c’est le Dr Leleu, qui explique les bienfaits du plaisir, en particulier du plaisir clitoridien, il souligne :

    Les hautes vertus du plaisir de la caresse clitoridienne

    "Le plaisir que procure la caresse clitoridienne console les chagrins. Les femmes le savent bien qui recourent à cette caresse, quand un coup de cafard les atteint. Le plaisir apaise les tensions, l’énervement, le stress. C’est un excellent sédatif et un excellent somnifère. Il confère la bonne humeur. Il stimule l’énergie vitale et la créativité.

    MidsummerEve edward rober hugues 1815 1914.jpg

     

    Les effets favorables sont à mettre au bénéfice des neurohormones, en particulier des endomorphines, qu’élaborent les centres cérébraux du plaisir : manger du chocolat… écouter de la « belle » musique, s’éclater dans un art ou dans un sport, prier avec transport et… faire l’amour ou se caresser.  Dans tous ces actes, la quantité d’endorphines du sang augmente. Dans le plaisir sexuel, non seulement elle croît mais, au moment de l’orgasme, elle atteint des pics inégalés par aucun autre plaisir. Quand vous vous rappellerez les vertus des endorphines, - véritable panacée - , vous aurez compris pourquoi la stimulation du clitoris vous fait tant de bien : ces substances sont antidouleur, antitristesse, anti-angoisse, antistress, euphorisantes et psychostimulantes." (1)

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    1) La caresse de Vénus, p. 58, Dr Gérard Leleu, éditions LEDUC.S

    Serait-ce là le secret du dynamisme de Sœur Emmanuelle ?
    Pour quelle raison devrait-on se priver de ce fortifiant naturel ?

    Le rêve de Myriam est clair et éloquent. Il lui montre qu’elle a besoin de ce plaisir et qu’elle doit accepter de vivre seule sa sexualité, puisqu’il n’y a plus d’échanges avec son mari malade.
     

    Le rêve est bien le médecin bienveillant qui s’occupe de votre santé et vous donne des conseils individuels, qui s’avèrent être les plus pertinents et les plus sages.

    Je reviendrai bientôt vous raconter d’autres rêves à ce même sujet qui viendront chacun apporter un avis nuancé et personnel.

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    Illustrations

    Je remercie les artistes et les photographes, dont les œuvres m’ont permis d’illustrer mon blog.
    - Les photos de femmes proviennent de la publicité pour la Lingerie La Perla.

    - Midsummer Eve de Sir Edward Robert Hugues