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Christiane Riedel

  • UN GRAND JOUR POUR MOI

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    Chers amis, mes chères blogueuses et mes chers blogueurs,

    - Aujourd’hui, c’est un grand jour, un grand jour pour moi.

    Je veux avoir le plaisir de le célébrer avec vous.

    - Ah oui, allez-vous me dire ? Quel grand jour ? Qu’a donc ce jour de spécial ?

    - Eh bien, c’est le jour de mon anniversaire ! J'ai 80 ans !

    Un grand âge, n’est-ce pas  !

    Voici comment le dire avec classe :

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    Voici aussi comment le dire d’une autre façon.

    Cliquez sur l’image pour la fixer.

    Christiane riedel, interprétation des rêves,jacques mandorla

    Tout d’abord, je tiens à vous remercier d’être ici, sur la page de mon blog avec moi.

    Voilà 17 ans et 3 mois que je pense à vous et à chaque article je réfléchis et me demande : quel rêve vais-je vous présenter, et comment vais-je vous le présenter pour que vous en retiriez toute la substantifique moêlle ?

    Vous tenez une telle place dans ma vie depuis 17 ans et 3 mois. J’ai partagé tant de choses avec vous. Nos échanges me soutiennent, vos commentaires me sont précieux.

    Pendant tant d’années et tant de jours  il y a eu des jours spéciaux, et, voulez-vous, je me propose d’évoquer avec vous quelques uns de moments mémorables ?

    Commençons par ma naissance bien sûr.

    2 mai 1944 :

    Ma mère a mis au monde des jumeaux, un garçon et une fille.

    Quelle histoire ! Un huitième enfant était attendu, et voilà qu’une petite fille était venue se rajouter.

    Mon père a réveillé ses sept enfants qu’il a réunis autour du berceau. Le grand frère aîné de 11 ans s’est approché en premier et s’est extasié gentiment sur le huitième enfant, le sixième petit frère qui avait la tête sur l’oreiller.

    « - Regade aussi de l’autre côté, lui a dit mon père. »

    Et là,… … !

    « - Oh ! Il y en a deux, s’est exclamé mon grand frère... ! »

    Le pauvre chou s’est mis à pleurer. Un bébé à se coltiner, passe encore, mais deux !

     

    J’avais cinq ou six ans

    J’aimais bien aller à l’église, en fait au temple protestant de Ville d’Avray. Un dimanche, je me souviens, j’écoutais avec la plus grande attention le pasteur qui proclamait du haut de sa chaire :

    - «  Le Seigneur est parmi nous, le Seigneur est parmi nous »

    Et j’essayais de comprendre :

    - « Par Minou ? Par Minou ?Mais qu’est-ce que le chat vient faire là-dedans ? »

     

    En 1963 je suis entrée à 19 ans à l’Ecole normale supérieure de Cachan,

    je percus alors un salaire en temps qu’élève professeur. Cette indépendance financière était quelque chose de merveilleux. Je remercie encore l’Education Nationale d’avoir ainsi permis à des jeunes défavorisés financièrement de faire des études et d’avoir un métier.

    A côté de professeur, je voulais être aussi pasteur.

    Depuis Ville d’Avray, nous avions déménagé et nous allions maintenant à la paroisse d’Auteuil dans le XVIème arrondissement de Paris.

    Je me rendis donc chez le pasteur de la famille. Ce pasteur avait célébré les communions des enfants, les mariages aussi, et l’enterrement de ma mère 3 ans auparavant, quand j’avais 16 ans.

    Je voulais demander au pasteur comment faire justement pour devenir pasteur.

    Nous discutions et je lui expliquais que je désirais communiquer aux autres ce que je sentais en moi-même : cette Présence si forte qui m’avait tant aidée pendant la maladie et la mort de ma mère. Je sentais en moi le désir d’aider les gens à trouver Dieu en eux.

    Le pasteur me regarda d’un air perplexe : il resta muet, ne sachant que me dire.

    Je lui demandai alors :

    « - Et vous, Monsieur le pasteur, vous n’avez jamais ressenti ça ?

    Il me répondit :

    - Je ne sais pas, je n’en ai jamais parlé avec personne ».

    Il se tut.

    Je restai foudroyée, renversée.

    Quoi ?! Il dit : « Je ne sais pas » ?

    Cet homme, qui attire tout Paris à ses sermons le dimanche, il ne comprend pas ce que je veux dire ? Il ne ressent pas la présence de Dieu en lui ? Il ne sait pas ce que c’est ?

    Mais qu’est-ce qu’il fait tout en haut de sa chaire ? Ses sermons alors, c’est du blablabla intellectuel ?

    Je me levai, je pris congé, je partis et décidai de ne pas être pasteur.

    En 1967

    je me mariai devant Dieu avec un professeur de maths, brillant, intelligent, cultivé, drôle, mais je ne savais pas qu’il était alcoolique.

    En 1970

    je lus Le Matin des Magiciens de Louis Pauwels et Jacques Bergier. Je fus très frappée par le chapitre sur Edgar Cayce. Je me mis donc à étudier son œuvre.

    En 1975

    je me mis aussi à étudier les rêves, guidée par les chercheurs de la Fondation Cayce, l’ARE, Association for Research and Enlightenment.

    Au début des années 80

    Les chercheurs de la fondation Cayce me firent découvrir l’oeuvre de Gayle Delaney et sa fameuse technique de l’interview, que vous connaissez tous. Je la pratiquais comme je pouvais, en m’aidant des livres de Gayle.

    Je cherchais beaucoup, je lisais beaucoup, je travaillais beaucoup.

     

    Vint un rêve qui m’invita à étudier Jung. Ce que je fis.

    Je reçus alors un rêve terrifiant et j’écrivis ce rêve au traducteur de Jung, Etienne Perrot, dont j’avais lu le livre Les Rêves et la Vie. Etienne Perrot me révéla l’interprétation de mon rêve par retour du courrier. (1)                                 

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    Et que pensez-vous qu’il arriva ?

    Les rêves m’indiquèrent alors que je devais travailler avec Etienne Perrot.

    5 ans plus tard les rêves me montrèrent que je devais le quitter. (2)

     

    En 1989 je divorçai.

    Mon mari alcoolique était violent, me frappait, je n’avais plus de forces. Je me trouvai devant un conflit de devoirs terrible. Ce fut un dilemme affreux. Je m’étais engagée dans le mariage devant Dieu et il n’était donc pas question de rompre mon serment. Mais l’inconscient ne fut pas de cet avis, je reçus plusieurs cauchemars très alarmants, qui me firent comprendre que si je restais avec cet homme alcoolique, j’y laisserai ma peau d’interprète de rêves et ma santé.

    De ce mariage sont nés mes deux fils, devenus tous deux militaires.

    Aujourd’hui, je suis grand-mère de quatre petits-enfants.

     

    En 1991 je fondais ma propre école d’interprétation des rêves : l’association « Rêves à Vivre ».

    En 2003 je changeais le nom de l’association :

    Les gens intéressés par les rêves ne l’étaient pas en fait, selon moi, pour des raisons qui me semblaient valables.

    Par exemple, le nom «  Rêves à Vivre » était équivoque : je recevais régulièrement des appels téléphoniques de messieurs avec des rêves (de sexe), qu’ils cherchaient à vivre le samedi après-midi.

    Ou bien l’interprétation des rêves était une activité mondaine plaisante, sans sérieux. Par exemple :

    depuis 12 ans le prix de la formation n’avait pas changé. Je décidai de l’augmenter pour m’entendre dire :

    « -Non mais ! Pour qui tu te prends ? »

    Ou encore :

    « - Mais si tu augmentes le prix des ateliers, avec quoi je vais pouvoir payer mes épilations ?

     

    J’ai appelé l’association

    Académie pour l’Interprétation et l’Intégration des Rêves dans la Vie Quotidienne.

    Soit le sigle A I I R V Q qui s’entend « Ailleurs Vécu ».

     

    Je tiens maintenant sans plus tarder à remercier quelqu’un,

    quelqu’un de discret, de gentil, remercier tout spécialement quelqu’un de remarquable, qui a joué un grand rôle dans ma vie, en m’amenant à tenir ce blog ; un homme serviable, et même secourable, un homme désintéressé, attentif.

    Il s’agit du chercheur, écrivain, journaliste Jacques Mandorla.

    Merci, merci à toi, cher Jacques.

    Toi qui, après la parution de mon livre Rêves à vivre, il y a 28 ans en 1996, m’a présentée dans les pages de ton journal Facteur X.

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    Toi qui m’as mise en contact avec les éditeurs de Trajectoire, qui ont publié Amour et Sexe dans vos rêves, et Ces rêves qui vous protègent et vous guérissent.

    Toi qui m’a accompagnée aux émissions à la radio, à la télévision.

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    Je me souviens de l’émission vertigineuse avec Brigitte Lahaie, où tu m’as soutenue

     

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    Je reste encore éberluée de ce qui s’est passé.(3)

    ET at last mais not at least, n’oublions pas

    Toi qui, il y a 17 ans, en janvier 2007 m’a conseillé d’ouvrir un blog.

    Pour ce, tu m’as fait connaître Arnaud Gautelier qui s’est chargé de toute la construction technique et m’a initiée au mode d’emploi.

    C’est à Jacques, chères blogueuses et chers blogueurs que vous devez l’impulsion qui a mené à l’existence de ce blog.

    Combien je te remercie, Jacques, grâce à ton action et ton soutien toujours désintéressés, tu m’ as amenée à donner plus de place aux rêves, en France sur le papier et sur internet.

     

    Octobre 22

    Chères blogueuses et chers blogueurs, voici ce que je vous ai écrit le 3 octobre 22 : (4)

    « On me demande souvent mon premier livre, Rêves à Vivre, paru en 1995, il y a 27 ans ; il n'est plus édité et s'achète sur Internet pour pas moins de 50 €, voire 200 ou plus. Mais surtout depuis 1995, la façon d'écrire a changé. J'ai donc repris ce Manuel pratique et spirituel d'interprétation des rêves pour en modifier la présentation. J'ai cherché à le rendre moins professoral, plus attrayant, plus ludique, j'ai préféré un ton plus familier. Et puis, depuis 27 ans, j'ai interprété tellement d'autres rêves que j'ai à ma disposition bien des exemples amusants.

    J’ai donc aménagé des plages de détente et de sourire, qui amènent ainsi à découvrir ce que les alchimistes, nos anciens sur ce chemin, appelaient « la gaie science » ou « le gai savoir ».

    J'ai donc décidé de donner à qui le souhaite libre accès à ce guide d'interprétation des rêves, directement, sur mon blog, petite leçon après petit cours.

    Ce guide, je lui ai donné le titre suivant : L'interprétation des rêves pour tous »

     

    Mai 2024

    Je pense maintenant aux années qui viennent et je me réjouis de poursuivre l’étude des rêves en votre compagnie.

    Déjà, j’ai à coeur de terminer bientôt sur mon blog la reprise de la première partie de mon livre Rêves à Vivre. Il s’agit de la partie pratique.

    Viendra ensuite la partie spirituelle qui vous amènera à comprendre et sans doute aussi à vivre comment les rêves conduisent à la relation personnelle avec le divin en chacun.

    De bons moments nous attendent, de grands moments aussi.

    Je me réjouis de faire ce chemin avec vous.

     

    Je suis heureuse que vous soyez là pour mon 80ème anniversaire et je vous remercie.

    Je suis aussi remplie de gratitude envers la vie et envers les rêves.

    Quitte à me répéter, je le redis, en tant qu’hommage à toutes ces années formidables que j’ai vécues, j’ai décidé que la meilleure façon de célébrer est de faire ce que j’aime, me consacrer aux rêves, à ceux que j’aime, et à vous tous, mes amis.

     

    Bibliographie

    1)

    Ce rêve terrifiant est présenté avec son interprétation dans Rêves à Vivre, p.214

    2)

    Hommage à Etienne Perrot

    http://christiane-riedel.blogspirit.com/archive/2019/02/10/hommage-a-etienne-perrot-3129525.html

    3)

    Emission avec Brigitte Lahaie

    christiane-riedel.blogspirit.com/archive/2008/11/30/le-reve-therapeute-ch-6.html

    4)

    http://christiane-riedel.blogspirit.com/archive/2022/10/03/l-interpretation-des-reves-pour-tous.html

     

    Illustrations

    Je remercie les photographes dont les œuvres m’ont permis d’illustrer mon blog.

    Facteur X : Rakuten

    80 ans : Amazon,

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • ETUDE DE l'IMAGE D'UN PERSONNAGE, 2éme PARTIE

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    POURSUIVONS LE TRAVAIL D'INTERPRETATION

     

    Je vous ai expliqué la dernière fois comment étudier un personnage avec la technique de l'interview.

    Anne avait rêvé d'un personnage peu sympathique:

    Rêve n° 5 : Un homme me frappe

    Je vois un homme me frapper parce que je n'ai pas fait mon lit.

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    Nous avons vu alors

    - comment mener enquête,

    - faire le récapitulé

    - faire les liens

    - trouver le sens du symbole

    - faire les vérifications

     

    Cependant je n'ai pas voulu allonger encore cette première étude par de plus amples indications.

    Je reviens donc aujourd'hui poursuivre mon exposé, et comme je vous l'ai annoncé la dernière fois, vous allez trouver ici :

    - des conseils qui vous permettront de formuler un récapitulé super efficace.

    - la sixième étape du déchiffrage : ruminer le rêve.

    - et enfin la septième étape : comment mettre son rêve en application.

     

    Voici donc :

    Les conseils pour le récapitulé

    1 - Étendez le vocabulaire

    Quand vous aurez pris l'habitude de faire le récapitulé pour une personne, vous pourrez être moins cramponné aux formules et pourrez alors essayer d'assouplir votre présentation. Ainsi pour décrire une personne, au lieu de dire quelqu'un, vous pourrez prendre une formule qui sera peut-être plus parlante au rêveur et lui permettra de mieux comprendre l'image.

    Vous pouvez dire par exemple au choix :

    - une façon d'être, - une façon de vivre,

    - une façon de faire, de réagir, de se comporter,

    - un comportement,

    - un caractère,

    - une façon de concevoir les choses,

    - une façon de sentir les choses…

     

    Vous pourriez par exemple formuler le récapitulé ainsi :

    Récapitulé: "Avec ce garde, il s'agit d'une façon d'être qui vous frappe parce que vous n'avez pas fait une petite tâche sans importance."

    Ou plus précis encore:

    "Il s’agit d’une façon de vous frapper pour une petite chose sans importance (le lit)."

     

    2 - Restez prudent et aussi neutre que possible dans les adjectifs à réemployer

    Vous avez senti dans le rêve du garde qui frappe qu'il y avait un arrière-plan émotionnel violent. Dans ses descriptions, Anne était prise dans un flot de pensées et d'émotions que cette image suscitait en elle. Elle réagissait très vivement. On touchait donc là à un point délicat, difficile, voire conflictuel chez la rêveuse.

    En général, pendant qu'elle raconte, la personne est tellement prise par l'image, par l'émotion, le contenu inconscient, qu'elle ne se rend en général pas compte qu'elle est en train de décrire des processus intérieurs, des modes de fonctionnement de sa pensée, de ses sentiments, de ses émotions, des façons qu'elle a de se comporter dans la vie.

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    Cependant, attention :

    il se peut aussi que la personne décrive par ses associations non pas un aspect d'elle-même, mais quelqu'un d'extérieur. Elle n'est peut-être pas toujours prête à entendre appliquer à elle-même, ou à un autre, les qualificatifs peu glorieux qu'elle aura employés. Quand Anne a décrit le garde, sa première parole a été "c'est un con". Que pensez-vous du récapitulé: "cet espèce de garde est un con qui...." Vous risquez de choquer la rêveuse, de la mettre mal à l'aise.

    Il vaut donc mieux rester neutre. Il conviendra plus tard de faire revenir le rêveur sur tout ce qu'il a dit, et dans notre exemple, Anne après l'interview y pensera d'elle-même...

     

    3 - Recueillez l'accord du rêveur sur le récapitulé

    Quand vous avez repris la description en 2 à 4 phrases, vous demandez à la personne si cela lui convient. Il faut qu'elle dise s'il manque à son avis un élément, si un détail n'est pas clair ou ne convient pas. Le rêveur ou la rêveuse le sent très bien, doit le dire et demander alors à l'enquêteur de corriger, de reformuler le récapitulé à l'aide de ses remarques. L'enquêteur va peaufiner son récapitulé.

     

    4 - Restez humble et patient

    Vous aurez souvent l’impression de ne pas bien comprendre ce que vous récapitulez.

     

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    Mais ce n’est pas à vous de comprendre, c’est au rêveur !

    Et si vous, vous ne comprenez pas, le rêveur, lui, grâce à ce que vous lui présentez, va bouger, chercher, fouiller en lui et arriver à comprendre son image.

    Je me répète et insiste:

    A ce stade de l'enquête, c'est normal de ne pas comprendre. C'est normal de patauger, patauger. Ne vous inquiétez pas, vous arriverez à comprendre le sens de l'image peu à peu.

     

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    Que se passe-t-il maintenant ?

    Vous avez vu

    - la troisième étape : faire les liens entre l'image du rêve et la vie quotidienne ;

    - puis à la quatrième : trouver les sens du symbole;

    - et à la cinquième étape : faire les vérifications.

    Nous pouvons donc maintenant aborder les dernières étapes

     

    6)

    SIXIÈME ÉTAPE DU DÉCHIFFRAGE : RUMINER LE RÊVE

    Une des caractéristiques du symbole est d'en dire plus que les mots ne peuvent le faire. Il s'avère alors extrêmement bénéfique de ne pas se contenter de la première approche de la signification de la métaphore, mais d'y revenir et de l'approfondir les jours suivants.

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    Anne, rentrée chez elle, va réexaminer ce garde peu sympathique. Elle va reprendre tout ce qu'elle a dit, toutes les associations qui lui sont venues à l'esprit. Le travail que nous faisons ensemble en atelier est enregistré sur Skype, la rêveuse a donc tous les éléments disponibles pour voir et revoir l'étude de son rêve à son gré.

    Si la personne a travaillé avec elle-même, il reprend ses notes.

    Anne, par exemple:

    a) va surveiller ses réactions si elle se reproche de ne pas faire le ou les lits:

    Elle va également noter quand elle se fait des reproches pour un manquement quelconque, ou quand elle se surprend à s'en faire, à "se frapper" pour des choses inutiles. Elle va songer à son garde et en saisir toute la signification. Elle va réaliser qu'elle se fait souffrir.

     

    reproches.jpg

     

    b) Anne va aussi reprendre tout ce qu'elle a dit au sujet du garde, par exemple : "c'est un gros mou".

    Elle va se demander:

    "Mais où est-ce que, dans ma vie, je suis molle, je ne fais rien à l'extérieur, je me contente de me surveiller, me critiquer, de me faire des reproches, de me punir ? »

    Elle va découvrir qu'elle a investi toute son énergie dans cette "perfectionite" auquel elle se force à obéir. Elle va se rendre compte qu'elle n'a pas la fermeté de s'opposer à ce mode de fonctionnement et de vivre différement. Elle fait preuve de mollesse en acceptant cette situation alors qu'avec le dynamisme qu'elle a en elle, elle pourrait se montrer plus créative.

    Voilà ce dont son inconscient cherche à lui faire prendre conscience. Ses propres paroles vont lui revenir à l'esprit à propos du garde: "c'est un con, un sale type, je le déteste".

    Elle est donc invitée vigoureusement à réfléchir sur sa façon de se comporter envers elle-même, elle va s'interroger sur la validité des exigences qu'elle s'impose.

    Il lui viendra à l'idée, comme elle me le dira plus tard en riant, que quelque part elle se conduit "comme une conne".

    Et qui pourra le lui dire pour qu'elle l'accepte sans se vexer, sinon ses rêves, c'est-à-dire elle-même ?

    Anne, en tous cas, ne se rendait pas compte de cet aspect d'elle-même. Elle ne connaissait pas ce garde.

    Vous comprenez maintenant pourquoi l'étape du récapitulé est une étape si délicate. On ne peut pas renvoyer de plein fouet au rêveur des façons d'être dont il n'est pas conscient. Il est infiniment préférable qu'il le découvre lui-même.

    Dans ce travail, il s'agit d'avoir beaucoup de gentillesse, de retenue, de délicatesse, pour ne pas heurter de front le rêveur. Mais il peut y avoir des situations embarrassantes où seules l'humilité, le courage, l'honnêteté et l'humour du rêveur permettront de garder le sourire, surtout s'il sent que l'interprète n'est qu'un accoucheur, une sage femme, qui ne porte aucun jugement sur ce qui émerge, mais met tout son coeur pour que la venue du bébé au monde se passe bien.

     

    7)

    SEPTIÉME ÉTAPE, FINALE : METTRE LE RÊVE EN APPLICATION

    La véritable interprétation du rêve est dans son application.

    Appliquer, appliquer, appliquer, là est le maître mot de l’interprétation. A quoi sert de déchiffrer un message si on n’en tient pas compte ?

    Malheureusement il arrive souvent que le rêveur se laisse éblouir par ses images et prenne plaisir à en parler autour de lui ; c'est là parfois une façon de se rendre intéressant, et on en reste là.

    Une fois le rêve compris et ruminé, il s’agit alors d’envisager sérieusement sa vie quotidienne et de se dire :

    "Que vais-je faire maintenant pour mettre concrètement mon rêve en application ?"

    Le meilleur moyen est de dresser une liste d’actions qui concrétisent les indications du rêve.

     

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    Anne par exemple peut se dire :

    "Que vais-je faire maintenant pour ne pas me laisser frapper par ce gros mou?

    - Chaque fois que je me culpabilise pour un manquement quelconque dans le ménage, je fais taire cette voix qui me tourmente ; j’attache moins d’importance aux petits détails inutiles ; je ne me ferai plus de reproches si je ne fais pas toujours le lit !

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    - J’essaie de développer ma créativité personnelle plutôt que de mettre tout mon dynamisme à me tourmenter.

    - Je choisis de faire autre chose que du ménage, de faire quelque chose dont j’ai envie, où je puisse exprimer vraiment ce que je suis."

    Cette liste doit rester très simple et limitée. Il ne s’agit pas de se dresser un programme irréaliste et irréalisable. Choisir une action seulement et l’accomplir effectivement est déjà un résultat magnifique.

    Je vous dis à bientôt où je vais vous emmener dans un petit intermède sympa !

     

     

    Bibliographie

    (1) Cette interprétation du lit est personnelle à la rêveuse. J'ai étudié d'autres interprétations du lit dans "Amour et sexe dans vos rêves", aux éditions Trajectoires.

    Livres du Dr Gayle Delaney :

    En français :

    - La clé des rêves, éditions AdA, 2006, traduit de  son livre All about dreams

    En anglais :

    - Living your dreams, éd. Harper and Row, 1979,

    - Breakthrough Dreaming, Bantam Books, 1991

     

     

    Illustrations

    Je remercie les artistes dont les photos m'ont permis d'illustrer mon blog

    Homme qui doute : Magnolia.fr