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Christiane Riedel - Page 145

  • LE RÊVE THERAPEUTE

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    Lors de mon précédent récit, je vous ai raconté l’histoire étonnante de cet archéologue à qui son rêve avait révélé l’origine des agates qu’il étudiait et le sens de leur inscription.
    Voici maintenant un autre exemple où le rêve vient aider un homme, qui cherche lui aussi, et lui fournir, dans ce cas encore, la solution .
    Je prends plaisir à vous faire connaître ce rêve tout simple, reçu par un médecin allemand, Friedrich von Esmarch.
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    Il était médecin militaire et avait soigné les soldats blessés pendant les guerres allemandes de 1848, 1864, et 1870.

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    Il travaillait à clinique de l’hôpital militaire à Kehl.
    les chirurgiens de cette époque étaient confrontés à trois problèmes cruels et tragiques, auxquels von Esmarch essayait de trouver une solution : les infections, la perte de sang due aux amputations et la douleur.
    La chirurgie militaire de l’époque ne disposaient que de moyens désespérés, qui consistaient à amputer les membres, pour éviter l’immense danger des infections.

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    Esmarch chercha des solutions pour lutter contre les infections : il introduisit dans les trousses de secours de premières urgences l’utilisation de pansements et de bandes, devenus aujourd’hui d’un usage évident.
    Il exprima clairement ses principes ainsi :
    « Primum non nocere, d’abord ne pas nuire ! N’examinez pas la blessure, plutôt que de le faire avec des doigts sales. Ne nettoyez pas les blessures, plutôt que de le faire avec des cotons et des éponges sales. Ne faites aucun bandage plutôt que d’employer des bandages sales.
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    Il chercha aussi comment éviter les douleurs provoquées par les opérations.
    En 1846 et 47 apparurent les narcotiques à l’éther et au chloroforme. Le chirurgien allemand perfectionna ces techniques en trouvant le moyen d’empêcher la langue de bloquer la respiration.

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    Régnait aussi une menace permanente qui mettaient les blessés en danger de mort : c’était l’énorme perte de sang qui avait lieu lors des opérations.
    Von Esmarch avaient vu bien des gens mourir de la sorte, après avoir subi une amputation. Il ne savait pas comment arrêter l’écoulement du sang. Cette question le tourmentait très vivement.
    Une nuit, se présenta à lui en rêve.
    Il voyait devant ses yeux l’image d’une bande de caoutchouc si fortement serrée autour d’un membre du corps que le sang ne coulait plus.
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    Ce rêve le réveilla.
    Dès qu’il fit jour, il n’y avait pas encore à ce moment là d’éclairage électrique, il se hâta à son laboratoire.
    Il tendit une main et de l’autre il s’entoura le doigt d’une bande, comme il l’avait vu dans son rêve jusqu’à ce que la circulation soit bloquée. Puis avec son scalpel il se fit une profonde coupure.
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    Et à son immense joie, il constata qu’aucune goutte de sang ne s’écoulait.
    Le garrot venait d’être inventé, et ce grâce à un rêve. Cette invention, permit de faire un pas immense et de sauver bien des vies humaines, en limitant la perte de sang.
    Esmarch présenta le procédé du garrot au monde médical en 1873.

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  • UN RÊVE EXTRAORDINAIRE

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    Chères blogueuses et chers blogueurs,

    Je n’arrive pas à trouver le temps pour vous raconter des rêves et vous en donner l’interprétation, comme je le fais d’habitude. Aussi, pour garder le plaisir de vous parler des rêves, pour continuer aussi à satisfaire votre intérêt et votre curiosité, je vais vous raconter aujourd’hui un rêve, qui ne nécessite aucune interprétation. Cette présentation me demande beaucoup moins de travail et de temps. Vous verrez, c’est un rêve très surprenant.
    Vous resterez comme moi, ébahi, en constatant, une fois de plus, que le rêve sait bien des choses, que nous ignorons complètement à l’état de veille. Et c’est dans la nuit, qu’il vient nous les expliquer.
    Voici cet exemple étonnant :

    En 1893 l’archéologue américain Hilprecht était professeur à l’Université de Pennsylvanie
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    Il y occupait la chaire des études assyriennes. La civilisation assyrienne s’épanouit 2000 ans avant Jésus Christ dans ce qui forme aujourd’hui le nord de l’Irak.
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    Hilprecht se heurtait à un véritable casse tête : depuis plusieurs semaines il essayait vainement de déchiffrer des textes cunéiformes écrits sur deux morceaux d’agate.
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    Il pensait que ces deux morceaux étaient les fragments de bagues. L’une des pièces remontait peut être selon lui à 1500 ou 1600 ans avant J.-C. , mais il ne savait pas comment dater l’autre.

    Un soir où il avait durement travaillé à ce sujet, il s’endormit et fit le rêve suivant.
    « Il se voit avec un prêtre qui le conduit à la chambre des trésors du temple de Nippour.
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    Et le prêtre lui dit :
    - Les deux fragments, que dans votre publication vous étudiez séparément pages 22 et 26, vont ensemble et ne sont pas des fragments de bagues.
    Voici leur histoire :
    Le roi Kurigalzu (1300 ans avant J. C. ) nous adressa un message :

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    Il nous envoya ici au temple un cylindre d’agate avec des inscriptions.
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    Quelques temps après, nous reçûmes l’ordre, nous les prêtres, de faire une paire de boucles d’oreilles en agate pour la statue du dieu Ninib.
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    Nous nous trouvâmes dans le plus grand embarras, car nous n’avions point d’agate. La seule solution qui s’offrait à nous était de couper en trois parties le cylindre envoyé peu avant par le roi Kurigalzu. Avec ces trois parties nous pouvions faire trois anneaux, chacun des trois anneaux portant donc une partie de l’inscription originale. Les deux premiers anneaux servirent de boucles d’oreilles pour la statue du dieu Ninib.
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    Les deux fragments qui vous ont donné tant de tracas en font partie. Si vous les mettez ensemble, vous aurez la confirmation de ce que je vous dis. Mais vous n’avez pas trouvé le troisième morceau au cours de vos recherches, et vous ne le trouverez jamais. Sur ces mots le prêtre disparut.

    Hilprecht se réveilla sur le champ, réveilla sa femme, lui raconta son rêve, se précipita dans son bureau pour examiner les fragments. Il fut ébahi, bouleversé de constater que tous les détails donnés par son rêve se vérifiaient. Il put déchiffrer l’inscription sur les deux anneaux mis ensemble et il lut : Kurigalzu, prince Bel, offre ceci en présent à son seigneur, le dieu Ninib, fils de Bel. »

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    Hilprecht fit part à ses collègues de l’Université de son rêve extraordinaire qui lui avait permis de comprendre l’origine de ces deux morceaux d’agate et le sens de leur inscription.

    Le chercheur de systèmes essaiera d’expliquer ce qui se passe dans ce rêve et se perdra dans toutes sortes de considérations et conjectures.
    Pour moi, je me contente de le savourer, de le contempler.
    Comment ne pas resté émerveillé devant cet exemple, qui montre combien le rêve vient aider le rêveur en difficulté ? Et il y en a tant d’autres similaires ! Je vous en raconterai un autre dans quelques temps.

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    Illustrations
    Je remercie les artistes et les photographes qui m'ont permis d'illustrer mon blog