Je vous ai raconté dans l’étude précédente comment Nina, la douce maman, a appris que la gentillesse n’était pas forcément une qualité toujours valable pour éduquer son enfant. Elle a constaté qu’une punition méritée, comme une fessée, peut libérer l’enfant de sa faute. Elle a appris aussi par son rêve qu’il était parfois nécessaire de frapper son enfant, et qu’une gifle peut ainsi le remettre à sa place.
Les années ont passé, Nina est maintenant entourée de jeunes gens, ses enfants, ses neveux, ses nièces. Elle a été invitée ce samedi, par sa nièce Caroline, qui ne sait comment s’y prendre avec Juliette, sa ravissante petite fille. La gamine de 4 ans, possède un caractère très affirmé, fait ses bêtises et mène son monde.
- C’est une bourrique, dit la maman. Juliette est une enfant précoce. Tout lui est facile, mais dès qu’elle n’a pas ce qu’elle veut, elle pique des colères et se roule par terre. Je ne sais pas quoi faire.
- Une claque de temps en temps ne lui ferait pas de mal, suggère Nina « gentiment ». Cela remet l’enfant en place.
- Oh mais non ! On ne bat pas un enfant !
- Oui, c’est bien ce que je croyais moi aussi, mais tu sais, la vie m’a appris autre chose. Et Nina raconte à sa nièce l’histoire de la règle en fer et de l’invraisemblable « Merci Maman, t’as été gentille ! » Elle évoque aussi son rêve avec ces lettres dans ce beau jaune éclatant : « Frappe ! »
Caroline se montre très dubitative. Frapper un enfant, cela ne fait pas partie de ses principes. D’ailleurs, n’est-il pas question d’interdire de frapper les enfants en Suède ?
Et puis, sa petite dernière, son bébé, elle voudrait vivre encore cette relation privilégiée si tendre, si douce, avec son petit bout de chou qu’elle adore.
- Ecoute, reprend tranquillement Nina, tu n’as qu’à demander à tes rêves, ils te répondront. Et elle explique à sa nièce ce procédé vieux comme le monde, qui consiste à poser une question à ses rêves. (voir à ce sujet l’étude sur l’incubation des rêves en mai et juin 2007).
Caroline, impressionnée par l’assurance tranquille de sa tante, essaie le soir même. Et dès le lendemain elle se précipite et appelle sa tante au téléphone.
- Ma tante ! Tu n’imagineras jamais ce qui m’est arrivé. Ton histoire d’incubation des rêves, j’avais peine à y croire, mais je me tracasse tellement pour Juliette que j’ai quand même demandé aux rêves de me dire ce que je dois faire. Et voilà mon rêve.
Rêve
Dans mon rêve, Julie faisait un caprice et me parlait mal. Je lui donnais une fessée. Elle criait encore plus fort. C’était exaspérant ! Je voyais son joli petit cuzou et son orifice, et je me disais : « Ca y est, elle va faire un caca sur la moquette. »
Je lui dis :
- Juliette ! Arrête de crier, sinon je te donne encore une fessée.
- Non, tu ne me donneras pas de fessée, dit la gamine en hurlant de plus belle.
- Si ! Tu en auras une ! Et dans ma tête je pensais : de toutes façons, elle peut faire caca sur la moquette, je m’en fiche, je vais la remplacer bientôt par du parquet.
Et Caroline conclut : Non mais ! Tu te rends compte d’un rêve !
Nina se met à rire !
- Alors, tu vois, je ne t’ai pas raconté des bobards ! Ton rêve te montre bien en train de donner une fessée à ta fille et qui plus est, si ta fille te fait un caca nerveux, tu t’en fiches ! Tu vois, tu reçois le même conseil que moi.
- Eh oui, c'est drôle. Dis-moi, ma tante, c’est vrai que j’ai commandé du parquet pour remplacer la moquette trop fragile. Mais est-ce que cela a un sens particulier dans le rêve ?
- Oui, cela veut dire que tu vas bientôt changer les bases de ta vie quotidienne. Au lieu de rester affectée par les colères de ta fille, elles ne feront plus tache, tu vas te montrer plus « détachée », moins sensible, plus ferme, tu vas t’endurcir. «Tu passeras l’éponge » et il n’y aura plus rien.
- Ecoute ma tante, je suis stupéfaite ! D’abord, je n’aurais jamais cru que mon rêve réponde à ma question ! Mais ensuite, qu’il me montre en train de donner une fessée à ma fille, ça alors ! Ton fameux « Frappe », je croyais que c’était bon pour un garçon, un ado dans une Zup difficile. Mais, que le rêve me dise la même chose à moi, pour ma fille, dans mon joli petit quartier ! Je n’en reviens pas !
Caroline reprend son souffle et continue d’une traite :
Et ma tante, attends ! Il faut aussi que je te dise ! Il y a encore plus fort ! Ecoute un peu la suite !
- Eh bien, dis donc !
Et Caroline poursuit :
- Hier Juliette était infernale et j’étais découragée, effondrée, au bord des larmes. Je lui ai dit :
- Mais Juliette, qu’est-ce qu’il faut que je fasse avec toi ? Et tu sais ce qu’elle m’a répondu ?
- Ben…, t’as qu’à m’ donner une fessée ! »
J’étais renversée.
Nina a beaucoup ri et n’a pas tardé à me raconter cette histoire, la même que la sienne, vingt ans plus tard.
Illustrations
Je remercie les artistes et photographes dont les œuvres m’ont permis d’illustrer mon blog.
Je n'ai pas retrouvé l'adresse de certaines images de mes archives. Je vous prie de ne pas m'en vouloir
Fillette aux olives : www.1001.fruits.com
La fessée : La fessée de Paul Marie ( ?) : http://picsmile.com
Pleurs : www.naitreetgrandir.net/fr
Moquette : www.marsac-decoration.fr
Caca : http://www.wks.fr/IMG
Parquet : http://www.futura-sciences.com
Petite fille : http : // imalbum.aufeminin.com
Petite fille : http://acce121.mettre-put.idata.overblog