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6 Grands rêves - Page 15

  • LA TRAHISON DE ST JEROME

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    Saint Jérôme  (340-420) est connu comme un des docteurs de l'Eglise et son œuvre exerça une influence immense. Il fit beaucoup pour populariser le mouvement monastique et l'ascétisme, et surtout, le cadeau monumental qu'il fit à l'Eglise fut de traduire en latin la Bible écrite alors en hébreu et en grec. Cette Bible en latin fut appelée la Vulgate, ce qui veut dire « version répandue ».

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    incunabula1.jpg    Jérôme naquit dans une riche famille chrétienne. Il fit de solides études à Rome, était très épris de culture classique et connaissait tous les grands écrivains latins dont il s'était constitué une magnifique bibliothèque. Il avait en fait recopié lui même tous les textes à la main. Il commença une carrière littéraire et forma avec ses amis un groupe qui s'orientait vers la vie chrétienne monastique.

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    Cet intellectuel se trouvait entre deux cultures, la culture latine et la culture chrétienne. Mais il manifestait un enthousiasme incontestable pour les poètes, les philosophes et les orateurs latins, il vouait en particulier une admiration sans bornes au célèbre avocat romain, l'écrivain Cicéron.

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    En revanche, la Bible lui paraissait un livre brutal et grossier en comparaison du raffinement intellectuel de la prestigieuse culture latine. Ce fut alors que sa vie fut totalement bouleversée par un rêve. A cette époque, il se trouvait à Antioche où, au cours d'une maladie où il faillit mourir, il reçut un rêve terrible qu'il raconta dans une de ses lettres.

    Le voici :

     

    Rêve

     « Je fus soudain emporté en esprit et traîné devant le trône du jugement du Juge.

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    trone_thorin.jpgEt là, la lumière était si brillante, ceux qui se tenaient à l'entour étaient si radieux que je me jetai à terre sans pouvoir regarder.

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    On me demanda qui j'étais  et je répondis :

    «Je suis chrétien ». Mais celui qui présidait répliqua :

    «Tu mens, tu es un disciple de Cicéron et non du Christ. Car là où est ton trésor, là se trouve aussi ton cœur. »

    Sur l'instant je devins muet. Il ordonna que je sois fouetté, lumière.JPG

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    et, en recevant les coups de fouet, je fus torturé plus terriblement encore par le feu de la conscience. Je pensai en moi même à la parole : « Qui va me faire grâce quand je suis au fond de la tombe ? »

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    A cause de tout cela je me mis à pleurer et à me lamenter, m'écriant :

    « Aie pitié de moi, ô Seigneur, aie pitié de moi à cause de ma jeunesse. »

    Mes cris se firent entendre même à travers les coups de fouet. A la fin, tous ceux qui se trouvaient là tombèrent à genoux devant Celui qui présidait et Le supplièrent d'avoir pitié de ma jeunesse et de me donner encore du temps pour me repentir de mes erreurs. Ils insistèrent en disant qu'Il pourrait m'infliger un supplice si jamais je me remettais à lire les œuvres des païens. J'en fis donc le serment et j'invoquai son nom par ces mots : « Seigneur, ce serait te renier, si jamais je me trouvais de nouveau en possession de livres de ce monde, ou si jamais j'en lisais. » Je fus congédié après avoir fait ce serment,

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     je retournai dans le monde d'en haut, et, à la surprise générale, quand j'ouvris les yeux, ils étaient si rempli de larmes que même les plus incrédules furent convaincus de ma détresse...

    Je professe que mes épaules étaient devenues bleu - noir, que je sentis les coups encore longtemps après mon réveil et que depuis lors j'ai lu les livres de Dieu avec plus de zèle que je n'en avais mis pour lire les livres des hommes. »

     

    Peu après, Jérôme se rendit au désert en ermite puis poursuivit sa vie dans l'étude. Il connaissait le grec, il apprit l'hébreu et se lança alors dans l'énorme travail qui fut de traduire la Bible en latin.

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    Et c'est dans plusieurs de ses traductions qu'on se demande si la terrible expérience de son rêve ne l'aurait pas influencé.

    Regardons en effet deux exemples :

     

    Dans le livre du Lévitique on peut lire dans le texte hébreu au chapitre 19, verset 26 l'ordre suivant :

    « Vous ne mangerez rien avec du sang, vous n'observerez ni les serpents ni les nuages pour en tirer des pronostics. »

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    Jérôme a traduit : « Vous ne mangerez rien avec le sang. Vous ne consulterez point les augures, et vous n'observerez pas les rêves. »

     Où est-il question des rêves dans le texte original ? Jérôme les a introduits, alors que rien ne le justifie.

     

    Au livre du Deutéronome, chapitre 18, verset 10, on lit dans le texte hébreu :

    « Qu'on ne trouve chez toi personne pour consulter les oracles, pratiquer l'incantation, la divination, les enchantements et les charmes, interroger les revenants et les esprits ou consulter les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l'Eternel. »

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    Jérôme a traduit là encore : « ...Qu'il ne se trouve personne qui interroge des devins, et qui observe les songes et les augures, ni qui use de maléfices, ni qui soit enchanteur, ni qui consulte ceux qui consultent les esprits de pythons et les devins ou qui demandent aux morts la vérité. »

    Dans ce passage aussi, le traducteur falsifie le texte d'origine comme dans le livre du Lévitique, et l'expression : consulter les oracles est traduite par : observer les songes et les augures.

     Ainsi, quand, de son côté, l'écrivain biblique condamne les pratiques de nécromancie et de magie noire, Saint Jérôme, lui, fait l'amalgame avec l'interprétation des rêves, l'introduit dans le texte alors qu'il n'en est nullement question. Cette traduction fausse jette ainsi sur les rêves une condamnation qui entraîne leur rejet.

    Cette falsification n'a pas eu lieu dans les traductions modernes, refaites depuis la Vulgate. Cependant les interdits jetés par Jérôme firent leur œuvre pendant des  siècles et règnent encore aujourd'hui, où les rêves sont considérés par beaucoup comme une démarche plus ou moins sulfureuse. N'ai je pas entendu dire par des gens bien pensants et bien placés que le rêve était diabolique ?

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    Je me suis même entendu dire par un pasteur protestant que j'étais une sorcière parce que j'interprétais les rêves. Il était un homme charmant et cultivé. Et quand même !

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     Que s'est-il passé avec saint Jérôme ? Aurait-il gardé un effroi ineffaçable de son terrible rêve ? Serait-ce pour cette raison qu'il aurait rejeté les rêves en bloc, parce que le sien lui était insupportable ? Cherchait-il à se justifier de rejeter son rêve en le traitant comme une mancie païenne condamnée par la Bible ?

    Quoiqu'il en soit, il demeure le fait exact et vérifiable qu'il a falsifié les textes et condamné volontairement le rêve, alors que la Bible ne le fait pas. Au contraire, la Bible est remplie de récits de rêves, ce que Jérôme savait pertinemment, puisqu'il les a traduits. N'est-on pas en droit de considérer cette traduction frauduleuse comme une imposture spirituelle ?

    C'est ainsi que pour des siècles à venir, le rêve, qui jusqu'au premiers siècles après J-C  se trouvait au centre de la vie spirituelle, a été ravalé d'un coup au rang de magie noire, au rang de toutes les pratiques interdites, parce qu'elles détournent de l'écoute du dieu intérieur, alors que, justement, le rêve est la voix du divin, le divin s'exprime par le truchement des rêves.

     C'est ce que Carl Gustav Jung a rappelé dans les dernières lignes qu'il a écrites tout à la fin de sa vie, après avoir interprété plus de 80.000 rêves :

     « Nous avons oublié ce fait de notoriété millénaire que Dieu parle surtout dans les rêves et dans les visions. Voilà pourquoi l'on se plaint de façon générale que Dieu ne parle plus aux hommes comme il le faisait autrefois...ON NE L'ECOUTE PLUS ! » (1)

     

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    Bibliographie

    (1) St Jérôme, lettre 22 à Eustochium

    (2) L'homme et ses symboles - Chapitre « La guérison de la dissociation », p. 101 et 102. Carl Gustav Jung, éd. Robert Laffont, 1964

     

    Illustrations

    Je remercie les artistes et les photographes dont les œuvres m'ont permis d'illustrer mon blog.

    Eglise à Antioche :www.alpesexploration.com

    Ascétisme chrétien : idata.over-blog.com

    Canyon, USA, http://image-photos.linternaute.com

    Trône : http://elbakin.net

    Arrivée au paradis de Jérôme Bosch

    Lumière : Sunray, http://lesaindessaints.org

    Main : http://acce121.mettre-put-idata.overblog.com

    Jugement : le retable d'Issenheim du peintre allemand  Mathias Grünewald, 1515

    Congédié :http://www.ludibag.net

    Les peines des damnés de l'Enfer du peintre italien Giovani da Modena, 1410

    Désert :http://www.ictusvoyages.com

    St Jérôme dans le désert : tableau du peintre français Joachim Patenier, 1487-1524

    Serpent : http://www.routard.com

    Langue de serpent : http://www.dinosoria.com

    Nuage :http://www.galileo-web.com

    Nuage : http://www.naturepikel.com

    Revenants : http://4bp.blogspot.com

    Fantôme : http://76.img.v4.skyrock.net

    Consulter les oracles :http://www.etredelumiere.fr

    Les peines des damnés en enfer : Giovani da Modena, 1512

    Le sabbat des sorcières : 1797, tableau du peintre espagnol Goya

    St Jérôme, 1524, tableau de van Cleve

     

  • UN RÊVE, CE VENDREDI, IL Y A QUELQUE 2000 ANS

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    UN RÊVE, CE VENDREDI,  IL Y A  QUELQUE 2000 ANS

     

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    Voici le Vendredi de Pâques, le jour où le Christ fut condamné et crucifié.

    En cette occasion, je voudrais vous montrer comment dans la vie de cet homme, de sa naissance à sa mort, les rêves sont présents et interviennent dans son entourage pour indiquer comment se comporter à son égard. Pour lui, comme pour tous les humains de par le monde, toujours et partout, les rêves viennent donner inlassablement, à chacun, des conseils et des indications. On commence à s’en souvenir ou à s’en apercevoir.

    Je ne soulignerai jamais assez fort le rôle que les rêves ont joué dès sa naissance dans la vie de cet homme Jésus, considéré comme le fils de Dieu. Qu’on se rappelle déjà avant sa naissance, comment Joseph voit dans son rêve l’ange Gabriel lui demander de prendre soin de Marie, une jeune femme de son entourage, qui est enceinte, mais pas de lui ! A quel moment est-ce que Joseph voit l’ange ? C’est dans son rêve.

     

    Quelques mois plus tard,  l’ange apparaît à nouveau pour ordonner à Joseph de s’enfuir en Egypte pour protéger l’enfant du massacre organisé par le roi Hérode. Et c’est encore dans un rêve !Songe_Joseph_Goya esquisse.jpg 

    fuite en egypte giotto_ange.jpgQue serait le Nouveau Testament  et toute la vie spirituelle de deux mille ans, sans ce rêve, qui sauve la vie de l’enfant Jésus ?

     

    Et que dire, quand on évoque le récit suivant, dont on ne parle jamais, à un tel point que quand je le mentionne, on me regarde d’un œil soupçonneux et l’on ne me croit pas. Ce récit se trouve dans l’Evangile selon Mathieu, ch.27, versets 11 à 25.

     

    Il y a aujourd’hui quelque 2000 ans, le Christ comparait au tribunal devant le gouverneur romain à Jérusalem, chargé de la justice.

    Le gouverneur est Ponce Pilate, qui passe, selon certains, pour un gouverneur dur et rusé.     

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    Il trouve devant lui un homme qui vient d’être battu par les Juifs, montés par les prêtres.

    Ils accusent Jésus d’être un rebelle qui se prétend roi et menace le pouvoir de l’empereur romain. Pilate interroge le prisonnier et reste  très étonné de ne pas recevoir de réponses, ou alors des réponses qui le troublent et l’inquiètent : cet homme déclare que son royaume n’est pas de ce monde.

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    Pilate ne trouve aucun motif pour condamner cet homme. Il cherche à le sauver.

    Il connaît la coutume juive de libérer un prisonnier au moment de Pâques. Un criminel vient d’être condamné, Barrabas. Pilate demande alors aux prêtres qui accusent le Christ :

    « Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas ou Jésus, qu’on appelle le Christ ? »

    Et le texte rajoute : « Car il savait que c’était par jalousie que les prêtres avaient livré Jésus. »

     

    Et à ce moment là,…chose inouïe,… inimaginable dans notre société :

    Un homme entre dans le tribunal et s’annonce comme le serviteur de la femme de Ponce Pilate. Il demande à être reçu par le gouverneur, auquel il vient transmettre un message urgent de sa femme.

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     En pleine séance, il vient dire au gouverneur que sa femme le supplie de ne pas se mêler de cette histoire. « Qu’il n’y ait rien entre toi et ce juste", car dit-elle, elle vient d’avoir le jour même un rêve qui l’a  tourmentée, et où elle a beaucoup souffert à cause de cet homme.Cela, le serviteur le dit-il publiquement ? En tous cas, le juif Mathieu, le futur évangéliste, rapporte son intervention.( Matthieu, ch. 27, v.19-25)

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     Pilate écoute le messager, puis reprend la séance. Que fait-il ? Il tergiverse, il essaie de sauver le Christ, il s’indigne de voir les Juifs exiger la mort d’un innocent et demander la grâce pour un meurtrier. Lui, le juge, il ne trouve aucun motif d’accusation. Révolté, il se penche vers la foule au bord de l’émeute, et s’écrie : "- Quel mal a-t-il fait ?"

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     Pour s’entendre répondre : "- Crucifie le ! Crucifie le !" 

     Et pourquoi ? Parce qu’il se déclare le Fils de Dieu. Le gouverneur se sent de plus en plus troublé, il prend peur : le rêve de sa femme, les déclarations du Christ sur son identité confirmée par les Juifs, voilà qui devient une vilaine affaire qui le dépasse.

    Pilate tergiverse à nouveau, cherche à relâcher Jésus, mais les Juifs s’acharnent, il comprend qu'il n’arrivera à rien. Il faut que cette affaire soit vite expédiée. La Pâque juive arrive le surlendemain dimanche, avec un immense rassemblement de Juifs à Jérusalem. Il pourrait y avoir des manifestations, des troubles. Le gouverneur veut le calme. Alors il demande qu’on lui apporte de l’eau. Et devant la foule, dans un geste symbolique,  il se lave les mains :

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    « Je suis innocent du sang de ce juste, déclare-t-il ; cela vous regarde. » Le gouverneur vient de montrer publiquement qu’il n’est pas responsable de la mort du Christ.

    Qu’est-ce qui a pu pousser Pilate à déclarer que le Christ était un juste ? Au delà de sa conviction personnelle, n’est-ce pas l’expression que sa femme a employée ? « - Qu’il n’y ait rien entre toi et ce juste ! »

    Peut-on imaginer aujourd’hui qu'un juge au tribunal s’interrompe au cours de la séance pour entendre un message express de son épouse, qui lui demande de tenir compte de son rêve à elle, avant de juger l’accusé ?

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    C’est bien là un témoignage formidable que les rêves étaient reconnus et respectés de façon générale dans l’Antiquité, tant par les Juifs que par les Romains, comme par ceux qui vont devenir les premiers Chrétiens. Et les personnages les plus éminents en tenaient compte pour prendre leurs décisions, prenant en considération leur rêves, comme ceux de leur femme !

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     Illustrations :

     Je remercie les artistes qui m’ont permis d’illustrer mon blog

    Le Christ de St Jean de la Croix, vision du mystique espagnol peinte par Salvator Dali

    Le rêve de Joseph, par Goya, peintre espagnol 1746-1828

    La fuite en Egypte par Giotto (1266-1337 )

    Ponce Pilate campé par l’acteur Richard Burton

    Tête de femme antique : portrait de Fayoum

    Tête d’homme antique : portrait de Fayoum

    Ecce Homo de Antonio Ciseri, 19ème siècle

    Pilate se lave les mains : peintre inconnu

    Photo du tribunal de Nuremberg en 1945

    Tête de femme antique : portrait de Fayoum