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LE RÊVE THERAPEUTE

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Lors de mon précédent récit, je vous ai raconté l’histoire étonnante de cet archéologue à qui son rêve avait révélé l’origine des agates qu’il étudiait et le sens de leur inscription.
Voici maintenant un autre exemple où le rêve vient aider un homme, qui cherche lui aussi, et lui fournir, dans ce cas encore, la solution .
Je prends plaisir à vous faire connaître ce rêve tout simple, reçu par un médecin allemand, Friedrich von Esmarch.
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Il était médecin militaire et avait soigné les soldats blessés pendant les guerres allemandes de 1848, 1864, et 1870.

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Il travaillait à clinique de l’hôpital militaire à Kehl.
les chirurgiens de cette époque étaient confrontés à trois problèmes cruels et tragiques, auxquels von Esmarch essayait de trouver une solution : les infections, la perte de sang due aux amputations et la douleur.
La chirurgie militaire de l’époque ne disposaient que de moyens désespérés, qui consistaient à amputer les membres, pour éviter l’immense danger des infections.

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Esmarch chercha des solutions pour lutter contre les infections : il introduisit dans les trousses de secours de premières urgences l’utilisation de pansements et de bandes, devenus aujourd’hui d’un usage évident.
Il exprima clairement ses principes ainsi :
« Primum non nocere, d’abord ne pas nuire ! N’examinez pas la blessure, plutôt que de le faire avec des doigts sales. Ne nettoyez pas les blessures, plutôt que de le faire avec des cotons et des éponges sales. Ne faites aucun bandage plutôt que d’employer des bandages sales.
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Il chercha aussi comment éviter les douleurs provoquées par les opérations.
En 1846 et 47 apparurent les narcotiques à l’éther et au chloroforme. Le chirurgien allemand perfectionna ces techniques en trouvant le moyen d’empêcher la langue de bloquer la respiration.

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Régnait aussi une menace permanente qui mettaient les blessés en danger de mort : c’était l’énorme perte de sang qui avait lieu lors des opérations.
Von Esmarch avaient vu bien des gens mourir de la sorte, après avoir subi une amputation. Il ne savait pas comment arrêter l’écoulement du sang. Cette question le tourmentait très vivement.
Une nuit, se présenta à lui en rêve.
Il voyait devant ses yeux l’image d’une bande de caoutchouc si fortement serrée autour d’un membre du corps que le sang ne coulait plus.
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Ce rêve le réveilla.
Dès qu’il fit jour, il n’y avait pas encore à ce moment là d’éclairage électrique, il se hâta à son laboratoire.
Il tendit une main et de l’autre il s’entoura le doigt d’une bande, comme il l’avait vu dans son rêve jusqu’à ce que la circulation soit bloquée. Puis avec son scalpel il se fit une profonde coupure.
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Et à son immense joie, il constata qu’aucune goutte de sang ne s’écoulait.
Le garrot venait d’être inventé, et ce grâce à un rêve. Cette invention, permit de faire un pas immense et de sauver bien des vies humaines, en limitant la perte de sang.
Esmarch présenta le procédé du garrot au monde médical en 1873.

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