Chères blogueuses et chers blogueurs,
Je n’arrive pas à trouver le temps pour vous raconter des rêves et vous en donner l’interprétation, comme je le fais d’habitude. Aussi, pour garder le plaisir de vous parler des rêves, pour continuer aussi à satisfaire votre intérêt et votre curiosité, je vais vous raconter aujourd’hui un rêve, qui ne nécessite aucune interprétation. Cette présentation me demande beaucoup moins de travail et de temps. Vous verrez, c’est un rêve très surprenant.
Vous resterez comme moi, ébahi, en constatant, une fois de plus, que le rêve sait bien des choses, que nous ignorons complètement à l’état de veille. Et c’est dans la nuit, qu’il vient nous les expliquer.
Voici cet exemple étonnant :
En 1893 l’archéologue américain Hilprecht était professeur à l’Université de Pennsylvanie
Il y occupait la chaire des études assyriennes. La civilisation assyrienne s’épanouit 2000 ans avant Jésus Christ dans ce qui forme aujourd’hui le nord de l’Irak.
Hilprecht se heurtait à un véritable casse tête : depuis plusieurs semaines il essayait vainement de déchiffrer des textes cunéiformes écrits sur deux morceaux d’agate.
Il pensait que ces deux morceaux étaient les fragments de bagues. L’une des pièces remontait peut être selon lui à 1500 ou 1600 ans avant J.-C. , mais il ne savait pas comment dater l’autre.
Un soir où il avait durement travaillé à ce sujet, il s’endormit et fit le rêve suivant.
« Il se voit avec un prêtre qui le conduit à la chambre des trésors du temple de Nippour.
Et le prêtre lui dit :
- Les deux fragments, que dans votre publication vous étudiez séparément pages 22 et 26, vont ensemble et ne sont pas des fragments de bagues.
Voici leur histoire :
Le roi Kurigalzu (1300 ans avant J. C. ) nous adressa un message :
Il nous envoya ici au temple un cylindre d’agate avec des inscriptions.
Quelques temps après, nous reçûmes l’ordre, nous les prêtres, de faire une paire de boucles d’oreilles en agate pour la statue du dieu Ninib.
Nous nous trouvâmes dans le plus grand embarras, car nous n’avions point d’agate. La seule solution qui s’offrait à nous était de couper en trois parties le cylindre envoyé peu avant par le roi Kurigalzu. Avec ces trois parties nous pouvions faire trois anneaux, chacun des trois anneaux portant donc une partie de l’inscription originale. Les deux premiers anneaux servirent de boucles d’oreilles pour la statue du dieu Ninib.
Les deux fragments qui vous ont donné tant de tracas en font partie. Si vous les mettez ensemble, vous aurez la confirmation de ce que je vous dis. Mais vous n’avez pas trouvé le troisième morceau au cours de vos recherches, et vous ne le trouverez jamais. Sur ces mots le prêtre disparut.
Hilprecht se réveilla sur le champ, réveilla sa femme, lui raconta son rêve, se précipita dans son bureau pour examiner les fragments. Il fut ébahi, bouleversé de constater que tous les détails donnés par son rêve se vérifiaient. Il put déchiffrer l’inscription sur les deux anneaux mis ensemble et il lut : Kurigalzu, prince Bel, offre ceci en présent à son seigneur, le dieu Ninib, fils de Bel. »
Hilprecht fit part à ses collègues de l’Université de son rêve extraordinaire qui lui avait permis de comprendre l’origine de ces deux morceaux d’agate et le sens de leur inscription.
Le chercheur de systèmes essaiera d’expliquer ce qui se passe dans ce rêve et se perdra dans toutes sortes de considérations et conjectures.
Pour moi, je me contente de le savourer, de le contempler.
Comment ne pas resté émerveillé devant cet exemple, qui montre combien le rêve vient aider le rêveur en difficulté ? Et il y en a tant d’autres similaires ! Je vous en raconterai un autre dans quelques temps.
Illustrations
Je remercie les artistes et les photographes qui m'ont permis d'illustrer mon blog