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  • LA MORT SYMBOLIQUE D’UN PROCHE, CH. 5, SUITE, LA MORT DU PERE

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    LA MORT DU PERE

    Avant de vous expliquer le sens de ce rêve, j’ai pensé indispensable, la dernière fois, de se libérer l’esprit de la grille d’interprétation psychanalytique désastreuse.
    Voici donc maintenant un rêve que nous allons explorer, sans grille d’interprétation préalable. Notre seul outil sera la technique de l’enquête, appelée technique de l’interview. qui seule, en travaillant l’esprit neuf et ouvert et libre, permet d’accéder à une interprétation individuelle, taillée sur mesure pour le rêveur.

    Comme un fait exprès, Nadine vient de m’apporter son rêve de la nuit. Nadine est une charmante jeune femme entrée dans la vie d’adulte.
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    Elle travaille et vit avec son ami Nicolas. Elle a compris combien les rêves sont de sages conseillers, pour guider sur le chemin de la vie, et elle me demande régulièrement de lui interpréter ses rêves. Voici ce qu’elle me raconte :

    Rêve
    « J’ai rêvé que mon père s’était suicidé. »
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    - C’est tout ?
    - Oui, c’est tout ce que j’ai rêvé.
    J’ai immédiatement téléphoné le lendemain à mon père, qui va fort bien ».

    Interprétation
    S’agit-il d’un rêve prémonitoire ?
    La première question qui se pose est de regarder si le rêve pourrait prévenir d’un suicide réel.
    A priori, il n’y a aucune raison pour que le père de Nadine décide de quitter la vie. Il n’est pas en état dépressif et mène une agréable retraite. Cette situation incite donc à penser que le rêve aurait plutôt une signification symbolique.

    Quelles sont les réactions de la rêveuse ?
    Il faut aussi s’interroger sur la façon dont la rêveuse a réagi à son rêve.
    - Nadine, dîtes-moi, comment vous sentiez-vous pendant le rêve ?
    - J’avais de la peine, mais c’était comme ça, il n’y avait rien à faire.
    - Et au réveil ?
    - J’étais surprise et un peu inquiète. C’est pour ça que je viens vous voir. Mais je ne suis pas bouleversée.

    a515356bbf845f9c5d910b946b5b8134.jpg Nous avons vu dans les études précédentes que les rêves qui annoncent une mort physique réelle sont chargés d’une émotion intense : le rêveur se réveille brutalement, saisi d’une angoisse qui ne le quitte pas ; il est pris aussi souvent de sueurs froides et ressent le rêve comme un cauchemar affreux.
    Ici, ce n’est pas le cas. L’atmosphère est moins tendue.

    Examinons maintenant ce tout petit rêve :
    Pour étudier un symbole, ce sont toujours les mêmes questions de la technique de l’interview qui vont servir. Elles sont très simples. Je demande donc à la jeune femme :
    - Nadine, qu’est-ce que c’est, un père, pour vous ?
    - Un père, c’est l’homme qui féconde l’ovule de la femme par son sperme. Avec ma mère il m’a créée. Le père, c’est celui qui, traditionnellement, à côté de la mère, élève l’enfant jusqu’à la vie d’adulte.
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    - Et votre père, c’est qui ?
    - C’est un homme que j’adore. Il est divorcé et vit seul. Nous nous entendons très bien et nous nous aimons énormément.
    - Il est comment, votre père, Nadine ? Quel est son caractère ? Comment se comporte-t-il dans la vie ?
    - C’est un amour d’homme. Il est gentil, généreux, facile à vivre, toujours content de ce qu’il a. Il est très doux, compréhensif, patient. Jamais un mot plus haut que l’autre ; souvent je lui dis qu’il est trop généreux, qu’il se fait exploiter. Mon père, c’est la crème des crèmes !
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    Posons maintenant la grande question qui va tout révéler :
    - Quelqu’un qui vous a créée et élevée, qui est un amour, généreux, doux, patient, compréhensif, quelqu’un qui est facile à vivre, à qui cela vous fait-il penser, à l’extérieur ou à l’intérieur de vous, par rapport à votre vie actuelle, en ce moment ?

    Par rapport à hier ? Qu’est-ce qui s’est passé hier ?

    A l’extérieur c’est mon père, mais bon, ça ne nous avance pas.
    A l’intérieur de moi ? A qui ça me fait penser en ce moment ?
    Nadine cherche et s’écrie :
    - Oh, mais c’est vrai, c’est vrai que je suis vachement gentille avec mon copain.
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    Comme il est en examen en ce moment, c’est moi qui fais tout. Il pourrait quand même un peu participer au ménage.
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    Par dessus le marché, comme il ne gagne pas encore sa vie, c’est moi qui paie tout. Oui, c’est ça, je me comporte exactement comme mon père.
    Mais hier, j’ai explosé : nous nous sommes disputés, parce que je lui ai demandé de prendre un travail pendant les vacances pour gagner un peu d’argent et participer aux dépenses et il a refusé. Il profite, il y a de l’abus !
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    Alors revenons au rêve, que dit le rêve ?
    « Mon père s’est suicidé ».
    Que comprendre ?
    Eh bien, c’est clair ! Nadine, la veille, ne s’est plus comportée COMME son père. Elle a délibérément cessé d’en suivre le modèle, l’exemple. En exprimant à son ami son désaccord, sa frustration, ses besoins, au lieu de se montrer si patiente et généreuse, elle a opté volontairement pour une attitude complètement différente. Une facette d’elle même s’est supprimée volontairement, le père en elle s’est suicidé.
    Et la jeune femme de constater :
    « - J’ai de la peine, mais c’est comme ça. ». Il n’y a rien à y faire.
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    Stupéfaction ! Quel point de vue !
    Elle n’est plus la bonne amie, elle souffre de ce changement, mais c’est comme ça !
    Le rêve vient constater et ratifier.
    Nadine est remuée, et…pas mécontente. Elle qui se croyait mauvaise de réagir contre l’égoïsme de son ami, voilà que le rêve lui donne raison ! Quelle leçon !

    Elle m’a embrassée, elle est rentrée chez elle et a repris la discussion avec son ami. Elle lui a fait comprendre qu’elle ne pouvait pas continuer à tout prendre à sa charge avec gentillesse et complaisance. Ce faisant, le père symbolique en elle s’est suicidé. Et Nicolas a pris un travail pendant les vacances.

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    Conclusion :
    L’examen de ce tout petit rêve montre qu’il ne s’agit pas d’un rêve prémonitoire. L’image parle d’une situation symbolique.
    A quoi aurait mené l’interprétation avec la grille psychanalytique ? La rêveuse aurait souhaité la mort de son père, pour quelle raison ?
    Pour comprendre le sens de cette image, il m’a fallu mener mon enquête avec la rêveuse et établir à quelle attitude correspondait en elle, pour elle, personnellement, exclusivement, l’image de son père. Seule la technique de l’interview donne accès à ces informations individuelles.

    Une fois encore, je m’émerveille devant la puissance du rêve, qui avec une seule image, apparemment absurde, donne un conseil paradoxal et sage, qui ici vient aider un couple à trouver son équilibre. Et je souligne aussi l’efficacité de la technique de l’interview que je pratique et enseigne, et qui seule donne accès au sens individuel du symbole.
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    Illustrations
    L’entrée du cimetière, tableau de Caspar David Friedrich (1774-1840)
    Je remercie me Lilia Dutoit pour ses deux tableaux que vous retrouverez sur : dutoitvillemer.free.fr.
    - Jacqueline
    - Famille, Complicité

    Je remercie les artistes photographes pour leurs œuvres :
    - Le beau garçon est le jeune champion en athlétisme Arthur Guezennec
    - J’ai trouvé l’œil qui pleure sur www.maruku.free.fr/images.htm

  • MORT SYMBOLIQUE D’UN PROCHE , CH. 4 : OU LES ELUCUBRATIONS DU DR FREUD

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    Il arrive à tout le monde de rêver qu’un proche est mourant ou mort. Ces rêves inquiètent beaucoup, mais comme on ne veut pas reconnaître que les rêves ont un sens, on garde son rêve sous silence, à moins qu’on ait un interprète de rêves sous la main. Alors on pose la question : Qu’est-ce que ça veut dire ?
    Plusieurs fois, quand j’étais professeur, il m’est arrivé la même expérience. Mes collègues connaissaient mon activité d’interprète de rêves, mais c’était sujet à moquerie et mépris.
    Pourtant, en cachette, quand il n’y avait pas grand monde dans la salle des professeurs, ou quand nous nous lavions les mains aux toilettes, un ou une collègue s’adressait rapidement à moi :

    « - Madame Riedel, dîtes-moi, je sais que vous vous intéressez aux rêves, je voudrais vous demander …je viens de rêver que ma mère était morte… ? »
    « - Christiane…, qu’est ce que ça veut dire… j’ai rêvé que mon père mourait. Tu crois que c’est prémonitoire ? »
    Grande inquiétude.
    Comment répondre sérieusement ? Comment faire comprendre que l’interprétation d’un rêve ne doit pas être « expédiée » ? Certes, c’est déjà bien de chercher à comprendre son rêve ! Mais hélas, pour en arriver là, il faut que le rêve fasse peur. Ah ! Quand le rêve vous plonge dans l’angoisse, alors là, on s’intéresse à lui !…

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    Et encore ! Il ne faut pas se faire d’illusion. C’est en fait juste pour savoir que l’image est symbolique.
    « - Ah bon, donc ce n’est pas vrai,… d’accord…Attends, la cloche sonne, excuse-moi, il faut que je monte en classe. Salut et merci ! Tu m’as bien soulagée !… »
    On ne me reparlera plus du rêve.

    Misère !
    Je vais moi aussi retrouver mes élèves.
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    Sans illusions, sans déception. C’est comme ça. J’ai fait ce que j’ai pu.
    Une fois de plus, je constate que le monde intérieur, ça n’existe pas. Quand comprendra-t-on que ce qui se passe dans l’inconscient, dans le monde à l’intérieur, est aussi important, sinon plus, que ce qui se passe dans le monde extérieur au niveau conscient ?
    L’équivalence est si vraie que le rêve prend la situation extérieure comme symbolique du monde intérieur et, quand il vient nous visiter, il nous dit :
    « - Regarde, voilà ce qui se passe en toi en ce moment : c’est COMME SI ce parent mourait. »
    Il s’agit d’une métaphore qu’il convient de bien comprendre.
    Ce genre de rêve doit être étudié avec le rêveur de façon très minutieuse, parce qu’il peut avoir des sens très variés et même opposés, selon les rêveurs et selon les circonstances.
    C’est là qu’il faut l’aide d’un interprète compétent.
    Cet interprète ne se contentera pas de plaquer des grilles de significations toutes faites, mais il mènera une véritable enquête et procédera minutieusement à la technique de l’interview.
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    Seule cette technique de l’interview permet de cerner le sens individuel du rêve, adapté au rêveur, ce jour là. Car, il ne faut pas manquer de rappeler que la même image, chez le même rêveur, peut présenter des sens différents selon les moments.

    C’est pourquoi, avant d’étudier le sens symbolique de ce rêve avec la technique de l’interview, il me semble nécessaire de se débarrasser d’abord de l’interprétation traditionnelle générale et systématique, qui empêche d’étudier cette image de façon individuelle. Je veux ici parler de l’interprétation freudienne des rêves en général, des rêves de mort, et des rêves de la mort du père en particulier.1f00dcfaf101e798d9ed320937a3832d.jpg

    Comment Freud interprétait-il les rêves en général et plus particulièrement ceux, où il était question de la mort du père ?
    Pour le médecin viennois, le rêve serait la réalisation d’un désir condamnable caché, et le rêve où le père meurt serait tout particulièrement caractéristique du désir qu’éprouverait le fils de voir mourir son père, afin de pouvoir le remplacer auprès de sa mère.

    Pour donner à sa théorie un fondement prestigieux, Freud l’a rapprochée de l’histoire d’Œdipe qui a tué son père et épousé sa mère. Pour lui, ce mythe grec serait un modèle de comportement généralisé, le fils souhaitant la mort du père pour prendre sa place auprès de sa mère. Avoir un rêve où le père meurt serait donc l’expression de ce désir.
    A l’examen, la méthode de Freud s’avère la même pour le rêve et le mythe. Dans un cas comme dans l’autre, il plaque ses idées et tord les images ou l’histoire, pour leur donner le sens qui lui convient.

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    Il n’analyse pas les images du rêve avec rigueur, il fausse le mythe. Voyons comment :

    Voici donc très brièvement le mythe d’Oedipe, qui, quand il tua un inconnu, ignorait totalement qu’il était son père.
    A la naissance d’ Œdipe, ses parents, le roi de Thèbes Laïos et la reine Jocaste, consultèrent l’oracle de Delphes pour connaître le destin de l’enfant royal. L’oracle déclara que Œdipe tuerait son père et épouserait sa mère. Pour empêcher la réalisation de cet affreux destin, les parents abandonnèrent leur fils dans les bois. Le bébé fut sauvé par un berger et adopté par le roi de Corinthe qui l’éleva comme son fils et lui cacha son origine.
    Parvenu à l’âge adulte, Œdipe se rendit à Thèbes et se trouva à un carrefour face à face avec le char d’un homme arrogant, qui lui bloquait la route.
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    Ils se disputèrent le passage, et l’homme, pour forcer Œdipe à lui céder, tua un de ses chevaux. Furieux, Œdipe, en fis de roi, exigea la place et lança sa lance sur ce voyageur agressif, qui mourut sous le coup.
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    Arrivé à Thèbes, Œdipe trouva à l’entrée le sphinx qui terrorisait la ville. Le monstre posait une énigme aux passants, et les dévorait s’ils ne savaient pas répondre. Œdipe résolut l’énigme et le sphinx se tua de dépit.
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    Comme le roi venait de mourir et que la reine se retrouvait veuve, les habitant de Thèbes voulurent remercier Œdipe de les avoir libérer du sphinx ; ils lui offrirent de monter sur le trône et d’épouser leur reine Jocaste. Œdipe accepta et vécut quinze ans de bonheur avec elle. C’est seulement alors, après toutes ces années, qu’il apprit que sa femme était la veuve de l’inconnu qu’il avait tué, et que cet homme, le roi, était aussi son père. Jocaste était donc sa mère. Œdipe, de désespoir se creva les yeux.
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    Les dieux le jugèrent innocent.

    Comme le montre le récit de ce mythe, Œdipe n’a donc pas tué son père pour prendre sa place auprès de sa mère. Le complexe d’Œdipe, célèbre pilier de la dogmatique freudienne, n’a donc rien à voir avec le mythe que Freud a déformé pour le faire coller à sa théorie. Celle-ci ne repose sur aucun fondement général que le mythe grec aurait déjà exprimé. Mais cela n’a pas empêché à cette théorie de connaître un essor extraordinaire et de faire couler des flots d’encre.

    Un extrait sur le complexe d’Oedipe
    Voici un exemple de l’échafaudage de cette théorie, tel qu’on peut le lire sur Internet à ce propos :
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    « Le complexe met en relation le jeu de l'amour et de la haine. Il noue le désir d'un sujet à celui d'un autre, duquel se met en place la question de lui même, de sa vie, de sa mort, du sexe.
    Le désir de Savoir porte le Désir Oedipien, selon S. Freud, car il met en relation la Libido et la pulsion génitale ; laquelle sera prépondérante aux autres pulsions.
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    Dans la forme simple qui constitue le modèle initial de l'Oedipe Freudien, l'enfant commence à désirer sa mère elle même au nouveau sens, et à haïr, de façon entièrement nouvelle, le rival qui est alors un obstacle à ce désir.
    D'un conflit entre ces deux relations, l'enfant va développer un investissement d'objet qui prend son départ du sein maternel et qui constitue le modèle d'un choix d'objet selon le type par étayage.
    Du père, le garçon s'empare par Identification. Les deux relations subsistent un moment, puis se transforment : ainsi né le complexe d'Oedipe.

    L'Identification au père prend alors une teinte hostile, elle tourne au désir d'écarter le père et de la remplacer par la mère : pour l'enfant, le vrai père est un Père Mort.
    Le conflit Oedipien est tourné vers la possession sexuelle de la mère et vers la mort du père. Le mouvement intérieur de ces désirs va se poursuivre dans une activité de fantasme. »

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    Ces affirmations me laissent perplexes. Je n’y comprends rien. Elles me semblent personnellement fumeuses et gratuites. Vous êtes-vous déjà interrogé sincèrement à ce sujet ? Avez-vous déjà rencontré la situation décrite dans le complexe d’Œdipe chez l’un de vos proches ?
    Une sage-femme sénégalaise me disait un jour :
    « - Je ne vous comprends pas, vous les Occidentaux. Chez nous, tout le monde dort dans la même chambre, et on n’a jamais vu un fils qui veuille coucher avec sa mère. »

    C’est le psychiatre suisse Carl Gustav Jung qui, le premier, il y a cent ans déjà, dès l’année 1909, a dénoncé les théories de son collègue Freud, qu’il connaissait bien.
    Malgré ce qu’on dit, Jung n’a jamais été le disciple de Freud et il a refusé d’être son dauphin, marquant par là ouvertement son désaccord.
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    Jung a souligné l’idée obsessionnelle de la mort du père chez Freud, idée qui frisait la névrose. Il en fit lui même l’expérience, comme il le raconte dans son autobiographie « Ma Vie », au chapitre « Sigmund Freud ». Par deux fois, alors que les deux hommes discutaient sur ce thème, Jung s’opposa aux idées de Freud, qui tomba en syncope.

    Aujourd’hui, de plus en plus de chercheurs, de scientifiques, de médecins réfutent les théories freudiennes. Je partage ce point de vue. Depuis plus de trente ans que j’ai commencé à chercher à comprendre les rêves, je n’ai jamais pu donner raison à Freud, je n’ai jamais pu constater, après analyse avec les rêveurs, que ce rêve de mort serait systématiquement la réalisation d’un désir caché de la mort de leur père. Je ne comprends pas le succès de cette idée.

    Conclusion
    Si donc vous recevez ce genre de rêve, où le père meurt, soyez tranquille ! Non, avec ce rêve, vous ne désirez pas la mort de votre père de façon inconsciente. Non, vous ne nourrissez pas en cachette un instinct criminel. Et non, non et non, si vous êtes un homme, ce rêve ne montre pas que vous désirez secrètement tuer votre père pour prendre sa place dans le lit de votre mère !

    Bon, mais, une fois qu’on a écarté la grille d’interprétation de la psychanalyse, que veut dire ce alors ce rêve?
    Je vous montrerai donc la prochaine fois, comment, ayant jeté au panier la camisole ou la grille d’interprétation freudienne, j’interprète, l’esprit libre, avec la technique logique et rigoureuse de l’interview, un rêve où le père meurt. Vous découvrirez alors une surprise.

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    Illustration
    Je remercie l’auteur de l’illustration finale « Elucubrations », que j’ai trouvée sur « neko.bloxode.com »