AUJOURD'HUI, C'EST LA FÊTE DE LA MUSIQUE (21/06/2016)
Tout à l'heure je passe à côté de la nouvelle place du quartier du Bel Air où j'habite à St Germain-en Laye, dans les Yvelines, depuis bientôt 30 ans. Je vois une tente, une estrade, des instruments de musique...Ah mais oui ! Nous sommes le 21 juin, aujourd'hui, c'est la fête de la musique !
La fête de la musique ? Mon Dieu, me coeur se serre,..ici, un jour, il y a 25 ans, ... la fête de la musique. J'ai parlé de cette journée sur mon blog, il y a 6 ans. En ce jour d'anniversaire, c'est bien le moment d'y revenir.
Nous y voici :
J’ai une amie, Michèle qui habite dans un quartier à problèmes, un quartier à risques. Les mégots, les crachats qu’on lui balance dessus, elle connaît ; les pneus crevés, les vitres de la voiture ou de l’appartement cassées, les cambriolages, elle connaît aussi. Mais c’est là qu’elle vit et elle fait avec.
Une nuit, elle a reçu le rêve que vous allez lire bientôt. Mais voyons d’abord dans quelles circonstances ce rêve est venu.
Michèle travaille, mais le mercredi, elle reste à la maison pour garder son fils Benjamin, qui a une dizaine d’années. Aujourd’hui, en fin de matinée, elle part faire quelques courses et laisse le jeune garçon seul quelques instants dans l’appartement. Le super marché est tout près.
La voilà qui revient et arrive dans le hall de l’immeuble.
Une flopée de gamins devant l’interphone s’envole quand elle arrive.
- Tiens ? Qu’est-ce qu’ils font là ?
Elle monte et entre dans son appartement.
Benjamin est là, livide, décomposé.
Elle se précipite :
- Benjamin, qu’est-ce que t’as?
- Maman, dit l’enfant tremblant, ils étaient tous là, ils ont sonné à la porte, ils m’ont dit :
« Descends, on est tous là, on t’attend, on a des marteaux et des chaînes, on va te tuer ! »
Horreur !
Michèle sent son sang se retourner, le monde se renverser.
La douleur, le désespoir, l’envahissent. La rage, la fureur, la révolte la mordent à vif. Une haine terrible la saisit au ventre.
Une voix hurle en elle :
- Non ! Non ! Ca ne se passera pas comme ça. Je ne laisserai jamais faire ça !
Elle confie son fils à la voisine, ainsi il ne sera pas inquiété pendant son absence. Elle file au commissariat de police, raconte ce qui vient de se passer, demande l’aide d’un policier. Elle veut aller trouver tous les enfants pour leur expliquer que cela ne va pas du tout, mais elle a besoin du soutien de l’ordre public, elle a besoin du soutien d’un homme : dans son quartier, une femme, ça ne vaut rien.
Un policier l’accompagne, il la suit, il est fluet, il est menu, il ne dit rien, mais il représente l’ordre et la loi.
Aujourd’hui, c’est le 21 juin, la fête de la musique. Il fait beau, tout le monde est dehors.
Michèle n’a pas mangé, elle va partout dans la Zup, elle interroge tout le monde, elle cherche les gamins qui ont promis la mort à son fils.
Elle questionne, recueille les indices, les noms, les adresses. Elle court dans tout le quartier, elle trouve un gamin et puis un autre. Elle les emmène avec elle. Mais non, le policier ne leur fera aucun mal, et elle non plus, elle les emmène chez leur parents, avec eux elle explique aux parents la situation :
« - Mais si des gamins disent ça à dix ans, Madame, à quinze ans, ils tuent et c’est les meurtres dans la Zup.
Vous savez, nous sommes destinés à vivre ensemble, la vie nous a placés dans le même quartier, alors, il faut bien que nous nous entendions ! Sinon, ça va être infernal et sans fin !
Il faut absolument que nos gamins vivent dans la paix. S’il vous plaît, Madame, vous êtes une Maman, nous, les Mamans, nous ne pouvons pas laisser faire ça ! S’il vous plaît, expliquez leur aussi ! »
Les mamans sont stupéfaites, consternées.
Les papas aussi, quand ils ont là.
Maintenant il est temps de se retrouver avec Benjamin, de tirer la situation au clair. Benjamin a sûrement fait quelque chose de travers, mais ce n’est pas une raison pour le tuer !
A 8 heures du soir, les gamins sont là, avec Benjamin, chacun s’explique, il y a eu des injures réciproques, des blessures d’amour propre qu’il faut laver, venger.
Mon Dieu ! Que la vie est peu de chose en regard de ces orgueils.
Michèle, gentiment, comprend, explique, et enfin chacun se tend la main et demande pardon. Non, cela ne se reproduira plus, non, on ne va plus se monter pour des vexations. Mon Dieu ! Cela fait partie de la vie quotidienne, on ne va pas pour autant en venir aux mains ou aux armes et tuer !
Les gamins rentrent chez eux.
La nuit tombe, l’air est doux, le soleil orange et or resplendit, ce soir, c’est la fête de la musique.
Pas pour Michèle qui rentre chez elle avec son fils chéri.
Exténuée, elle s’assied.
Où a-t-elle trouvé la force de se démener huit heures durant à travers tout le quartier ?
La douleur, le désespoir, la rage, la révolte, la haine.
La haine non pas des hommes, mais d'une situation inadmissible, intolérable.
Maintenant, c'est passé, c'est nettoyé, c’est fini.
Michèle dîne avec son fils, parle avec lui, elle l’emmène se coucher, et fait une prière avec lui avant qu’il ne s’endorme.
« Mon Dieu, merci de m’avoir protégé cette journée, s’il te plaît, garde moi, chaque jour, garde et protège ma maman, mon papa, aide moi à respecter mes copains, pour que je m’entende mieux avec eux. »
Michèle se couche à son tour. La nuit, un rêve la visite.
Rêve
Dans son rêve, elle entre dans son bureau.
Sur la droite il y a une petite table devant le mur recouvert de la tenture indienne pourpre, qui représente l’arbre de vie. Elle aime beaucoup cette tenture.
Un homme est assis là. C’est Dieu qui l’attend. Il la regarde quand elle rentre.
- Tiens, lui dit-il, je t’ai préparé un bouquet de fleurs, je te l’ai posé sur ton bureau.
Michèle est émue aux larmes :
Quoi ! Dieu lui a préparé un bouquet ? Pour elle ? Il a pensé à elle, spécialement ?
Il y a quelques années, elle avait lu dans le livre de Christiane Riedel « Rêves à Vivre », le récit de ce rêve où le Père préparait une fleur pour sa fille, mais il lui disait qu’elle devait encore attendre pour l’avoir. Eh bien, pour elle, Michèle, le bouquet est prêt ! Quelle délicate attention !
Et Dieu poursuit :
- Tu peux choisir une fleur dans ce bouquet, elle est pour toi, je te la donne.
Dans le joli vase sur le bureau, Michèle choisit une fleur.
Et l’ombre de la nuit s’étend, veloutée et bienfaisante.
Au matin Michèle se réveille :
- Ma fleur ! Oh ! Dieu m’a donné une fleur ! Mais quelle fleur ?
Elle va prendre son herbier dans sa bibliothèque et cherche si la fleur du rêve s’y trouve.
Mais oui !
La voilà, cette même fleur, une fleur de feu, une marguerite aux pétales rouges et jaunes, une fleur vivace, c’est une gaillarde !
Quel baume ! Quelle bénédiction ! Dieu lui décerne le titre de gaillarde ! C’est la marque, le souvenir de l’approbation, de l’affection que Dieu lui donne après cette journée où, mordue par la douleur et la haine, elle s’est battue par amour pour son fils, par amour pour les autres, par amour pour la vie, contre une situation intolérable.
Blog
Vous trouverez cet article avec le lien ci-dessous.
http://christiane-riedel.blogspirit.com/archive/2010/04/13/un-cadeau-inattendu.html
Illustrations
Visage de femme : http:/www.us.123rf.com
Hall d’immeuble : http://upload.wilimedia.org
Rouge orange et noir : taches-et-couleurs
Policier :http://img-zigoret.com
Journée de la musique :http://lesmemes.free.fr
Zup : http://www.geographie-geomatique
Meurtriers à quinze ans :http://ffsalgerie.unblog.fr
Femme : http://www.courrierahuntsic.com
Femme : http://www.intal.be
Homme :http://photoparismatch.com
Femme : http://www.plumedepresse.net
Coucher de soleil :vues du ciel. free
Arbre de vie : http://www.laetitiabourget.org
Bouquet de fleurs : raf.photos.blogspot.com
La reine de la nuit : Detail du décor peint par l’artiste allemand Schinkel pour l’opéra de Mozart « La Flûte enchantée » 1791
Gaillarde : http://www.mdecg54.fr
Gaillardes : h.m.jardinoise.com
Gaillarde :http://a31.idata.over-blog.com
18:18 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : interprétation des rêves, christiane riedel interprète de rêves, fête de la musique, zup, meurtre, haine, amour, vivre ensemble, dieu
Commentaires
Quel message magnifique !
Écrit par : Isabelle | 22/06/2016
C'est une très belle histoire , qui me touche beaucoup , vraie ou non ,peu importe.
Elle arrive à un moment où j'ai du mal à transformer les choses intérieurement, après 2 cambriolages à 1 mois d'écart + vol de voiture +essai d'incendie dans le bureau. je suis choquée , meurtrie par la violence actuelle....
Alayane
Écrit par : Fontana | 22/06/2016
Bonjour Alayane,
Je suis surprise que vous puissiez penser que cette histoire pourrait ne pas être vraie, être inventée. Il n'y a rien sur mon blog qui ait été inventé. Aucun des rêves que j'ai expliqué sur mon blog ou dans mes livres n'a été inventé. Pourquoi me serait-il nécessaire de raconter des histoires fausses et de mentir, d'être une menteuse ?
Comme vous le savez certainement, l'accumulation de vos graves ennuis ressemble à un concours de circonstances qu'on appelle synchronicité, coïncidences significatives.
Me permettrez-vous de vous suggérer de prendre en considération votre propre violence à vous, violence que vous ne voulez pas voir, violence à laquelle vous ne voulez pas laisser de place dans votre vie, violence que vous ne voulez pas exprimer ?
Qui donc a écrit :
"Ce qu'on ne veut pas voir de soi-même finit par arriver de l'extérieur comme destin".
C'est encore Jung.
Oui, la violence extérieure actuelle nous renvoie "en pleine gueule" celle que nous ne voulons pas voir en nous, celle que nous ne voulons pas exprimer.
Qu'est-ce qui a soutenu la petite Michèle dans son combat contre la violence, contre ces petits voyous, graines de barbares non civilisés ?
Des bougies, des fleurs, des OMMMM ?
Oh que non !
Ce qui l'a soutenue, ce qui lui a donné la force d'aller jusqu'au bout et d'établir des relations plus saines entre ces futurs hommes, c'est sa douleur qui a mis en route sa propre violence, sa haine de cette horrible situation, sa rage contre des faits inadmissibles. Elle a accepté ce côté d'elle-même et c'est pourquoi Dieu en elle l'a décorée de la fleur de la gaillarde.
Depuis plusieurs mois j'expose sur mon blog des rêves qui traitent de ce sujet, je l'ai étudié également soigneusement dans mon dernier livre " Ces rêves qui vous protègent et vous guérissent, thérapie du corps et de l'âme" et je vous demande de bien vouloir accepter le fait que là comme ailleurs, pas un rêve n'a été inventé.
Je souhaite donc vivement que tous les exemples que je donne, toutes les considérations qui en découlent vous inspirent, je souhaite que vos rêves vous protègent et vous guérissent et exercent en vous leur thérapie du corps et de l'âme.
Avec toute ma sympathie
Christiane
Écrit par : Christiane Riedel | 27/06/2016