UN RÊVE M'EST VENU CETTE NUIT... (03/06/2007)
Le rêve est venu me rendre visite cette nuit et il a déposé au matin ses perles de rosée sur la prairie de ma mémoire.
A l’aube, je me suis promenée pieds nus dans l’herbe et j’ai recueilli la fraîche liqueur de ses images. Et je l’ai savourée.
Aujourd’hui, j’ai envie de la partager avec vous.
Voici donc mon rêve de cette nuit :
Je suis en montagne, assise par terre, seule, au bord d’une route de terre. Je regarde le paysage, les montagnes, la large vallée, le ciel sans nuages. Tout est verdoyant et paisible.
Dans le ciel j’entends quelqu’un qui chante. On ne l’entend pas beaucoup, mais on l’entend. Il chante pour toute la vallée, et toute la montagne. Il chante du Bach ou du Mozart.
C’est un homme jeune, un soldat habillé en vert bouteille.
Le soldat est assis sur quelque chose, sans doute attaché, suspendu à quelque chose qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas. Il avance ainsi au dessus de la vallée entre les montagnes.
C’est très étonnant, ça attire l’attention, c’est beau, ça ne s’impose pas, mais quand on le découvre, on l’entend, et l’on ne l’oublie pas.
Et ces dernières paroles me remplissent d’une joie douce et sereine.
Je me suis réveillée remplie de cette douceur et de cette sérénité.
Interprétation
Je suis en montagne, seule, assise par terre au bord d’une route en terre
La montagne : Pour moi, la vie en montagne peut être très dure, mais la nature splendide y réserve des émerveillements quotidiens.
La montagne est verte, elle est couverte d’herbages
Les herbages désignent les rêves qui poussent et se renouvellent de façon permanente, naturellement.
Est-ce que cette description me parle ? A quoi me fait-elle penser ?
Cette image correspond tout à fait à ce qu’est ma vie quotidienne, elle n’est pas toujours facile, mais elle me comble d’émerveillements quand je vois ce dont la nature est capable.
Cette image décrit tout à fait ma vie actuelle, où je vis consacrée à la vie intérieure et aux rêves qui s’y expriment.
Je suis seule, assise par terre, au bord d’une route de terre
Je suis seule dans cette étude. Et là, le rêve me fait m’arrêter au bord de la route, me reposer un instant dans la vie naturelle que je mène, quand je marche sur le chemin de la terre.
Je regarde le paysage
Le rêve me propose de regarder ce qui se passe dans ma vie consacrée aux rêves, de façon à en prendre conscience.
Pourquoi m’invite-t-il à laisser ainsi se promener mon regard ? Que s’est-il passé la veille qui ait amené le rêve à intervenir pour me faire prendre conscience de quelque chose que je ne vois pas ?
Le spectacle qui s’offre à mes yeux le révèle sûrement.
Dans le ciel, j’entends quelqu’un qui chante
A quoi cela me fait-il penser quand je suis consacrée dans l’étude des rêves ? Je ne sais pas.
C’est un homme jeune, un soldat habillé en vert bouteille
Un homme jeune, c’est une façon dynamique de s’affirmer dans la vie. Il est capable de se lancer dans des entreprises où il va investir la plus grande partie de son énergie.
Un soldat, c’est pour moi un homme courageux, qui défend la vie de sa nation, capable de le payer de sa propre vie, comme l'ont fait tous ceux qui ont donné leur vie pour la France dans les deux dernières guerres.
Il porte un uniforme, il fait partie d’un ordre qu’il a choisi, il ne se permet pas n’importe quoi, il suit une certaine discipline.
Habillé de vert bouteille, c’est la couleur de la forêt, de l’inconscient. Cet homme porte les couleurs de l’inconscient. Ce vert bouteille, c'est aussi la couleur que portent les médecins en salle d'opération. Avec ce détail,le rêve indique que ce soldat qui chante exerce ainsi une activité thérapeutique.
En analysant toutes ces associations, je me demande : A quoi toute cette description me fait-elle penser à l’intérieur ou à l’extérieur de moi, en ce moment où je vis consacrée aux rêves ?
Cet homme, c’est moi-même, je sais que je suis un soldat de l’armée des rêves, les rêves me le disent depuis des années. Il y a tant de désordres, d’abus, de violences faites à l’inconscient, nous commettons tant de massacre sur des facettes de nous-mêmes que nous excluons de notre vie. Tous les crimes racistes, tous les génocides du monde extérieur sont commis dans notre monde intérieur, à l’intérieur de nous-mêmes, par nous-mêmes sur nous-mêmes.
Voilà contre quoi se bat le soldat de l’armée des rêves, l’interprète. Oui, l’interprète est bien un soldat qui défend le monde intérieur propre à chacun, l’inconscient, ignoré, refoulé, nié.
Ainsi, le rêve me parle de moi, il me demande de prendre conscience de ce que je suis en train de faire.
Le soldat chante. Il chante du Bach ou du Mozart
Pour le rêve, quand je m’exprime, c’est un chant qui monte de moi, et je reste confondue de m’entendre dire par les rêves que je chante du Bach ou du Mozart. Oui, c’est vrai, je chante un chant d’église, je chante un chant sacré, quand j’interprète un rêve.
On ne l’entend pas beaucoup, mais on l’entend. Il chante pour toute la vallée, et toute la montagne.
Le rêve souligne le fait que mes paroles ne sont pas beaucoup entendues. Mais cela ne m’empêche pas de chanter.
Le soldat est assis sur quelque chose, sans doute attaché, suspendu à quelque chose qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas. Il avance ainsi au dessus de la vallée entre les montagnes.
De quoi le rêve veut-il parler quand il me place dans cette position ?
Où est-ce que je me trouve ainsi dans les airs, dans un domaine immatériel, chantant pour toute la montagne et toute la vallée, chantant sans savoir qui peut m’entendre ?
Mais c’est sur mon blog !
Mon rêve me parle de mon travail sur mon blog !
Quelle délicate attention ! Cela me fait monter les larmes aux yeux.
Je comprends maintenant :
Hier, en effet, je me posais plusieurs questions :
Mes interventions sur mon blog servent-elles à quelque chose ?
Est-ce que tout ce travail dans lequel je me consacre aux rêves est utile?
Convient-il que je dise que les rêves sont l’expression du divin en chacun comme je viens de montrer dans le chapitre 10, avec le rêve du chat dans le café, et au chapitre 11 avec le rêve de Sylvia ?
Est-ce que je ne vais pas faire fuir ceux qui ne veulent pas entendre parler de divinité dans l’homme ? N’est-ce pas ainsi le meilleur moyen de les détourner des rêves ?
Est-ce que mon ton est juste ?
Répondant à toutes mes questions, mes doutes, mes inquiétudes, le rêve est venu me rassurer, me faire savoir ce que, lui, pensait de mon blog :
C’est très étonnant, ça attire l’attention, c’est beau, ça ne s’impose pas, mais quand on le découvre, on l’entend, et on ne l’oublie pas.
Et les dernières paroles, que le rêve m’a laissées en me quittant, me remplissent d’une joie douce et sereine.
Illustrations
Rosée par Eric Geinrnaert ; eric.ambre.jaune@hotmaill.fr
Musique en salle d’opération ; www.medson.net/recherche.html
Michael Chance interprète la Passion selon St Mathieu de Bach
15:35 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christiane riedel, rêves, interprétation, inconscient, incubation
Commentaires
Quel rêve magnifique !
Le rêve révèle, Christiane, à quel point votre blog touche, parle profondément à ceux qui le visitent .... on le découvre, on l'entend et on ne l'oublie pas !
Je tiens à le confirmer : je prends énormément de plaisir à découvrir régulièrement toutes les images surprenantes rencontrées dans les différents rêves abordés sur le blog et leurs interprétations.
De jour en jour, les multiples facettes que peuvent revêtir les images des rêves sont abordées, travaillées, élucidées.
C'est passionnant, exaltant !
Alors, merci Christiane, pour ce travail magnifique qui vient nous éclairer et longue vie à votre blog unique !
Héléna.
Écrit par : Héléna | 03/06/2007
Bonjour Christiane,
J'aborde dans le même sens qu'Héléna, votre blog est comme ce beau décor de votre rêve!
Surtout, continuez!
Amicalement
Michel
Écrit par : Michel Cardinal | 04/06/2007